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3,81

sur 113 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment faire face à la maladie d'un être si chèrement aimé ? Le voir sombrer jour après jour ? Faire face à son mutisme ? Son absence ? Lorsqu'on garde en nous le souvenir d'un père si heureux et si vivant ?
Car, son père l'a été. Heureux et comblé d'amour par sa femme et ses filles. Océanographe de profession, curieux, voyageur, discret, parfois empêtré dans la tradition, il aura quitté son Algérie natale pour s'installer d'abord sous le soleil polynésien puis à Uzès. C'est là que la famille a connu des jours si heureux que rien ne pourra effacer... Même pas cette maladie...

Marie Griessinger se dévoile avec pudeur et sincérité dans ce récit consacré à son père. Touché par la maladie de Lewy, qui affecte les fonctions cognitives de l'individu et dont résultent des symptômes moteurs, comportementaux et dépressifs, son père, peu à peu, décline. Sa famille, impuissante, assiste aux terribles dégradations du corps et de l'esprit. Une famille impuissante mais volontaire et combattive, surtout la maman de Marie Griessinger. L'auteur alterne avec émotions passé et présent, rires aux éclats et larmes, bonheur et peine. Ce qu'il se dégage avant tout de ce récit, c'est l'amour et l'espoir. Un amour débordant, de la complicité, du bonheur encore et un couple plus que jamais soudé, malgré la maladie. Un témoignage subtil, émouvant et qui fait la part belle aux souvenirs et au temps qui passe.
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J'ai pris plaisir à lire ce roman court qui parle de la maladie et de la perte de l'être aimé. Beaucoup d'émotions et de justesse dans les mots de l'auteur. Comment ne pas être touché par le témoignage de l'auteur qui raconte ici l'histoire de son père et de son déclin. Il combat chaque jour la maladie qui l'éloigne de l'amour de sa vie.

Ce livre m'a poussé à m'interroger sur la vie, sur le fait qu'il faut profiter des moments de bonheur lorsqu'ils se présentent car on ne peut jamais savoir jusqu'à quand ils dureront, dire à nos proches qu'on les aime car rien ne dit que l'on sera encore en mesure de le dire plus tard.

Un beau témoignage d'amour d'une fille à son père, tout en subtilité et en pudeur. J'ai eu les larmes aux yeux bien des fois pendant ma lecture et j'en garde encore le souvenir bien présent, c'est un livre qui reste et que l'on oublie pas de sitôt.

VERDICT

Un très beau témoignage sur l'amour filial, sur le temps qui passe, les regrets et la maladie. A découvrir, il vaut vraiment le coup. Un beau premier roman, en espérant qu'il y en aura d'autres tant l'écriture de l'auteur est agréable.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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C'est l'histoire d'une fille dont le père sombre doucement dans la maladie et la sénilité. Ce père autrefois admiré est complètement dépendant de sa femme qui se bat pour lui.
Ce livre est un méli mélo de souvenir, de courts résumés de l'évolution lente et inexorable de la maladie

Très intéressant même si parfois on est perdu dans le fil du livre où, toutes les deux pages on change d'époque
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C'est un témoignage d'amour de sa fille envers son père , ses parents.
Elle se souvient des bons moments passés puis la maladie qui arrive et la communication qui va être de plus en plus compliquée.
La difficulté du livre ce sont les passages à travers le temps , on passe du présent au passé et du passé au présent ; mais c'est une belle preuve d'amour.
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Le titre est inspiré d'une phrase de Jacques Prévert : ‘' On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va''. Il va parfaitement à ce livre ‘'qui évoque la nostalgie et qui veut simplement dire qu'on passe souvent à côté du bonheur sans y prêter attention. Quand on traverse des épreuves comme celle d'une maladie incurable, on prend soin du bonheur quand il se présente. On le saisit, on ne le laisse plus passer.'' (interview de l'auteur).

Plus qu'un témoignage sur la maladie, c'est un roman d'amours (au pluriel) ; l'immense amour d'un homme et d'une femme («Ils semblent qu'ils aient perdu toute objectivité l'un pour l'autre, qu'ils traversent l'existence comme un seul être») ; un amour filial renforcé par la maladie («Mon père n'était pas parfait. Il l'est devenu le jour où il a arrêté de parler, d'être froid, de toujours donner raison à ma mère, de me contredire. Ce jour où mon père est devenu invalide, je l'ai mis sur un piédestal. Mais ce sont toutes ses imperfections qui me manquent.»)

J'ai été gênée par la forme du roman : des moments du présent et du passé pèle-mêle, sans chronologie. Mais, en même temps, cela confère de l'authenticité car se remémorer des souvenirs à la lueur d'événements présents est habituel pour chacun d'entre nous.

Face à l'impossibilité d'agir, il reste la force d'aimer : c'est la leçon de ce roman. «Il y a tellement d'amour entre ma mère et mon père, que c'est cela qui les maintient vivants. L'idée de l'abandonner ne fût-ce qu'une heure, sachant qu'il est angoissé quand elle disparaît, c'est insoutenable pour elle. Cet immense amour fait qu'ils sont encore là et qu'ils affrontent la maladie ensemble. C'est juste miraculeux. (…) Il faut rester optimiste. le bonheur flamboyant d'une enfance merveilleuse dans des paradis perdus n'est plus là. Mais même avec la maladie, on peut retrouver une autre forme de bonheur. (…) En s'aimant, en étant une famille unie, on peut garder le bonheur dans le foyer.» (interview de l'auteur)

Un récit très pudique, sans pathos, empreint d'amour et où alternent l'ombre et la lumière.
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Un homme sombre dans l'oubli. Ce n'est pas alzeihmer mais cela y ressemble. Sa femme lutte à ses côtés. La fille tient le journal de cette dérive mais revient sur le passé heureux. L'amour lumineux et total entre les parents. L'amour entre le père et la fille. Un homme qui voyageait, arpentait le monde, plein de curiosité, de générosité et qui finit enrobé de ténèbres, apeuré. Une femme dont l'amour est intransigeant et porte cet homme jusqu'au bout. Une fille à l'écriture pleine de délicatesse, de pudeur, de profondeur.
Rien que le titre vous habite déjà.
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L'une des principales caractéristiques d'une personne hypersensible, c'est sa capacité à se mettre à la place des autres. C'est ce qui rend parfois certaines lectures si touchantes à mes yeux, parce que je n'ai aucune difficulté à imaginer que je vis la même chose que l'héroïne, que je traverse les mêmes épreuves. C'est exactement ce qui s'est produit avec On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant.

À travers ce roman autobiographique, Marie Griessinger rend hommage à son père, touché par une maladie grave, mal connue, incurable. Et j'ai par moment été transpercée par la justesse de ses mots, car j'imaginais mon propre père à sa place, et j'avais simplement envie de prendre mon téléphone pour l'appeler et lui dire à quel point je l'aime, à quel point il compte dans ma vie, à quel point il incarne un modèle pour moi, à quel point j'aimerais lui ressembler.
Les mots de l'auteure sont tristes et doux, poétiques, comme s'ils étaient murmurés à l'oreille de ce père malade qui n'est pourtant plus tout à fait en capacité de les comprendre. J'ai aimé cette écriture qui m'a fait penser à bien des auteurs que j'apprécie, comme Agnès Ledig par exemple.

Pourtant, je pense que j'ai malgré tout eu quelques difficultés avec ce roman parce que je sortais d'une lecture très forte et percutante. Et je crois sincèrement que je l'aurais encore plus apprécié si je ne l'avais pas lu juste après Jamais plus. Il me faut encore du temps pour faire le deuil de cette histoire, et je n'étais pas tout à fait prête à enchaîner sur une nouvelle lecture aussi rapidement. C'est donc un livre que je pense ne pas avoir apprécié autant que je l'aurais pu. D'où l'importance de bien choisir ses lectures au bon moment.

En conclusion

Voilà un bel hommage à un père malade rendu dans ce roman juste, nostalgique, doux. À travers la beauté de la plume de Marie Griessinger, l'on sent tout l'amour qu'elle porte à son père et qu'elle ne lui a pourtant jamais dit. Un beau roman que j'aurais encore davantage apprécié si je l'avais lu à un autre moment.
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant est un véritable cri d'amour d'une fille pour son père.

Pour titrer son premier roman, Marie Griessinger s'est inspirée d'une citation de Jacques Prévert « On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va ». Ce roman autobiographique est un hymne à la vie.

Parce que son père sombre peu à peu dans les ténèbres, Marie Griessinger évoque avec nostalgie, tous les bons moments qu'il lui a offerts, ses souvenirs d'enfance dans les pays où elle grandi, en Amazonie, ou dans le Pacifique. Son père était océanographe, chercheur il a voyagé dans le monde entier et surtout dans des endroits idylliques, de quoi vivre de bons moments de bonheur.
Jean-Michel sombre dans la nuit, absent à tout. Sa femme lutte avec une force douce et rageuse à ses côtés, s'épuisant à croire que son amour inébranlable pourra faire revivre l'homme qu'il fut. Leur fille assiste impuissante au lent déclin de ce père tant aimé. Comme pour défier le destin, elle convoque à travers un journal où passé et présent s'enchevêtrent, les souvenirs des jours heureux, un bonheur que rien ne pourra effacer. Avec une simplicité et une sincérité bouleversantes, Marie Griessinger exprime dans ce premier roman sobre et émouvant la douleur de toute perte, mais aussi l'amour d'une fille pour son père.

Loin d'être triste, ce roman autobiographique est une invitation à l'amour, l'amour filial. Il est également une véritable incitation à la vie, au bonheur. le lecteur est certes touché par ce témoignage, la maladie dégradante, l'impuissance des proches, mais ce qui prime malgré tout, c'est le positivisme, l'absence de pathos. On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant aurait pu être d'une infinie tristesse, mais il ne l'est pas. Bien au contraire, c'est un rempart contre la tristesse. Ce roman est positif et c'est ce qui fait sa force. Opposer à la maladie, les souvenirs d'une enfance hors du commun, une enfance singulière et merveilleuse, pour au bout du compte et qu'elle que soit l'issue, ne garder que le meilleur. Quant à la plume de Marie Griessinger, elle est agréable et limpide. Son style est fluide. Et son message accessible à tous. le bonheur est là, à la portée de chacun d'entre nous, il suffit de s'en rendre compte pour le saisir et faire face aux épreuves de la vie, qui ne manqueront pas de nous rattraper.

On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant est un roman à prescrire de toute urgence à tous les pessimistes. Et au fait, il ressemble à quoi le bruit du bonheur ?
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Un livre poignant racontant l'évolution de la maladie d'un père par sa fille. Alternant moment de l'histoire passée à des moments plus récents, l'auteur nous plonge dans l'intimité d'une famille face à cette maladie neuro-dégénérative menait son père dans une incapacité de réponse et de réaction à tout ce qui l'entoure, et particulièrement à l'être le plus cher, sa femme qui reste près de lui pour le meilleur et pour le pire... le titre est plus qu'évocateur et fait réfléchir sur ses propres relations, notamment familiales.
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Une déclaration d'amour d'une fille à son père, malade, incurable, mais aussi à sa mère, forte et admirable jusqu'au bout.
Un livre qui se lit en quelques heures, où s'entremêlent passé lointain et récit d'hier, l'histoire d'un père qui se perd dans la maladie, tous les jours un peu plus. Un père qui était bien vif et aimant. Mais aussi l'histoire d'un mélange de cultures que l'auteur représente parfaitement bien.
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