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Comment dire ? Je l'attendais tellement, les discours élogieux le présentant comme un roman, une enquête historique, tenant en halène le lecteur suspendu à cette quête, presque mystique... que j'ai failli le laisser choir...
C'est bien dommage tout cet artifice autours de ce livre. Car au bout du compte, passé la déception, c'est un bon livre fait de rappels historiques, d'analyses (très) documentées qui mérite la lecture, mais qui ne correspond en rien à la promesse d'un Da Vinci Code.
Je n'ai pas non plus ressenti qu'il nous faisait "revivre l'Antiquité pour la porter jusqu'à nous". Tout cela reste très scolaire dans la présentation et l'approche.
A lire pour ce qu'il est : un essai sur l'écrit, le livre et sa conservation à travers le temps (plus qu'une biographie : Le Pogge est souvent perdu sous les digressions bien nombreuses) et non pour ce qu'il promet !
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Ne vous laissez pas abuser par la couverture. Amis avides de mystères, de textes codés, de sectes et autres illuminati passez votre chemin. Cet ouvrage nous relate comment un poème, de la nature des choses de Lucrèce (disciple d'Epissure) écrit au 1er siècle avant JC, oublié pendant plus de 1000 ans, a ressurgit au 15ème siècle grâce à un personnage dénommé le Poge. L'auteur dresse un tableau de cette transition si particulière entre moyen âge et renaissance avec pour toile de fond cette oeuvre majeure qui raisonnera jusqu'à nos jours.
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J'ai commencé deux fois ce livre, une fois jusque la page 17 la seconde fois jusque la page 21. Je ne le commencerai pas une troisième fois
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Remarquable roman ,érudit,foisonnant
Le sujet est ,au départ, assez simple: la recherche d'un manuscrit de Lucrèce par un bibliophile
La suite s'avère plus ambitieuse : à partir du livre, revisiter une grande partie de la philosophie depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours
Inutile dévoiler complètement la trame
Un livre quelquefois ardu, souvent surprenant dans les descriptions de certaines époques ou de certaines situations historiques
Un livre exigeant et passionnant à lire et à relire




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Baignés dans l'atmosphère d'une époque où un christianisme tyrannique règne en maître et enferme les esprits dans le carcan de la pensée unique, les intellectuels du Quattrocento cherchent une échappatoire dans l'humanisme des philosophes de l'antiquité. Poggio Bracciolini, dit Le Pogge, est de ceux-là. Laïque au service des cours pontificales, officielles ou auto proclamées, il fait de sa vie une quête de ces recueils devenus rares, parce que transcrits sur des supports périssables, convaincu que si la parole véhicule la pensée dans l'espace, l'écrit la véhicule dans le temps.
Tiraillé entre la doctrine d'une église, dont les prélats corrompus ne s'appliquent pas à eux-mêmes leurs prêches de pauvreté et de chasteté, et la théorie d'Epicure, qui prône la recherche des plaisirs terrestres comme philosophie de vie, Le Pogge navigue entre hérésie et dévotion. Toujours sur la corde raide, il traverse le quattrocento, ce 15ème siècle italien, au cours duquel une sorte de frénésie gagne les esprits des intellectuels dans leur fascination pour une pensée libérée des contraintes du Christianisme. Tout mode d'expression de l'esprit antique trouve faveur à leurs yeux : peinture, sculpture, architecture et bien sûr écriture. La valeur de cette dernière est en outre magnifiée par sa rareté et la fragilité de ses supports. Une forme d'urgence s'impose à eux pour faire renaître par la copie les quelques ouvrages qui ont survécu à des siècles de guerres, de calamités naturelles, d'autodafés.
Paradoxalement, ces recueils païens sont très souvent conservés par des religieux dans les riches bibliothèques de leurs monastères. C'est dans celui de Fulda, en Allemagne, que Le Pogge trouvera ce qui est annoncé comme l'écrit qui bouleversa la pensée du 15ème siècle et de ceux qui suivront, jusqu'à nos jours.
C'est à partir de ce moment qu'est mise à l'épreuve l'élévation intellectuelle du lecteur. Sa culture littéraire devra apprécier la portée philosophique et la force poétique que Stephen Greenblatt veut conférer au texte de Lucrèce.
Je mets alors en cause la pauvreté de ma propre culture pour dire que je suis resté sur ma faim, trahi par la présentation de l'éditeur. L'intrigue dévoilée dès les premières pages nous fait attendre le chapitre VIII pour décrypter la teneur philosophique développée par ce fameux de la nature qui a subjugué l'auteur. Mon attente, forgée par la grandiloquence de l'entrée en matière de la préface, à la manière de la promotion pour une superproduction américaine, s'est éteinte d'elle-même au fil des chapitres. Stephen Greenblatt, anticipant d'ailleurs la déception du lecteur ne déclare t'il pas lui-même : « de la nature est à la fois un grand livre philosophique et une oeuvre poétique. Bien sûr, en résumant comme je l'ai fait ses propos, on passe à côté de la puissance poétique de Lucrèce, … ».
Il ne faut donc pas se tromper d'objectif et attendre un thriller haletant, mais bien s'apprêter à philosopher autour de la lutte ravivée entre le paganisme des antiques et la ferveur aveugle du christianisme de ce siècle bouillonnant. Comme le dit Stephen Greenblatt : « La langue est souvent difficile, la syntaxe complexe, et l'ambition intellectuelle considérable ». Cette phrase qui évoque le texte de Lucrèce en lui-même, traduit aussi le fait que cet ouvrage n'est pas un polar historique à lire sur la plage, mais bien un thème de réflexion. Qui n'est pas ouvert à la philosophie devra faire oeuvre d'examen critique et abandonner l'idée de se faire absorber par une lecture facile propre à faire galoper les yeux sur de ligne en ligne, de page en page.
Il n'en reste pas moins que le fondement historique est réel et traduit bien le tiraillement des intellectuels de ce siècle, avides de liberté mais étouffés par l'omniprésence et l'omnipotence de l'Eglise.
A lire avec concentration, et un crayon, pour se fixer des repères dans ce conflit philosophique dont notre siècle appauvri en valeurs a fait oublier à quel point il a gouverné la vie des contemporains De La Renaissance.
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Découverte totale. Je n'avais jamais entendu parler de Poggio Bracciolini, Le Pogge. Je ne connaissais pas le contenu du de rerum natura de Lucrèce (Titus Lucretius Carus).
Voici que j'apprends que la notion d'atome n'est pas moderne mais qu'elle date au minimum d'un siècle avant J.C. - mon ignorance est colossale et il n'y a pas de quoi être fière !
Ce livre, dont un bon nombre de personnages historiques sont complètement en accord avec les idées et les connaissances scientifiques d'aujourd'hui, m'a renseignée sur une foule de petits événements du passé, peu connus, et qui ont pourtant eu un immense impact sur la pensée moderne.
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A lire absolument. passionnant de bout en bout, une enquête sur le poème de Lucrèce " de la Nature Des Choses" datant de la fin de la République Romaine .Retrouvé par un secrétaire d'un pape (le Pogge) épris De Latin ancien et des humanités, dans un monastère allemand . Ce manuscrit copié, de façon magistral , tel un revenant, va secouer le monde occidental, en pleine age De La Renaissance et va ébranler le monde chrétien et au delà.
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Plus qu'un roman. Un voyage dans l'univers de la culture et des manuscrits de l'Antiquité à l'époque moderne.
Le Pogge, un érudit italien du XV ème siècle, recherche une copie de l' oeuvre la plus importante de Lucrèce, le de Rerum Natura. Mais, le texte de Lucrèce inspiré de la philosophie d'Epicure n'est -il pas « une bombe intellectuelle « ? Quelles vont être les conséquences de la révélation d'un monde d'atomes animés par le hasard et non par Dieu ?
Avec une érudition sans aucune pédanterie, un remarquable talent de conteur, S.Greenblatt nous entraîne dans un monde d'érudits ambitieux et mesquins, d'hommes d' Eglise corrompus et peureux.
Alors, suivez Le Pogge et découvrez l'autre face De La Renaissance.
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Quatrocento est un livre difficile à classer. Ce n'est pas un roman, ni un essai ou un livre d'histoire à proprement parler, plutôt un peu de tout cela à la fois. L'auteur se focalise sur la période charnière entre la fin du Moyen-Age et la Renaissance soit entre 1400 et 1450. le fil conducteur est constitué par la vie de Poggio Bracciolini, dit Le Pogge, un érudit passionné par les auteurs antiques et chasseur de textes disparus. Il retrouve entre autre la version complète du poème de Lucrèce, philosophe latin du Ier siècle avant JC, de rerum natura, dans un monastère du sud de l'Allemagne en 1417. Ce livre permet de bien appréhender une époque de transition pendant laquelle les dogmes de l'église commencent à perdre leur toute puissance et d'autres manières de voir et penser pointent leur nez.
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Au XVe siècle, Le Pogge, ancien secrétaire apostolique de plusieurs papes, parcourt l'Europe à la recherche de manuscrits oubliés dans les bibliothèques des monastères. Un jour de 1417, il découvre sur une étagère un exemplaire du de rerum natura de Lucrèce...

Récompensé par le prix Pulitzer nonfiction en 2012, Quattrocento est un essai très convaincant sur la trajectoire d'un humaniste florentin trop peu connu aujourd'hui, Poggio Bracciolini, dit Le Pogge (1380-1459). L'histoire de cet érudit ayant refusé de devenir ecclésiastique et les conséquences de sa découverte sont analysées de façon détaillée. le tout est très agréable à lire, car raconté par l'universitaire et critique américain Stephen Greenblat de manière très fluide, ce qui donne un ouvrage très documenté dans lequel on se plonge comme dans un roman. Cependant, au point de vue historique, on peut trouver que l'auteur exagère un peu trop l'importance de la redécouverte de la théorie de l'atomisme dans la Renaissance, d'autres éléments comme l'invention de l'imprimerie ayant joué un rôle au moins aussi important.

Mais Quattrocento demeure un essai historico-philosophique très réussi, véritable mine d'informations savamment distillées.
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