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4,12

sur 2031 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Replay" ne sera sans doute jamais considéré à sa juste valeur à cause du genre auquel il est rattaché. Pourtant, le livre de Grimwood est un grand roman, un chef-d'oeuvre.

Il y a tout d'abord un idée de départ tout simplement géniale. Un concept original et prometteur servi par une belle écriture et une maîtrise de la narration exemplaire.
Le récit démarre très vite. Au bout de 10 pages, le concept est posé sans pour autant que la caractérisation du personnage principal ait été négligée.
A chaque fois que le récit menace de se répéter et tourner en rond (de par son concept même), l'auteur a l'intelligence de relancer son récit dans de nouvelles directions. Ces nouveaux développements sont amenés de façon pertinente, subtile et avec une fluidité remarquable, s'intégrant de façon naturelle au récit, lui apportant de nouveaux enjeux, de nouvelles perspectives. Grimwood manie parfaitement l'art de l'ellipse qui apporte légèreté et finesse au récit. Ceci, jusqu'à un dénouement plein d'espoir et d'humanité.

Mais la grande réussite du roman réside dans le fait que l'auteur a choisi un angle de traitement original et inattendu. Là où le lecteur peut s'attendre ç un vertigineux thriller de science-fiction (ce qu'il est aussi d'une certaine façon), Grimwood choisit de nous conter une formidable histoire d'amour où l'émotion tient la place centrale. L'auteur ne cherche pas à vriller les nerfs du lecteur (même si le roman ne manque pas de suspense), il vise le coeur. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne manque pas sa cible.
Véritable page-turning avec ce supplément d'âme qui manque à tellement de romans, "Replay" offre des passages qui m'ont ému aux larmes, comme ces instants fugaces mais si intenses où les regards des personnages se croisent et se reconnaissent. Des passages poignants, bouleversants pour quiconque a, un jour, aimé. Magnifique !
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Le thème a été largement exploité dans le genre SF, même avant la publication de ce roman, et quelque soit le tempo utilisé : revivre sa vie, jour après jour, années après années, voire plus récemment sur une boucle de quelques minutes. Ici c'est une grande partie de sa vie que le héros
est contraint de réinventer. A chaque fois qu'il meurt à 43 ans , il se retrouve des années en arrière, à l'âge de 18 ans.
Si l'aventure peut être exaltante la première fois, riche de son expérience passée dont il n'a rien oublié, la répétition de la séquence est nettement plus lassante pour Jeff Winston et l'amène à envisager des stratégies variées pour réinventer sa vie. C'est toute la question du « si c'était à refaire ».

Sujet intéressant donc mais cela ne suffit pas, il faut pouvoir maintenir l'intérêt du lecteur . Et Ken Grimwood y parvient fort bien. En créant un personnage séduisant, qui appelle l'empathie et la compassion. Et en introduisant dans l'intrigue des variations qui ouvrent le champ des possibles et relancent l'intérêt de l'histoire .

Au-delà de la trame fictionnelle, s'inscrivent en filigrane de nombreuses questions existentielles.
De quelle marge de manoeuvre disposons-nous pour orienter notre destin? Comment nos actions peuvent-elles influencer l'Histoire ? Si cette option apparaît comme limitée , où et comment le déroulé inexorable de l'aventure humaine est-il inscrit?

C'est passionnant, et fort bien écrit . Une excellente lecture, que même de lecteurs hostiles à la science fiction devraient apprécier.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Coup de coeur ! ● le 18 octobre 1988 à 13 heures 06, Jeff Winston meurt d'une crise cardiaque dans son bureau de journaliste new-yorkais. Il était en communication téléphonique avec sa femme Linda qui venait de lui déclarer « Il nous faut… », mais il n'entend pas la suite. Il sait que son couple est en crise, qu'il ne gagne pas assez, que sa vie est étriquée, loin de ses rêves de jeunesse. Et justement, après sa « mort », il reprend vie dans le jeune adulte qu'il fut à dix-huit ans, en 1963, dans sa chambre du campus universitaire. Mais comme il a gardé tous ses souvenirs de son ancienne vie, sa nouvelle existence va être complètement différente de la première. ● J'ai été littéralement happé par ce roman exceptionnel et d'une grande maîtrise, que j'ai lu en une journée. ● Si le style est neutre mais fluide, la dynamique narrative est époustouflante, car l'auteur réussit à réorienter son récit, à plusieurs reprises, dans des directions originales et totalement inattendues, y compris à la fin, qui est superbe. Au début, on se demande comment Ken Grimwood va tenir 431 pages, puis on se rend compte qu'il en a beaucoup sous le pied ! ● Je ne peux pas trop en dire pour ne pas divulgâcher les surprises, mais je vous garantis un excellent moment de lecture si vous n'avez pas déjà lu ce livre paru aux Etats-Unis en 1986 et en France en 1988. ● le genre du livre s'apparente à de la science-fiction, mais ici il n'y a aucune machine à voyager dans le temps, aucune dimension technique ni scientifique. le voyage se fait tout seul. ● Certaines critiques reprochent ici une thématique « vue et revue » mais Ken Grimwood la renouvelle complètement grâce à des idées originales que je n'ai vues nulle part ailleurs, ni dans la trilogie Retour vers le futur, ni dans Un jour sans fin ( film qui apparemment est inspiré de ce roman), ni dans Camille redouble, ni dans Peggy Sue s'est mariée, ni dans d'autres oeuvres moins connues ou/et moins réussies. ● Si c'est incontestablement un page-turner trépidant, c'est aussi un roman d'amour bouleversant et un récit doté d'une profondeur philosophique qui souligne ce qui est le plus important dans la vie. ● J'ai vraiment adoré et je remercie beaucoup Céline (@CélinePointALaLigne) de m'avoir indiqué ce titre magnifique !
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À 43 ans, Jeff Winston est directeur de l'information sur la chaîne de radio WFYT. Alors au téléphone avec son épouse, Linda, avec qui les relations se délitent progressivement, il a soudain l'impression de se noyer et se rend compte, le visage tombant sur son bureau, qu'il est en train de mourir, en ce 18 octobre 1988…
Et prenant conscience, subitement, qu'il peine à respirer, repousse la couverture de son visage, allume la lumière pour découvrir une petite chambre en désordre qu'il connaît parfaitement. C'était celle qu'il occupait pendant ses études. Soudain, la porte s'ouvre et Martin Bailey, son meilleur ami, qui s'est d'ailleurs suicidé en 1981, entre en trombe, lui trouvant, évidemment, un air bizarre. Jeff comprend alors qu'il est retourné dans le passé, 25 ans plus tôt exactement… Mais il ne sait pas encore que ce premier replay n'est que le premier d'une longue liste…

Que ferions-nous, de mieux, il va sans dire, si l'on pouvait recommencer sa vie ? Quels chemins emprunterions-nous ? Lesquels éviterions-nous ? Autant de questions auxquelles Jeff Winston va tenter de répondre, lui qui, à 43 ans, se retrouve dans la peau du jeune étudiant qu'il était 25 ans auparavant, et ceci tout en ayant connaissance des événements, aussi bien personnels, professionnels et sociétaux qu'historiques, du futur. Il va au cours de plusieurs « replay » comme il le surnomme, revivre, encore et encore, ses années de 1963 à 1988. Des tranches de vie toutes aussi différentes les unes que les autres que Ken Grimwood tricote et détricote à l'envi, toutes originales et pertinentes, toutes ponctuées d'espoirs mais aussi de désillusions. Intelligent et captivant, ce roman, au rythme soutenu, questionne sur le sens que l'on veut donner à notre vie, la place qu'occupe la vie professionnelle et sentimentale, la notion de transmission. Les personnages, profonds et psychologiquement fort bien dépeints, habitent avec force ce récit, tantôt grave, tantôt plus léger, et la relation entre Jeff et Paméla est puissante et magnifique. Parfaitement et subtilement mené, Replay se révèle tout à la fois riche, sensible, un brin mélancolique et surtout passionnant...
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L'auteur américain de cet incroyable roman, Ken Grimwood est décédé bien trop tôt, et ce livre est un des seuls qu'il ait écrit. Quel dommage !
Combien de fois ne me suis-je pas interrogée, et si ? et si au moment de faire ce choix dans ma vie, j'avais pris une décision différente ? que se serait-il passé ? à quoi ressemblerait ma vie aujourd'hui ?
C'est Jeff Winston qui va répondre à cette question. Jeff meurt d'une crise cardiaque en 1988 lors d'une banale conversation téléphonique avec son épouse Linda, alors que leur mariage bat de l'aile depuis plusieurs années.
À sa grande surprise, Jeff ne part alors ni dans les limbes, ni au paradis ou en enfer. Il revient bien vivant sur Terre mais vingt-cinq ans plus tôt, en 1963, alors qu'il est jeune étudiant, avec toute la vie devant lui. Mais attention, si le compteur n'est pas remis complètement à zéro du point de vue de l'âge, il ne l'est pas du tout du point de vue de l'esprit. Jeff se souvient de toute sa vie passée. Il a donc l'expérience d'un homme de 43 ans dans le corps d'un jeune homme de 18 ans.
A partir de là, Jeff va réécrire sa vie, faire de nouveaux choix amoureux, professionnels, …
Que de surprises et de plaisir à la lecture de cet ouvrage ! le postulat démentiel de départ, ce replay, qui sera joué plusieurs fois par Jeff réserve d'incroyables rebondissements.
Tout le récit est d'une fluidité et d'une logique implacables que mon esprit cartésien a validé avec enthousiasme.
Le sujet du livre n'est pas du tout pour le lecteur de comprendre pourquoi Jeff subit ces replays, ce qui en est à l'origine, nous ne sommes pas dans un livre fantastique, mais dans une analyse psychologique fine et percutante de l'âme humaine….
Un roman qui fait réfléchir à ses propres choix, à ce qui compte vraiment, bien plus profond qu'une lecture rapide de la 4ème de couverture ne pourrait le laisser supposer, et nous emporte également dans une très belle histoire d'amour.
Publié aux États-Unis en 1986, ce livre a très bien vieilli (contrairement à Jeff qui n'a pas eu cette chance), et je pense qu'il continuera à le faire sans problème pour les prochaines années puisque les compteurs sont bloqués pour toujours entre 1963 et 1988 pour ses protagonistes.
Un immense merci à Christophe (Christophe_bj) pour la découverte de cette fabuleuse pépite !
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Voilà un must absolu en matière de boucle temporelle ! Une petite perfection en matière de voyage dans le temps ! Je ne vois pas comment on peut faire mieux.
L'histoire est génialement simple : Jeff meurt à quarante-trois ans d'une crise cardiaque en 1988, mais au lieu de redevenir poussière, il se réveille tout fringant à la fac en ...1963 ! Trop de bol ! Jeff se fait assez rapidement à la situation, et le replay commence : revivre sa vie, oui, mais différemment...Et le lecteur est loin d'être au bout de ses surprises...
La science fiction est le prétexte, mais elle n'est pas le fond. Ce qui est intéressant voire palpitant, c'est la capacité de Jeff à se renouveler, ou à être le jouet des circonstances. Un battement d'aile de papillon, et c'est tout un destin qui est changé. Les réflexions existentielles s'intensifient au fur et à mesure que les décennies se prolongent, et pourtant à la fin, c'est toujours la même angoisse et la même soif de vivre.
Un livre que je conseille à tous, même à ceux qui n'aiment pas la science fiction, car, réellement, ce n'est ici qu'une clé narrative.
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Replay n'est pas un livre. C'est une expérience émotionnelle et humaine. Ken Grimwood n'est pas un simple auteur, c'est un magicien qui, à travers son seul roman publié en français, a créé une alchimie inédite et toujours inégalée depuis sa sortie.

Comme pour beaucoup de lecteurs, ce roman fait partie de ce cercle très restreint des livres inoubliables. Pour ma part, j'irai même plus loin : s'il ne devait en rester qu'un, ce serait ce livre là.

Ce n'est pas une simple histoire. Replay est une invitation au voyage (dans le temps, l'espace et l'âme) et une expédition à la recherche du sens de la vie. Une quête de sens qui s'apparente même à un pèlerinage me concernant, puisque j'écris cette chronique à la suite de ce qui doit être ma cinquième relecture. Six lectures en 27 ans, une expérience à chaque fois différente selon mon propre vécu.

Jeff, le personnage principal, va donc se voir « proposer » l'occasion de revivre sa vie plusieurs fois, à partir de son adolescence. Une trame qui semble connue, mais qui est traitée de manière totalement originale (et puis le roman date de 1986, à l'époque il faisait figure de précurseur. il a été maintes fois copié depuis, mais jamais égalé).

Tant de questionnements vont apparaître durant ces vies revécues. Cet espoir de pouvoir améliorer les choses en se basant sur l'expérience du (des) passé(s), cette recherche de ce qui est réellement important dans une existence, ces douleurs quand on ne sait que faire quand on a tout eu et tout perdu, ces risques qui peuvent tout faire basculer…

La trame SF n'est clairement que le prétexte à un vrai questionnement sur le sens de l'existence. Sur la vie, la mort, l'amour. Sur ce qui compte vraiment. Aucune longueur dans ces vies revécues, tant Ken Grimwood sait se renouveler et proposer une histoire riche, profonde, originale et surprenante.

C'est le roman universel par excellence, qui parlera différemment à chaque lecteur selon ses propres apprentissages de la vie. Tout à l'image du personnage principal qui va tant évoluer au fur et à mesure, passant du sybaritisme à l'ascétisme. Et cet espoir qu'il faut nourrir sans cesse.

Un récit touchant souvent (lecture au bord des larmes, mais jamais larmoyante), révoltant parfois, questionnant toujours, ludique continuellement.

L'écriture de Ken Grimwood est parfaite, à la fois simple, intelligente et pénétrante. La prescience de l'auteur concernant certains chemins que peut prendre le monde est parfois troublante (ou comment sentir dès 1986, date d'écriture du livre, ce qu'est devenu notre présent). Et puis, ce qui ne gâche rien, l'auteur américain semblait être un vrai amoureux de la France, preuves à foison tout au long du roman.

J'aimerais vous dire tant de choses, vous crier encore plus fort mon amour pour les mots de Ken Grimwood, mais mes propos me semblent tous bien fades face à la puissance des émotions que peut procurer cette lecture. Ce livre a changé la vie de pas mal de monde, il n'est rien besoin de rajouter.

Je l'ai lu la première fois quand j'avais vingt ans et il a complètement modifié ma perception du monde et de mon futur. Je l'ai relu à trente ans et il m'a empli de questionnements. Je viens de le relire (largement) passé quarante ans et il m'a fait jeter un regard lucide sur mon passé. Si à cinquante ans tu n'as pas lu Replay, c'est que tu as raté ta vie ;-).
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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《La mort est un eternel recommencement...》


Où quand SF rime avec SatisFaction :)
Satisfaction de ne pas perdre mon temps avec ce fabuleux récit.
Satisfaction de passer un merveilleux moment et de ne pas m'être ennuyée une seule seconde.
Satisfaction de lire une oeuvre rare et exceptionnelle.
Excellentissime même. Un délice littéraire, une révélation en somme.
Satisfaction d'un coup de coeur ? Oh oui ! Un vrai, un pur, un indicible coup de coeur !

La SF peut se parer de nombreux thèmes richement diversifiés et s'il s'agit bel et bien d'un roman classé comme tel, on ne peut nier l'originalité abordée ici. N'oublions pas que ce livre a trente ans (même s'il semble intemporel - pour autant que vous me permettiez le jeu de mots), et si depuis, la thématique a été souvent servie à différentes sauces, Replay reste un récit sagace et pertinent, plein d'humour et d'amour, qui pousse au raisonnement profond quant à cette possibilité autant attirante que terrifiante de revivre sa vie, ou du moins une partie de celle-ci.
Et soyons fous, pourquoi pas indéfiniment ?



Voyage temporel ou plus exactement traversée temporelle certes, mais nulle machine à explorer le temps, nulle expérience de quelque savant fou (ou non d'ailleurs), nulle intervention extraterrestre pour cette histoire-ci. J'ai envie de parler d'un "retour sur vie", un retour de vingt-cinq années en arrière pour être exacte.
"Nom de Dieu ! Il ne pouvait plus nier ce qui s'était produit, sans avoir le moindre espoir de l'expliquer rationnellement. Il venait de mourir d'une crise cardiaque et il avait cependant survécu. Ça s'était passé dans son bureau, en 1988, et voilà qu'il se retrouvait... ici, à Atlanta, en 1963."

Notre héros meurt dès les toutes premières lignes, mais non content de se réveiller (c'est déjà bien!) vingt-cinq ans plus jeune (c'est encore mieux!) se retrouve également projeté vingt-cinq ans plus tôt ! Avec tous ses souvenirs qui plus est... et donc l'opportunité tacite de pouvoir tout recommencer mais cette fois, avec toutes les cartes en main...

Quid de l'âme résidant dans son corps avant ce retour ?
Quid des vingt-cinq ans écoulés, des gens rencontrés, des êtres aimés ?
Quid de ce futur passé ? Ou de ce passé à venir si vous préférez.
Il y a-t-il une raison, un but, une machination, une malédiction derrière cet événement incroyable et irrationnel ?
Et pourquoi ?
Tout un tas de questions que se posera aussi notre héros, des questions qui en engendreront d'autres bien évidemment... d'autant plus lorsque vingt-cinq ans après cette "renaissance" inouïe, il se verra mourir à nouveau au même âge que la première fois mais surtout revenir encore une nouvelle fois. Et encore une autre vingt-cinq ans plus tard, et encore... Un cycle qui paraît infini. Jusqu'au jour où...


Des réponses ? Vous le saurez en savourant à votre tour ce fantastique récit qui flirte allégrement entre rêve et réalité avec nos sentiments les plus extrêmes.
On pourrait craindre un effet de répétition dû à la récurrence même de cette boucle temporelle, que nenni ! L'auteur parvient à un habile tour de force en réussissant à nous surprendre à chaque fois sans tomber dans les poncifs inhérents à un tel sujet.
"Le monde derrière ces fenêtres n'était pas un rêve ; il semblait aussi solide qu'innocent, aussi réel qu'aveuglement optimiste.
Printemps 1963.
Et tellement de choix à faire."

Sur plus d'une centaine de critiques rien que sur Babelio, j'ai remarqué que la plupart des lecteurs avait véritablement adoré ce bouquin. Peu d'avis mitigés, encore moins de négatifs (Il y en a, heureusement... sinon il n'y aurait plus aucun intérêt). Et mon avis ne fait pas exception à la majorité.
L'exception étant ce livre lui-même. L'auteur nous emmène sur les différents chemins qu'une même personne peut emprunter et des conséquences qui découlent de ses choix avec beaucoup de justesse.
Replay donne effectivement une dimension multiple au sens de la vie.

"Il se rendit compte que par instants il ne pensait même plus à son avenir passé.
Il vivait ; c'était ce qui comptait.
Et il vivait intensément."

Perso, j'en redemande et j'appuie avec plaisir sur le bouton replay !

"John F. Kennedy vivant.
Pour trois semaines encore. À moins que...
À moins que quoi ? Impossible de résister à ce rêve, si impensable qu'il soit.
Mais il ne s'agissait pas d'une série de télévision, ni d'un roman de science-fiction. Jeff était bien vivant dans son monde de 1963 que rien n'avait encore bouleversé, et la grande tragédie de l'époque était sur le point de se dérouler sous ses yeux qui en savaient trop."


Je le conseille vivement à tout lecteur avide de sensations pures et dures telles que seule notre sensibilité peut nous en apporter face à un tel phénomène.
Je n'aurais pas voulu passer à côté de ce que j'estime être un réel chef d'oeuvre d'une extrême qualité. À vous de juger maintenant, mais pour moi c'est une indéniable réussite à laquelle je ne peux décemment pas mettre moins de cinq étoiles. Coup de coeur oblige !
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C'est un de mes premiers livres de sciences fiction et j'ai adoré. Replay comme le nom l'indique est un retour sur sa vie. Ce retour ou plutôt ces retours en arrière sont abordés avec beaucoup de subtilités.
On ne peut s'empêcher de s'identifier à Jeff ou encore Pamela qui vivent et revivent à plusieurs reprises une partie de leur vie. Leurs questionnements, leurs volontés d'agir sur l'avenir mais aussi leurs craintes, leur nostalgie deviennent tour à tour les nôtres.
La relation entre Jeff et Pamela est un véritable plus dans l'histoire.
Vraiment Bravo !!! Si les livres de sciences fiction ressemblent à celui-là, je vais devenir une adepte ! :-)
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Le 18 octobre1988 à 13h06, Jeff Winston, 43 ans, directeur d'information sur une chaîne de radio (WFYT), meure d'une crise cardiaque à son bureau alors qu'il est au téléphone avec sa femme. Il se réveille dans le lit qu'il occupait quand il était étudiant, il y a alors 18 ans, en 1963. Il découvre que ses parents sont encore vivants.

L'auteur, Ken Grimwood, nous propose comme on l'aurait imaginé : en 1963, un héros qui abandonne les études pour se focaliser sur les paris sportifs pour accumuler de l'argent, puisqu'il connaît déjà les résultats... Il va même tenter de sauver JFK. Il investi dans des entreprises qui ont de l'avenir comme Appel. Il rencontre Steve Jobs dans son garage et lui donne beaucoup d'argent. Mais il n'arrive pas à conquérir sa femme, enfin celle qui est sa femme avant...

Arrive le jour fatidique de sa seconde mort, malgré que le cardiologue lui ait dit que son coeur est parfit, le même jour à la même heure, Jeff meure !!! Et il réveille toujours et encore en 1963...

Jeff va repasser d'une nouvelle version à une autre au fil de ses retours en 1963. il sera ermite, échangiste, adepte de soirées à plusieurs, ou encore financier de grands films. Et c'est à ce moment là qu'il va rencontrer Pamela Philips. Née en 1949 et qui présente la même « anomalie » que lui. Ils vont alors, dans un premier temps, se raconter leurs « vies ». Mais vite, Jeff et Pamela s'aperçoivent qu'à chaque Replay il ne reviennent pas en même temps. C'est alors qu'au fil des replay et des décalages qui se produisent qu'un jour ils seront vraiment morts. Que va-t-il alors se passer ??? Vont-ils mourir définitivement ??? Cette question là, je l'a suis posée de nombreuses fois pendant ma lecture...

L'auteur, Ken Grimwood, mort en 2003 à l'âge de 66 ans réalise cet écrit en 1986 !!! Un récit qui n'a pas pris une seule ride, j'avais tout de même un peu d'appréhension, mais si on ne sait pas que ce livre a été écrit en 1986, on ne peut pas le deviner pendant la lecture !!!

J'ai beaucoup aimé que l'auteur joue avec nos émissions, en effet il nous fait passer de situation qui va du bien au mal, du beau au triste.

Un livre extraordinaire !!! L'auteur, Ken Grimwood, a su créer une dynamique qui marche à merveille. Un livre totalement intemporel au travers des allées et venues dans le passée. Il s'y cache aussi une très belle et grande histoire l'amour. Une histoire totalement impossible, quoi, que...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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