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Il existe des romans de zombies drôles et des romans de zombies pas drôles. Et puis il existe ce roman L'éducation de Stony Mayhall, qui sous couvert de romans de zombies (et d'ailleurs ici ce sera plutôt des MV - morts-vivants-), porte un message de tolérance.
Souvent les romans de zombies (pas drôles) sont là pour nous rappeler cette question fondamentale : sommes-nous toujours vivants?
Métro boulot dodo, alcoolisme, drogue...
Blasés, arrogants, méprisants, cruels, intolérants, racistes...
Etre vivant c'est juste parce que son coeur bat ou c'est aimer la vie? Est-ce que l'on peut considérer de vivant quelqu'un qui se complait dans l'ignorance, la haine et l'égocentrisme ? Est-ce qu'on n'est pas plutôt vivant lorsqu'on possède un désir d'aider les autres, de les aimer et de vivre en harmonie pour le bien commun?
Arf ça fait mal à la tête.
En tout cas, dans ce roman on peut être vivant sans coeur qui bat et la bonté de coeur n'est pas toujours dans celui dont le coeur bat.


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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous présente le zombie de façon vraiment intéressante, offrant une intrigue efficace, soignée et qui nous fait clairement réfléchir sur de nombreux sujets, principalement sur l'acceptation des autres, la façon dont on les perçoit et dont les média nous les font voir. Une chronique sociale et acerbe aussi sur notre gouvernement, la façon dont il peut traiter les personnes différentes des normes. Si vous cherchez un livre de zombie sanglant et sauvage, passez votre chemin. le personnage de Stony se révèle vraiment attachant, bien construit, fascinant et complexe, se révélant l'un des gros points forts du récit. La plume de l'auteur est entrainante, efficace et on sent bien qu'il s'amuse avec le lecteur faisant varier sa façon d'écrire. Il teinte aussi au fil des pages son histoire d'ironie et d'humour noir plutôt efficace même si parfois certains passages tombent un peu à plat. Je regrette juste que certaines ellipses temporelles hachent le récit, perdant le lecteur pendant quelques pages et aussi une conclusion, certes pas mauvaise, mais avec un happy-end qui me parait exagéré ici. Au final ce livre reste un très bon récit et je lirai sans soucis d'autres écrits de Daryl Gregory.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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L'éducation de Stony Mayhall de Daryl Gregory s'affiche comme un roman référence sur l'univers zombie. Empreint d'une infinie tendresse, il présente une créature fine et intelligence, se débattant dans une société sourde à sa clairvoyance et à ses motivations. Et, en conservant la menace zombie bien vivante, l'auteur propose un roman subtil et complexe dans lequel le lecteur ne fonce pas tête baissée vers le mot « fin ». L'élégance de l'écriture vient parfaire l'édifice, et je me suis régalée d'un bout en bout.

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2018/1..
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1968. Sur une petite route de l'Iowa, par une terrible tempête, Wanda Mayhall conduit la voiture qui les ramène chez elles, elle et ses trois filles. Soudain, l'aînée s'écrie qu'elle a vu quelque chose sur le bord de la route. La mère arrête le véhicule et s'approche. Il s'agit d'un cadavre, celui d'une jeune fille. Mais dans son giron se trouve un bébé, gelé, que Wanda ne peut se résoudre à laisser comme ça, sur le bord de la route. C'est une fois arrivées à la maison qu'elles vont faire une découverte incroyable : le bébé est bien mort, mais il bouge. Ni une ni deux, elles décident de l'adopter. John, dit Stony, fait à présent partie de la famille Mayhall. Mais son état le met en danger, elles devront donc le cacher...

A l'instar de Glen Duncan et de son le Dernier Loup-Garou, où une partie de l'intrigue était vue par le biais de la bête, Gregory nous expose lui aussi son histoire vue par les yeux de celui qui, d'habitude, est le monstre qui cherche à manger le cerveau du personnage principal. En grand amateur des genres et de la culture pop (il l'avait déjà montré avec son Nous allons tous très bien, merci, déjà cité), Daryl Gregory nous présente un monde en très léger décalage avec le nôtre. Un univers où les zombies existent vraiment (malgré toutes les possibilités scientifiques que cela implique, au grand desespoir du jeune Stony qui cherche à comprendre sa condition de mort-qui-bouge-malgré-tout) et où le film de Romero de 1968, La Nuit des morts-vivants, est un documentaire et non pas une fiction.

Pour une chronique un peu plus complète, suivez ce lien :
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Ne les appelez pas “zombies”, mais “morts-vivants”, puisqu'ils sont capables de penser, de réfléchir. Seules leurs fonctions vitales sont inexistantes. Vous l'aurez compris, Daryl Gregory modifie notre regard sur ces êtres hurlants et fin gourmets de chairs fraîches. Il faut dire que les zombies, assez loin au final l'origine zumbi haïtien, ont envahie notre vie depuis les innombrables films (j'adore les zombieland), les séries télé (« Walking dead »), jeux vidéo (célébrissime Resident Evil), en jeux de plateau (citons « Dead of Winter ») et littéraires (nous citerons les plus connus « World War Z » et « Zombie Story »), bref… décliné à toutes les sauces de divertissements.

C'est en 1968 que naquit John Mayhall surnommé Stony par ses amis. Ce n'est pas un bébé comme les autres, puisqu'il a le teint plâtreux et ne respire pas. Oh, cette pauvre dame au coeur immense va bien essayer de réchauffer le corps gelé du nourrisson, mais celui-ci reste glacé. Comme précédemment dit, point d'artifice et d'effusion de sang, Stony le mordra pas sa mère adoptive.

Le roman s'étale sur quatre décades et découpé en quatre parties. Daryl Gregory nous gratifie d'un roman intelligent, un brin philosophique, une pinte d'humour, de quelques clins d'oeil nostalgiques. J'ai adoré la première trame qui s'étale de 1968 à 1982. Nous suivons l'enfance de Stormy, mais surtout son destin avec un autre enfant de son âge. C'est avec une pointe de tristesse que notre jeune mort-vivant envie la vie idylle de son meilleur ami.
S'ensuit un second acte entièrement consacré à l'année 1988 que je ne développerais pas pour ne pas divulgâcher, mais le roman prend une toute autre dimension.
J'ai un peu moins aimé la troisième partie, mais la dernière se termine en apothéose. le gros reproche que je pourrais faire, concerne cet épilogue.

Daryl Gregory nous gratifie d'un roman intelligent, emplit de tolérance, une nuance de politique avec différentes factions, des personnages sympathiques (on y verra même une parodie du capitaine Igloo). Son côté très (ou trop) fantastique pourrait déplaire à certains. Il faut pouvoir s'imaginer un être humain dont toutes les fonctions vitales sont désactivées et pourtant, il peut penser, réfléchir, parler, marcher. Les amateurs d'horreur pourront se sentir léser malgré le thème du zombie. Qu'importe. Malgré quelques longueurs (je zieutes la troisième partie) et l'épilogue, j'ai adoré ce roman.
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Stony Mayhall est un garçon pas comme les autres. Il est né zombie. Il a grandi. Il n'a pas envie de manger les êtres humains. Il est intelligent. Il ne peut pas mourir. Il est impossible.

Recueilli à sa naissance auprès de sa mère morte à la fin de l'épidémie zombiesque, il grandit au milieu d'une famille et de voisins aimant qui le cacheront pendant des années. Ce roman est l'histoire de sa vie. Mais il va au-delà, bien au-delà : la politique, les théories du complot, la religion, la vision habituelle que l'on a des zombies dans la pop culture (et si La nuit des mort vivants était un documentaire ?), la notion même d'"être humain" sont mises à l'épreuve.

C'est fascinant, futé et en plus ça se lit comme un page turner.

L'éducation de Stony Mayhall pourra à mon avis tout à fait convenir au lecteur qui n'aime pas les histoires de zombies. Ce roman échappe au combo gore + méchants décérébrés souvent présent et parfois rebutant de la culture zombies. C'est surtout et avant tout une belle histoire qui parle d'humanité. Paradoxal ou pas ?
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Malgré une baisse de tension à la toute fin, L'Éducation de Stony Mayhall reste un roman qui se dévore d'une traite et nous tient en haleine du début à la fin, alternant avec habileté humour et émotion, passant du rire aux larmes. Grâce à une écriture très fluide et rythmée, quasi cinématographique, ce roman nous happe dès les premières pages. Mais plus qu'un excellent page-turner c'est aussi une réflexion sur la condition humaine, la différence et le rapport à l'autre. J'en reprendrai d'ailleurs bien un morceau, pas vous ?

La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Après les vampires, ce sont les zombies qui veulent nous faire passer un message de tolérance. Non, ils ne sont pas les méchants auxquels on pense ! Et mince à la fin… A bas les préjugés et les stéréotypes !
Reçu dans le cadre de la Voix des Indés, une opération littéraire ayant pour but de mettre en avant certaines maisons d'édition qui passent souvent inaperçues lors de la rentrée littéraire, L'Éducation de Stony Mayhall est une bonne découverte ! Merci donc à Libfly pour m'avoir permis de participer à cette opération et aux éditions le Bélial pour l'envoi de ce livre !
Dans ce roman, Daryl Gregory nous livre sa propre vision des zombies. Apparus en 1968 suite à une épidémie aux Etats-Unis, les zombies ont constitué une menace vite éliminée. Alors quand Wanda trouve par hasard le cadavre d'une jeune femme et de son nouveau-né au bord de la route, elle ne peut se résoudre à abandonner le petit être. Bien que toute vie se soit éteinte en lui, elle décide malgré tout de le ramener chez elle pour lui offrir une tombe décente. Son instinct de mère prenant le pas, elle tente pourtant de le réanimer. Quelle n'est pas sa surprise lorsque le bébé ouvre les yeux ! Elle comprend tout de suite le danger qu'il représente. Mais ce n'est qu'un enfant innocent et Wanda ne peut se résoudre à le livrer aux autorités. Avec ses filles Alice, Chelsea et Junie, elle décide de le cacher au reste du monde. Et voilà que la famille Mayhall vient de s'agrandir d'un nouveau membre : frère John surnommé Stony (stone signfie pierre en anglais, à vous de faire le lien ^^) !
Bien entendu, tout ne va pas bien se passer pour notre petit mort-vivant dans ce monde où les zombies ne sont pas les bienvenus…

N'étant pas une adepte du genre, je me suis plongée avec beaucoup de difficultés dans l'histoire. On ne peut pourtant pas dire que l'écriture soit en cause, bien au contraire. Daryl Gregory a une jolie plume, toute en fluidité et avec de bonnes touches d'humour noir. En fait, c'était vraiment une question de genre et il m'a fallu mettre de côté tous mes préjugés. Or, cela était d'autant plus difficile qu'au début du livre, j'étais vraiment perdue et j'ai même pensé à abandonner. Heureusement que je ne l'ai pas fait, l'histoire devenant prenante au bout d'une centaine de pages. Au final, sans être un coup de coeur, c'était une bonne lecture.

J'ai trouvé la façon dont sont abordés les zombies plutôt originale. L'auteur ne s'attarde pas sur les causes de leur apparition. On sait seulement qu'un virus transforme les morts en morts-vivants ou non-morts ou autrevivants ou… le débat fait encore rage au sein des différentes factions. Par souci de neutralité (et de morsure), je ne prendrais donc pas position. Daryl Gregory préfère se concentrer sur un personnage en particulier : Stony Mayhall. Là aussi, il entretient le mystère. Comment un bébé zombie peut-il grandir ? That is the question !! Ce livre comporte d'ailleurs beaucoup trop de questions qui restent sans réponse à mon goût.

Les adeptes de romans apocalyptiques seront-ils ravis ? Je serais presque tentée de répondre par la négative car l'image des zombies prend un sacré coup. Certes, on retrouve les classiques zombies dévoreurs de chair humaine qui vont mener l'humanité à sa perte mais cet état là n'est que temporaire. En effet, une fois mordus, nos chers petits amis meurent (étape obligée et pas toujours agréable) et se réveillent affamés. Mais cette fièvre ne dure pas plus de 48h. Passé ce délai, la créature qui vous courrait après en claudiquant et en émettant toutes sortes de sons gutturaux pour faire passer sa petite faim redevient cette adorable petite vieille dame qui vous proposait il n'y a pas encore si longtemps de prendre un thé avec elle. Il vous suffit juste d'être patient (et de trouver une bonne cachette pour survivre !). Personnellement, le côté civilisé des zombies ne m'a pas dérangée plus que ça. Surtout que l'auteur nous livre un panel de personnages assez intéressant !

Dès les premières pages, je me suis attachée à Stony, ce petit bébé glacé à la peau couleur ciment (comme c'est mignon… ou pas !). le livre porte bien son nom car nous allons suivre Stony durant une longue partie de sa vie (de la fin des années soixante à 2011) et voir comment il évolue, ou fait son éducation, en tant que mort-vivant. Nous le suivons ainsi de sa plus tendre enfance à l'âge adulte. Si son enfance est remplie de bons souvenirs en compagnie de ses soeurs et de son ami Kwang (une flèche plantée en plein coeur, des points de suture sur l'épaule suite à une poursuite entre copains, un caillou envoyé en pleine cuisse par la tondeuse à gazon…), le passage à l'âge adulte sera beaucoup moins plaisant. Ne pouvant rester indéfiniment cachée, l'existence de John va finir par être découverte suite à un tragique accident, l'obligeant à fuir loin de sa famille. Il va alors se retrouver au coeur de complots qui le dépassent mais dans lesquels il jouera un rôle essentiel.
Pour ce qui est des autres personnages, ils sont nombreux mais Alice, Chelsea, Ruby ou encore M. Blunt (ce Pinocchio à l'humour si particulier) sont ceux que j'ai préférés. Chacun d'eux va militer pour la cause zombie car le gouvernement américain a une position très claire à leur sujet : il faut les éliminer. Or, ne sont-ils pas des êtres humains (un peu spéciaux, certes) à part entière ? A ce titre, n'ont-ils pas le droit de vivre ? En fuyant, Stony va découvrir que, au sein même de l'organisation zombie, il existe différentes factions dont les positions varient des plus pacifistes aux plus extrêmes. Quel rôle peut-il bien jouer ? Car Stony est unique, ne l'oublions pas. Jusqu'ici, personne n'avait vu de mort-vivant grandir. Qu'est-ce que cet état implique ?

Grâce à une bonne dose d'humour noir et à de multiples interpellations du lecteur, Daryl Gregory a réussi à faire de L'Éducation de Stony Mayhall un roman prenant rempli d'action que j'ai apprécié de découvrir. Bien que n'étant toujours pas une adepte de ce genre de romans, j'ai été très surprise de voir à quel point, une fois complètement plongée dedans, j'ai eu du mal à le lâcher avant de l'avoir terminé ! C'est une lecture que je ne peux que vous recommander, surtout qu'Halloween arrive bientôt !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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L'auteur propose ici une réinterprétation de la figure du zombie. Si vous aimez la (très bonne) série britannique In The Flesh, ce roman pourrait vous plaire.

On suit ici Stony le long de toute une vie (ou de toute une mort ? C'est compliqué avec des zombies...), revisitant par là même L Histoire des États-Unis - qui auraient connu une épidémie en 1968 cependant vite endiguée - de manière cohérente et bien pensée, ça fourmille d'excellentes idées, on s'attache aux personnages, l'histoire est entraînante et part parfois dans des directions insoupçonnées.

Comme souvent avec les histoires de zombies, le récit est l'occasion de glisser quelques critiques bien vues, qu'elles soient politiques ou sociales.

Si j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture, il manquait néanmoins un peu de mordant et de l'originalité que j'avais pu trouver dans Nous allons tous très bien, merci (ou alors j'avais de trop hautes attentes) pour en faire un coup de coeur.
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Voilà un roman qui lors de sa sortie a fait beaucoup de buzz. C'est sûr que Daryl Gregory adopte un point de vue particulier et original pour une histoire de zombies. On va suivre la vie de Stony de sa naissance jusqu'à sa mort (enfin au sens matériel).

Les zombies ne sont pas des monstres grognant, se déplaçant en ba,de avec le seul but de se jeter sur un être vivant. Non ils sont plus habiles, savent réfléchir, se sont constitués en société et on soif d'être reconnus comme des êtres (non vivants) à part entière.

Je reconnais que c'est plaisant de suivre Stony, par moments on oublierait presque c'est un zombie tant il a un comportement normal. Mais à partir d'un moment le rythme ralentit (lors de l'emprisonnement à Deadtown), j'ai moins accroché au récit. La tonalité blagueuse avait disparu. Étrangement la fin s'est rapprochée d'un récit classique de zombies, avec vague zombiesque et atmosphère de fin du monde.

Après le roman permet aux zombies de s'interroger sur ce qu'ils sont. Ça leur donne de la consistance plutôt que d'être des têtes à exploser à la batte. Mais d'un autre côté j'ai trouvé ces interrogations un peu vaines.
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