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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Intéressante découverte que ce livre dont la lecture m'avait été conseillée par un ami. Cela me permet de découvrir deux personnages, "Lucrèce" auteur antique de l'oeuvre "De la nature" et le "Pogge", érudit humaniste, qui au 15ème siècle redécouvre le document dans un monastère allemand.
Cette lecture nous entraîne à l'époque où les papyrus étaient les supports aux textes, puis les parchemins qui recevaient le travail patient et méticuleux des moines copistes, les papiers aussi et les premiers travaux d'imprimerie inventés par Gutenberg.
Le livre évoque un long et patient voyage dans le temps et dans l'espace et aussi un combat entre religion et humanisme, inquisition et épicurisme, atomisme et foi religieuse, athéisme aussi, condamnations, bûchers... Le Pogge a-t-il mesuré toute la portée de sa découverte? à une époque où la chasse était faite à l'hérétique et où le manuscrit de Lucrèce mettait à jour des idées dangereuses et condamnables pour et par l'Eglise?
Le texte ne va pas laisser indifférent les intellectuels, écrivains, philosophes ou scientifiques qui prendront connaissances des idées de Lucrèce, grâce à la découverte du Pogge et à la mise en circulation du document. Il sera lu et annoté par Montaigne, traduit par Molière, il influencera Machiavel... mais aussi Jefferson... et bien d'autres...
J'ai apprécié cette lecture, trouvant seulement un peu pénible le grand nombre de notes à découvrir en fin d'ouvrage, et aussi, parce que je ne suis pas une scientifique, toutes les références relatives à la physique et à l'atome...
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Les amoureux de livres, des bibliothèques, apprécieront les pérégrinations d'un écrivain, érudit du XVe siècle dénommé communément Le Pogge (illustre inconnu de moi avant la lecture de cet ouvrage), écrivain ayant des qualités exceptionnels en calligraphie, pouvant recopier des documents à grande vitesse, qui désirait ardemment retrouver un manuscrit du poète Lucrèce "De la nature des choses" , un grand classique pour les latinistes et de ceux et celles ayant une érudition pour les auteurs classiques (ce qui n'est pas mon cas). Parmi les questions philosophiques traitées dans ce livre: êtes vous épicurien ou pas ?, l'âme est-elle mortelle ? de grands philosophes et auteurs sont abordés tels Epicure, Lucrèce (qui est l'objet principal du livre), Democrite, Bacon, Montaigne, Giordano Bruno, Thomas More et l'utopie. Il y a de quoi rafraîchir ou approfondir sa culture. Un essai qui demande une lecture attentive et mène à de multiples questionnements existentialistes.
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En 1417, un ancien secrétaire d'un pape déchu, Le Pogge, découvre, lors d'un périple à travers l'Europe, un manuscrit de Lucrèce qui avait disparu de la circulation. Grâce à cette re-découverte et à sa diffusion, le monde bascule du Moyen-Age dans la Renaissance...

Comme beaucoup de lecteurs, je me suis laissée avoir par la couverture "davincicodesque" et le titre qui augurait d'un palpitant polar à base de vieux livres maléfiques. Et puis je partais en vacances en Toscane et je me disais que je resterais ainsi dans la thématique. Je me suis donc trompée, comme beaucoup d'autres mais pour autant, je n'ai pas du tout été déçue par ce qui s'est révélé un essai sur la littérature, la philosophie, la Renaissance et l'histoire de ce Quattrocento tourmenté. Je n'ai pas honte de le dire, j'ai appris plein de choses (l'Histoire n'était pas mon fort à l'école) et ce livre, un peu érudit sur les bords, a fait passer tout ça sans indigestion. Quelques jours près l'avoir refermé, j'ai salué Le Pogge (enfin, son portrait) dans la Galerie des Offices et vraiment, pour une fois, je suis contente d'avoir fait cette erreur d'avoir acheté un livre d'après sa couverture !
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La Renaissance...Mot magique à mes oreilles pour une période de l'histoire tellement riche, tellement porteuse de grands noms, de chef d'oeuvres, d'élan intellectuel et culturel concentrés dans un laps de temps et un territoire somme toute si ténus...Partant du concept que la Renaissance serait née d'un livre perdu, dont on ne connaîtrait que quelques fragments épars, recopiés par des moines, retrouvé par un humaniste complètement passionné par les manuscrits anciens. Ainsi commence l'histoire de Poggio Bracciolini, dit Le Pogge, qui eut le bonheur de découvrir une copie du "De Rerum Natura" de Lucrèce, poète et philosophe latin ayant vécu au premier siècle avant notre ère, livre que le monde intellectuel croyait perdu à jamais.

J'adore les histoires de quête d'un manuscrit perdu, qu'elles soient vraies ou fictives. Alors quand en plus cela se passe pendant la Renaissance, une période que je trouve fascinante, je fonce tête baissée...et je me régale!!!
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Ah qu'il est bon de lire Quattrocento de Greenblatt dans la foulée de la formule de Dieu (*) de Dos Santos ! Ici, pas d'artifices inutiles qui pourraient égarer le lecteur. le sauvetage des trésors de l'antiquité par un petit groupe d'intellectuels du 14éme siècle se marie bien avec un style classique.

Que cela fait du bien ce rappel indispensable d'Epicure et de Lucrèce : L'homme n'est pas le centre de l'univers ! Il en est encore moins la finalité !
Le soleil n'a jamais tourné, ne tourne pas et ne tournera jamais autour de la terre nonobstant les autodafés, l'Inquisition et les obscurantismes religieux (toujours d'actualité).

Profiter de la vie, rechercher le bonheur simple dans les bienfaits de la nature et préserver sa liberté d'une avidité mal contenue. Ne faut-il pas le répéter encore et encore. Et puis mourir "nonchalamment" car nul regret de ces choses ne pèsera sur toi.

Merci le Pogge et ses amis(?) d'avoir ramené à la lumière le de rerum natura et Lucrèce cachés dans le coin sombre d'une bibliothèque.

Dans leur lignée j'aimerais donner un éclairage sur certains livres et auteurs qui méritent et semblent relativement oubliés :
Le producteur de bonheur. Vladimir Minac. (*)
Les Folies-Belgères. Jean-Pierre Verheggen (*)
La Rumeur. Hugo Claus
L'or. Blaise Cendrars (*)
Le Bouclage. Vladimir Volkoff
Dis-lui que je l'attends. Takuji Ichikawa (*)

(*) cf critiques précédentes
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Il y a de ces choix de lecture qui, parfois, sont en parfaite concordance; il en va ainsi de Quattrocentro que j'ai lu tout juste après Quitte Rome ou meurs dans lequel les écrits de Sénèque étaient à l'honneur. Dans Quattrocentro, Stephen Greenblatt embrasse tout l'héritage d'Épicure, philosophe grec, dont les idées se propageront plusieurs milliers d'années après lui grâce, entre autres, à un poète latin, Lucrèce. Son ouvrage de la nature (De rerum natura), sera retrouvé dans un lointain monastère d'Allemagne par un érudit italien du XVe siècle, Le Pogge, surnommé par ses amis un « héros de la culture, guérisseur qui réparait et ramenait à la vie le corps démembré et mutilé de l'Antiquité ». Greenblatt nous raconte donc le parcours des parchemins antiques à travers les âges et celui de leurs auteurs, souvent désapprouvés de leur vivant par leurs contemporains, pourchassés pour hérésie par l'Inquisition mais qui ont continué à distiller leur savoir par des passeurs éclairés et passionnés (scribes, copistes, chasseurs de manuscrits). En résumé, et par les mots de Stephen Greenblatt : « le présent ouvrage est donc le récit de la façon dont le monde a dévié de sa course pour prendre une nouvelle direction. »
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Aventure humaine et intellectuelle, voici l'histoire de Poggio Bracciolini (1380-1459), humaniste fort curieux, brillant latiniste, copiste hors pair, grand érudit et de plus, habile à forcer les portes des monastères les plus fermés. Féru de textes anciens, chercheur de manuscrits, il découvrira LE texte qui va bouleverser le monde occidental et initier la Renaissance : de la nature, écrit 50 ans avant J.C. par Lucrèce. Poème épicurien à la dangereuse perfection stylistique, proscrit et oublié, qui propage des idées révolutionnaires, bien loin des doctrines en vigueur au XVe siècle. Les « particules élémentaires », les « atomes » ont depuis inspiré Montaigne, Galilée, Molière, Shakespeare et bien d'autres encore…
Véronique
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Ceci est un livre historique. L'auteur (se) raconte découvrant un découvreur ou redécouvreur de Lucrèce. Tout l'intérêt du livre ce sont les pensées et intuitions de Lucrèce, qui sont par moments incroyablement géniales. Rappelons que Lucrèce, c'est le siècle avant Jésus-Christ...
Soyons honnête, l'intérêt du livre est aussi de voir comment à l'époque du Pogge (le découvreur) les choses se passaient, cette Renaissance en feu, dangereuse encore pour les re-penseurs... Par moment, ce livre ressemble un peu dans sa forme au Rois Maudits de Druon, mais moins prenant, le coté "roman"' est quand même moins affirmé. Et il y a beaucoup plus de notes, références, etc. autour du texte.
Mais, ça reste fort intéressant. Si vous le trouvez...
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Le Pogge était un bibliophile passionné qui visitait les monastères d'Europe à la recherche de manuscrits rares et anciens. Auteur des facéties, un recueil de grivoiseries sur la cour du pape, il renonce à la prêtrise qu'il considère comme la pire des servitudes. Il lui préfère le coeur des femmes et les oeuvres des philosophes grecs. Un jour de janvier 1417, il tombe, presque par miracle, sur un poème mentionné par Saint-Jérôme, de la nature de Lucrèce. Partant d'un constat que l'Église reprouve – l'univers est constitué de particules élémentaires et ces particules sont éternelles – le poème de Lucrèce, largement diffusé après la découverte du Pogge, va influencer tous les plus grands penseurs de son temps, de Machiavel à Montaigne. A tel point qu'il est légitime de se demander si de la nature n'est pas l'un des textes fondateurs de la Renaissance. C'est la thèse de Greenblatt dans ce livre qui se dévore comme les aventures d'un explorateur.
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Plus qu'un roman. Un voyage dans l'univers de la culture et des manuscrits de l'Antiquité à l'époque moderne.
Le Pogge, un érudit italien du XV ème siècle, recherche une copie de l' oeuvre la plus importante de Lucrèce, le de Rerum Natura. Mais, le texte de Lucrèce inspiré de la philosophie d'Epicure n'est -il pas « une bombe intellectuelle « ? Quelles vont être les conséquences de la révélation d'un monde d'atomes animés par le hasard et non par Dieu ?
Avec une érudition sans aucune pédanterie, un remarquable talent de conteur, S.Greenblatt nous entraîne dans un monde d'érudits ambitieux et mesquins, d'hommes d' Eglise corrompus et peureux.
Alors, suivez Le Pogge et découvrez l'autre face De La Renaissance.
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