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3,31

sur 188 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier tome d'une trilogie.


La magie existe en ce bas monde mais reste discrète (à l'instar de celle de l'univers de Rowling, puisque la quatrième de couverture s'en réclame). Quentin Coldwater, jeune surdoué et désabusé se voit invité à passer les tests de la très sélecte Brakebills et à les réussir. Sa scolarité sur 4 ans avec en filigranne, Fillory, un monde imaginaire à la Narnia qui a baigné l'enfance de Quentin et qui va s'avérer plus réel que prévu et une incursion dans le monde réel : Que faire quand on peut tout faire ?


Je suis venu au roman après avoir vu la série sur SyFy. Et j'avoue qu'au final la série a bien restitué l'ambiance du livre assez "sex, drugs and pas rock'n roll".
J'ai été dès le début happé par l'atmosphère du livre, très addictif, même si on n'a pas ce petit côté enchanteur intemporel de la magie des romans HP. Au contraire, l'auteur a voulu et réussi à décrire son univers dans un monde beaucoup plus réel, désenchanté et matérialiste à l'Urban Black Fantasy (Bon en même temps, avec de tels pouvoirs dans la réalité, les magiciens auraient déjà pris le contrôle de la planète au lieu de la laisser s'enfoncer comme en ce moment).


Quentin est un petit con imbu de sa personne et on le ressent bien. Elliot est en pleine débâcle et part à vau l'eau, Alice est paumée et pleine de fêlures et on le ressent bien.
A la différence de la série, Julia et les sorciers pourris ne sont presque pas abordés. Dommage. Tout comme l'histoire de Penny, réduite à la portion congrue. Je trouve que pour le coup, la série SyFy a réparé ces manques dans le roman.


Un très bon divertissement qui tire un peu sur la fin (dernier quart moins intéressant, quand les poussins quittent le nid) avec quelques pistes narratives insuffisamment explorées mais qui nous plonge dans un univers magique très actuel un peu glauque très sympa à découvrir.
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Hormis le fait que la quatrième de couverture signale que le livre est un Harry Potter pour adultes, je ne peux être d'accord que sur un fait, oui il y a une école de magie, mais le rapprochement s'arrête là. Tout d'abord, la manière dont la magie est dépeinte et tout à fait différente et innovante. L'auteur prend un malin plaisir et ça se voit, à torturer des classiques de la littérature fantastique comme Harry Potter (avec la parodie du Quidditch et le jeu de la bourbasse, etc.) ou encore Alice au Pays des Merveilles ou Narnia et le monde de Fillory.

Vous retrouvez tous ces élements enchanteurs mais en plus glacial et désenchanté. Car le monde de Quentin, le héros, est terriblement cruel, la vie humaine est entre "déchéance et dépression", et la plupart des magiciens sont des loqueteux qui ont raté leur vie. Quentin entreprend un voyage initiatique dans un univers qui lui échappe mais auquel il appartient désormais. La magie est un moyen de sortir de la misère du monde mais la tentation est vive det tomber du côté des forces du mal, évidemment. Mais dans le livre de Lev Grossman, la frontière entre le Bien et le Mal est ténue et presque invisible, ce qui rend le roman intéressant car finalement, qu'est-ce que la mauvaise ou la bonne magie?

Si vous aviez regardé la série télé adaptée du roman, et que vous aviez aimé, alors vous allez être forcément déçus, le roman, premier tome de Lev Grossman, ne se déroule pas entièrement à l'école de magie, mais de chapitre en chapitre, on passe de la première année, à la cinquième, ce qui à l'évidence, est plus rapide que pour notre héros favori, Harry Potter. La fin du roman est extrrêmement surprenante, je ne pouvais pas décrocher de l'histoire, le suspense tient au fait d'une part, que j'ai adoré les personnages, très attachants, même si Quentin reste un garçon passif, et d'autre part, parce que j'ai adoré les détours que prend le roman, se voulant plus cru et plus critique face à notre société actuelle.

La fin est triste, excitante, grisante, dramatique. Certains pourront être déçus.

Pas moi.

J'ai adoré. Je veux la suite!



Note : 4.5/5
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Quentin a dix-sept ans, un gros cerveau, une certaine tendance à la rumination et, comme tous les jeunes gens de son âge, il se fait chier à mort. Ces deux seules passions dans la vie sont l'illusionnisme et « Les chroniques de Fillory », des romans de fantasy qu'il adorait étant enfant. Pas des passe-temps très matures, il faut l'admettre, et qui n'aident guère à attirer les filles. Sa vie change du jour au lendemain quand il se retrouve à passer un examen pour rentrer dans la prestigieuse et très secrète école de Brakebills. Pourquoi secrète ? Car Brakebills est dédiée au plus étrange de tous les enseignements, la magie, la vraie de vraie ! Et Quentin fait partie de la petite élite des magiciens potentiels capables d'y entrer. Bien entendu, Quentin ne se tient plus de joie et voit dans sa nouvelle vie l'opportunité de devenir enfin quelqu'un, de s'arracher à la médiocrité de sa condition de petit étudiant neurasthénique et – pourquoi pas ? – d'accéder à cette chose mystérieuse et insaisissable que l'on appelle le bonheur. Mais la réalité est cruelle pour les rêves adolescents et la magie se révèle un labeur dur et ingrat. Quant à la destinée héroïque tant espérée par Quentin, elle pourrait prendre un tour plus amer que tout ce que le jeune homme aurait pu imaginer…

J'ai lu « Les Magiciens » de Lev Grossman un peu par hasard, après avoir épluché les dernières critiques d'une amie. J'avais besoin d'une lecture facile et peu prise de tête. Bon, je me suis un peu trompée sur la marchandise, car « Les Magiciens » s'est révélé plus ambitieux que je ne le pensais et pas seulement un sous-Poudlard honnêtement divertissant. Contrairement aux aventures du petit sorcier binoclard, la trilogie de Lev Grossman s'adresse clairement à un public adulte avec son lot de thématiques plus matures et un point de vue sur la jeunesse beaucoup plus acide. Les personnages principaux du roman ont de dix-sept à vingt ans : il faut comprendre par là qu'ils baisent, fument, boivent, se droguent et sont en général d'un égocentrisme ahurissant. Globalement agaçants donc mais de façon réaliste, si on accepte le fait que la plupart des adolescents sont des petits cons. La partie du roman consacrée aux études de Quentin est plutôt intéressante, mais le livre gagne surtout en intérêt quand les jeunes gens quittent le cocon de Brakebills pour affronter le vaste monde, forcément décevant après les merveilleuses promesses de l'école. Faut dire que des études de magie, ça ne permet pas d'embrasser un grand nombre de carrières professionnelles… Et pourquoi se donner la peine de bosser quand on peut tordre la réalité à sa volonté ?

Des thématiques intéressantes donc autour du mal-être, de l'ennui, de la dépression et de la recherche du bonheur, doublées d'une façon très originale d'aborder le monde de la magie. Dommage que le récit souffre de quelques longueurs et d'une fin en queue-de-poisson un peu décevante. A la réflexion, peut-être suit-elle la logique de fuite en avant qui sous-entend tout le roman, mais c'est quand même agaçant de constater que, arrivé au terme du récit, le personnage principal n'ait pas évolué d'un iota et s'obstine à commettre les mêmes erreurs. Une bonne découverte tout de même dont je lirai rapidement la suite.
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Il y a quelques années j'ai lu "The boy who lived Forever", le très bon article de Lev Grossman sur l'écriture transformative et la fanfiction dans le Times (http://content.time.com/time/arts/article/0,8599,2081784,00.html pour les curieux), et depuis j'ai eu envie de découvrir ses écrits en tant qu'auteur.

C'est à présent fait et la filiation des Magiciens avec deux œuvres majeurs de la fantasy pour jeunes adultes est effectivement indéniable ; et pourtant Grossman a réussi à transformer ce terreau en un roman de tout à fait différent, plus adulte, plus sombre, à la fois subtilement critique des clichés du genre tout en leur rendant hommage. Ça n'a pas été le coup de cœur absolu, mais c'est un roman intelligent, qui laisse beaucoup à ruminer et interpréter.

Mais reprenons depuis le début.
Décrire le pitch des Magiciens comme "Harry Potter se rend compte que Narnia est réel" serait facile, mais grandement réducteur...
Quentin est un jeune homme brillant, introverti et bosseur acharné, lecteur avide de la série littéraire des Chroniques de Fillory... Et quand au lieu d'un examen d'entrée pour Priceton il se retrouve à passer celui pour la mystérieuse école de de magie de Brakebills, c'est une révélation incroyable : la magie existe, et lui, Quentin, a le potentiel de devenir magicien ! Mais le chemin sera ardu, et le destin auquel cet apprentissage le destine bien moins glorieux que ce qu'il espérait.
La première partie du roman relate sa scolarité, avec un système de magie relativement bien construit et assez intéressant, nécessitant des études théoriques très poussées et relativement arides. J'ai trouvé que l'auteur dose assez bien l'équilibre du récit entre cette formation, l'aspect social, les relations de Quentin tisse (ou non) avec ses condisciples, Alice, Eliot... mais aussi les péripéties principales et les évènement marquants de ces cinq années d'enseignement...

La grande différence des Magiciens avec ses illustres prédécesseurs réside dans l'accent mis sur la vie intérieur de Quentin, imparfait et faillible, et qui va de grands espoirs en désillusions à la recherche d'un bonheur qui lui échappe toujours et dont il ne sait d'ailleurs trop à quoi il ressemble. Car la magie n'est pas la panacée qu'il espérait...
A noter aussi que les protagonistes sont de jeunes adultes, et que sexualité, alcool et autres vices de la vie adulte sont donc des figurants du récit... Mais également un mal-être plus subtil déjà sensible durant leurs études et qui ne se fait que grandissant à leur sortie de Brakebills, né du manque de direction et de leur grands pouvoirs qui au final les laissent désœuvrés... du moins jusqu'à ce que la découverte d'un accès à l'univers de Fillrory vienne changer leur vie.
Il est vite évident pour le lecteur que la manière dont ils se saisissent de cette opportunité d'aventure et d'émerveillement comme d'une bouée de secours et montent leur expédition est profondément immature et ne peut que mal tourner...


Au final j'ai presque été déçue par la chute des Magiciens. Bien que le roman présente un anti-héros héros faillible et nuancée (et occasionnellement antipathique), un univers intrigant et plus sombre qu'il n'y parait ainsi que de très belles scènes de bravoure, j'en suis ressortie avec l'impression qu'il manquait quelque chose, que l'auteur à loupé la morale de son histoire malgré une fin assez logique : il met en place plein de pistes de réflexion sur la recherche du bonheur, sur la magie... et au final ne les suit pas vraiment jusqu'au bout. On n'a pas l'impression que Quentin ait tiré les bonnes leçons de ses expériences...
Un bouquin dont je recommande la lecture aux amateurs du genre, mais qui m'a laissé malgré tout un peu ambivalente... Mais peut-être que l'évolution continue dans le second tome ! Je vous dirais quand je l'aurai fini.
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On m'avait promis du Harry Potter et autres....


Mais c'est pas que cela. C'est aussi du Royaume Magique à vendre, du Monde de Narnia, et tant d'autres. Voire peut être même un peu de Dresden, parfois. Les références aux différents mondes magiques que nous connaissons via la littérature, on les retrouve déjà dans ce premier tome et plus encore. C'est franchement... Waouw. Tout simplement. C'est bourré de clins d'oeil mais en même temps tellement atypique. J'ai franchement ri avec ces allusions mais j'ai aussi été prise par le système de magie, par la mythologie, par l'initiation de ces jeunes gens. Par tout.

Parce que non, ce n'est pas un Harry Potter même si on pourrait dire qu'il y a des magiciens et une école donc bon. On pourrait dire que c'est comme si que. Mais non. C'est vraiment un univers à part et totalement innovant dans bien des manières. C'est une histoire qui mine de rien, vous accroche et même s'il y a quelques petits temps morts. C'est juste superbe. Parce que justement, c'est similaire à pas mal de choses mais c'est loin d'être une copie.


Le parcours initiatique de ces enfants terribles.

On les voit ado et devenir adultes. Sans limites parce qu'ils ont une source de pouvoir intense en eux. Sans objectifs non plus parce que ce n'est pas vraiment comme dans les autres sagas où il y a deux mondes bien distincts. Ils sont forcés d'être en contact avec des gens qui eux n'ont absolument pas de pouvoir magique. Et du coup, on a une perte d'identité, des choses qui ont du mal. Et voilà que Quentin et ses comparses, trouvent une quête, un monde magique, que sais je. Tout ce qu'on aurait envie de trouver en étant magicien. Et ils devront aussi apprendre à ne pas se comporter comme des héros de livres. Parce qu'ils risquent leur peau, tout simplement.

Aussi, voilà pourquoi mais beaucoup aimé ce roman. Ce sont des héros imparfaits parce que ce ne sont pas des héros. Ils n'ont pas de prophétie. C'est juste des magiciens qui doivent trouver leur voie. Tout simplement. Et surtout, surtout, on a enfin la chance de voir ce qu'il se passe APRES l'école de magie. Comment ils gèrent leur vie, sans pour autant tomber dans les modèles classiques. Bref, y a que du bon là dedans et surtout, surtout, il y a un énorme potentiel. Découvrez moi cela et surtout, enlevez les étiquettes avant ;)
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Cette évocation d'un HP pour adulte m'a d'abord fait lever un sourcil jusqu'à ce que je lise quelques avis positifs qui m'ont finalement décidé. Je dois dire qu'au final c'est assez juste, c'est un mixte entre HP et Narnia pour adulte...

Les premiers chapitres nous plongent assez rapidement dans la magie, l'entrée à l'école des magiciens de Quentin est assez rapide.
On cerne assez vite le personnage également, entre le surdoué et le geek modèle de l'anti-héros qui passe son temps à se dévaluer mais que la magie va faire évoluer (et pas que en bien !).

La première partie nous relate donc sa formation scolaire. J'ai aimé cette idée que la magie nécessite des études difficiles et un véritable apprentissage théorique, un effort considérable même.
Grossman mène bien sa barque et dilue ces cinq années avec intelligence, s'arrêtant uniquement sur les évènements importants ou les détails qui font sens sans s'encombrer de scènes inutiles ou de descriptions alourdissantes. C'est bien dosé et permet au lecteur de se faire une bonne idée de l'ambiance, de l'univers magique, de la formation des jeunes magiciens, de l'évolution de Quentin et des relations qu'il noue avec les autres étudiants.

On ne s'attarde donc pas comme dans HP qui nous présente une année par tome et ce n'est pas la seule différence...
Le récit commence alors que Quentin a déjà 17 ans (de mémoire c'est peut-être 16 hein) ce qui fait que c'est beaucoup moins enfantin et innocent. Au niveau de l'écriture aussi, c'est souvent ironique ou fait preuve d'un humour indéniablement adulte.
De plus Grossman présente les magiciens comme étant des êtres aptes à la magie à cause d'un mal-être qui leur fait rejeter le monde dans sa normalité.
Non pas que nous ayons à faire à une bande d'ados puis d'adultes dépressifs, je dirai plutôt qu'ils ne trouvent pas leur place qu'ils sont en quête perpétuelle d'un quelque chose qui ne vient pas et qu'ils cèdent à l'ennui. Sexe et alcool au rendez-vous donc.

Cet aspect devient encore plus marqué lorsque la bande sort de l'école. Confrontés au monde et laissés à eux-même, ils errent sans but et trompent l'ennui comme ils peuvent (et ils peuvent mal cela va sans dire...)
Grossman offre donc une vision loin d'être idyllique du monde magique. Il joue du chaud et du froid avec brio.

La dernière partie fait plus le parallèle avec Narnia, la bande s'est trouvé une quête et part à l'assaut d'un monde féerique (qui au final n'en aura que le nom ou presque).
On en sait déjà pas mal sur la vision qu'ont les personnages de Fillory, depuis le départ Quentin fait une légère fixation sur les romans et on a le droit à pas mal d'infos et de résumés (qui entrainent des lenteurs dans le récit d'ailleurs).
Mais là encore on est loin de l'innocence, ce monde se révèlera bien différent que celui décrit dans leurs contes pour enfants et les marquera de façon irrémédiable...

En résumé Les Magiciens offre une vision mature et somme toute assez désenchantée de la fantaisie tout en s'inspirant des désormais classiques du genre (Harry Potter, le monde de Narnia...) dont je n'ai lu aucun équivalent jusqu'à présent. Ovni du genre ?
C'est un sacré pavé (avec quelques lenteurs malheureusement) qu'on peut découper en trois parties bien distinctes et dont l'ambiance s'assombrit au fur et à mesure.
Un second opus doit suivre, j'ai hâte de voir ce que Grossman nous réserve.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Ça fait un bail que je voulais lire cette trilogie, notamment parce que j'ai suivi l'adaptation série depuis ses premiers épisodes et que cette série est incroyable dans son imprévisibilité ! On retrouve donc le personnage de Quentin, 17 ans, fan absolu des Chroniques de Fillory (l'équivalent de Harry Potter disons) qui découvre par hasard (ou pas) l'université de Brakebills, réservée aux magiciens !
On suit donc ses aventures aux côtés d'Eliot (que j'aime déjà, par principe), Alice, Janet, Josh et Penny ! Des personnages haut en couleurs et tous différents, avec chacun leurs vices et leurs faiblesses. Même si le point de vue de Quentin est le seul que nous ayons, je trouve qu'on a un bon aperçu de ceux qui l'entoure à travers son regard.
Autant le dire, on est clairement ici sur un roman qui cible davantage les adultes de par certains thèmes abordés (alcoolisme, pédophilie, sexe) et le style d'écriture en est assez caractéristique. J'ai assez vite ressenti une forme d'inquiétude à voir ces personnages abuser de l'alcool par exemple.
Je n'ai trouvé aucune lenteur mais il faut bien avouer que le rythme est particulier dans la mesure où l'auteur jongle avec les temporalités et vient parfois nous glisser des souvenirs en plein milieu d'un chapitre pour arriver où il veut. Et il faut savoir que ce premier tome s'étale sur environ 5/6 ans !Il y a relativement moins de dialogues que dans les romans que je lis habituellement, ce qui ne m'a ceci dit pas dérangé. Peut-être que si je n'avais pas vu la série, j'aurais été découragé ou tenté d'abandonner mais je sais en partie ce qui m'attends et j'ai trop hâte !
Sur certains points, on peut trouver des similitudes avec Harry Potter (l'école de magie) ou avec Narnia (le Bois entre les mondes & le pays du Ni), mais vraiment toutes ressemblances s'arrêtent là. le récit ici est plus adulte et la fin tend à nous amener bien plus loin vers Fillory 😬
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Hey, toi ! Oui, toi, lecteur avide qui en lisant ce résumé a cru, comme moi, tombée sur une version revisité d'Harry Potter de J.K. Rowling. Toi, qui a cru lire l'histoire d'un jeune homme recevant une invitation pour l'école de Brakebills afin de devenir un magicien ! Et bien tu te trompes. Lourdement.

Malgré ce que l'on peut croire, en lisant ce résumé, les cinq années que Quentin passera à Brakebills ne sont qu'une petite partie de ce roman, alors non, ne vous attendez pas à suivre un jeune homme durant ses cours et ceux pendant les trois tomes de cette saga. C'est bien différent de cela. Et même si j'ai été très surprise et décontenance lorsque les années d'apprentissage se sont terminés et que le roman n'en était pas encore à sa moitié, je dois dire que j'ai quand même beaucoup apprécié, c'était une extraordinaire surprise.
On rencontre donc Quentin qui après un entretien qui se conclura de manière assez abrupte va rejoindre une école dans le but de devenir magicien ! Trépidant, n'est ce pas ? Pourtant, on se lasse vite de la magie surtout lorsqu'on retourne dans le monde réel. Il va falloir beaucoup plus à Quentin et ses amis, c'est ainsi que commencera la quête de Fillory !

En tout honnêteté, Quentin est un personnage que j'ai eu bien du mal à cerner et qu'encore aujourd'hui, je ne suis pas totalement sûre d'avoir compris. C'est un jeune homme assez mou qui a tendance à se laisser porter par les événements, un personnage qui ne doutera pas de sa santé mental lorsqu'il découvre un passage vers une école magique et ou il devra passer des tests sans vraiment les comprendre. C'est presque comme un enfant qui attend que les autres lui explique tout ce qui se passe, qui attend que les autres fassent le premier pas vers lui, comme si cela lui était dû. Cela rend donc le début du roman un peu ardu, on a du mal à s'attacher à lui et même à l'histoire puisqu'on a l'impression d'attendre un début qui nous fait languir.
Par contre, il y a d'autres personnages que vous allez adorer, pour moi, ce fût Alice, malgré son côté petite souris qui ne veut déranger personne et qui pourtant est si attrayante ! Mais je vous laisse découvrir cette jeune femme qui vous réserve beaucoup de surprise.

Donc oui, comme je l'ai dit, et je vous préviens à nouveau, le début de ce roman va peut être vous paraître long, il prend son temps pour mettre en place chaque élément, chaque personnage et il vous faudra patienter longuement avant qu'un élément perturbateur n'apparaisse dans le récit !
Mais il vous faudra tenir bon parce que la suite de ce roman vaut vraiment le coup, c'est une aventure épique qui vous attend, une réflexion un peu étrange et ardu sur ce que l'on attend de la vie et sur le fait que nos rêves ne sont pas toujours ce qui est le mieux pour nous. C'est aussi un monde complexe de magie, voire même plusieurs, qui vous tendent les bras et vous feront découvrir tellement de rituels, tellement de sorts, tellement de légende et une quête si énigmatique que vous n'en comprendrez tout les tenants qu'en refermant la dernière page.

Faites attention ! Ouvrez bien les yeux, parce que Lev Grossman réussit à vous donner de multiples indices pour que vous compreniez la totalité avant qu'il ne vous livre la clé du mystère. Pourtant je me suis fait surprendre, je suis restée bouche bée lorsque tous les éléments même ceux à moindre importance ce sont goupillés dans un schéma parfait. C'était stupéfiant... C'était Magique !

En bref, Les Magiciens est un roman d'aventure, de magie et de réflexion. Ce n'est pas une réécriture d'Harry Potter, j'en viendrai même à dire que c'est une école de magie bien plus mature que celle de J.K Rowling et que l'auteur a choisi de ne pas s'arrêter à leur formation et d'aller bien plus loin en leur confiant une quête qui mènera nos jeunes héros bien plus loin qu'ils ne s'en pensaient capables. C'est une belle découverte, surprenante et addictive même si le début est un peu ardu. J'espère avoir la chance de découvrir le tome 2 sous peu !

Je remercie L'Atalante Editions ainsi que Louve du forum Mort Sûre pour ce partenariat.
Lien : http://read-and-escape.blogs..
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Harry Potter pour adulte ?

"Brooklyn. Quentin, dix-sept ans, est un adolescent brillant mais il ronge son frein, prisonnier d'un monde désespérément ennuyeux, en attendant d'intégrer une université de prestige. Comme il regrette le temps de son enfance où les "Chroniques de Fillory" l'entraînaient dans un univers magique où tromper son ennui!
Mais sa vie se transforme le jour où, à sa grande stupeur, il est admis à la faculté de Brakebills, une école extrêmement élitiste et secrète qui forme des magiciens. Cinq années d'un rude et dangereux apprentissage l'y attendent. Mais le monde réel, même revu par la magie, n'apporte pas forcément le bonheur. Ce qu'il faudrait, c'est que l'univers de Fillory, celui des contes de son enfance, ne soit pas un monde imaginaire. Qui sait?..."

Lev Grossman signe avec ce livre son premier roman de Fantasy, qualifié par le New York Times "d'un Harry Potter pour adultes."

Chaque livre concernant magie, école de magie et sortilèges souffre inévitablement de la comparaison. Mais on est ici bien loin des personnages manichéens et bien léchés que Rowling souhaitait offrir à ses lecteurs de tout âge.

Dés le début de la lecture, on trouve des clins d'oeil de l'auteur à Harry Potter justement, et au Monde de Narnia. Mais contrairement à Poudlard, à l'école de Magie de Brakebills, on boit, on fume, les professeurs couchent avec leurs élèves, et les élèves entre eux.

Des personnages sexués, qui font face à leurs problèmes d'adolescents, et à leurs tourments. Certains plus écorchés vifs que d'autres.

Un livre original et agréable à lire, aussi valable pour les adolescents que pour les adultes.

A regretter, toutefois, une intrigue un peu convenue à certains moments, et quelques descriptions ou narrations un peu brouillonnes et difficiles à imaginer.

Un livre à lire pour les adeptes de ce genre et pour ceux qui aiment s'évader et rêver un peu. Lev Grossman propose donc un bon premier roman de Fantasy. En attendant confirmation avec son deuxième ouvrage, The Magician King, suite de ce livre. Sorti outre Atlantique fin 2011. La traduction française se fait encore attendre.
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Il y a peu de temps, j'ai participé à une formation sur la littérature de Fantasy. Bien que je n'ai pas eu le temps de lire toute la liste proposée pour cette formation (inscrite tardivement, j'ai eu la liste tardivement), je me suis efforcée de piocher dedans.
Côté jeunesse j'ai donc lu La Quête d'Ewilan : D'un monde à l'autre, premier tome d'une longue série de Pierre Bottero. Je n'ai pas aimé; peut-être trop jeune pour moi... vite lu mais pas accroché. Par contre la liste adulte m'a paru plus alléchante.

Je me suis donc plongée dans l'ouvrage de Lev Grossman, Les Magiciens. C'est un livre que j'avais déjà repéré en librairie à sa sortie. Parce que les couvertures de l'Atalante sont belles et m'attirent; ici, un groupe de beaux adolescents, l'air "cool", en chemise-jean et sac au dos, des sorts magiques au bout des doigts. le décor qui les englobe est le cadran d'une grosse horloge un peu particulière, aux multiples aiguilles.

Certaines des collègues présentes à la formation n'ont pas aimé ce livre, expliquant qu'il ne s'y passe rien, que les protagonistes ne font que boire et faire l'amour. Je ne dirais pas ça.
L'histoire?

Quentin, Q, un adolescent à l'intelligence au-dessus de la moyenne, mais quelque peu solitaire et asocial, se défini lui-même comme un nerd. Il vient d'une famille modeste et banale, vivant à Brooklyn et fréquente les autres "grosses têtes" de son école. Mais Quentin rêve d'ailleurs et de magie. La magie, il en fait un peu : quelques tours de passe passe et de cartes; il est même très habile pour ce genre d'exercice. L'ailleurs il le trouve dans une série de romans qu'il lit depuis tout petit et qu'il connaît par coeur : Les Chroniques de Fillory.
Quentin s'apprête à passer un entretien pour une prestigieuse école mais lorsqu'il arrive chez le vieux recruteur, celui-ci est mort. Une drôle d'infirmière lui donne une enveloppe. Lorsque dehors il l'ouvre, il découvre un dernier volume des Chroniques de Fillory, une suite non parue. Mais il y trouve aussi un papier qui s'envole avant d'avoir pu le lire. Quentin lui court après et tel Lucie Pevensie qui passe dans l'Armoire et se retrouve à Narnia, Quentin se retrouve par enchantement sur le domaine d'une école de magie. Sa vie bascule alors et il va découvrir un monde caché au sein du notre, cet ailleurs dont il a toujours rêvé. Il sera admis à Brakebills, l'école de magie; il y passe un certain temps, subit quelques rudes et moins rudes épreuves, se lie d'amitié et d'amour avant de découvrir que Fillory, son pays tant espéré existe bel et bien. Avec ses nouveaux amis magiciens il vivra balancé entre les deux mondes avant de vivre une sombre aventure et d'atteindre son rêve d'ailleurs.

Ce qui caractérise Quentin, et peut-être un peu certains de ces camarades, c'est son désenchantement : il va d'espérance en désillusion, blasé, jamais heureux de son sort mais courant sans cesse après un bonheur dont il ignore exactement ce qu'il est. Si à chaque découverte (le manuscrit donné par l'infirmière, Brakebills et la magie, Fillory, etc.) il commence par être euphorique, son émerveillement fait rapidement place à une déception sans limite; il ne trouve pas sa place en quelque monde que ce soit et semble attendre un miracle, quelque chose de transcendant qui ne vient pas. En substance, il ne se passe effectivement pas grand chose sur une bonne partie de l'ouvrage. le lecteur commence à raisonner un peu comme le personnage : la magie, et alors? Des monstres, et alors? Je me suis sentie prise par l'intime du personnage, dans son désenchantement incessant, le voyant s'enfoncer dans le marasme gris et banal du quotidien, un peu plus à chaque déception. Pour qu'enfin, au bout de quelques mois, une rédemption, il semble enfin trouver sa place.

J'ai vu dans cet ouvrage une vision originale du monde. L'auteur semble nous dire que malgré les déceptions, si l'on s'accroche à nos rêves, à cette part d'enfance et si on travaille suffisamment pour ça, même en croyant être au plus bas et avoir perdus ces rêves, ils finissent par se réaliser. Ce livre couleur d'ennui est comme un message d'espoir; la lumière, la couleur y surgit au tout derniers instants, alors que l'on s'attend à une nouvelle catastrophe.
C'est aussi un livre avec de l'humour et de nombreuses références à la littérature de Fantasy (Narnia, Harry Potter, etc.)

Pour conclure, je vous invite à visiter les sites internet de l'auteur : celui de l'école de magie de Brakebills et celui de Christopher Plover, l'auteur des Chroniques de Fillory... Quentin vous dirait "dommage que cette école et ces livres ne soient que virtuels"... mais qui sait ?
Lien : http://imperceptiblepassaged..
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