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4,18

sur 458 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un beau roman d'amour, surtout très bien écrit, avec le style en prime.
Benoîte Groult appelle un chat un chat. Son récit ne s'arrête pas au-dessus de la ceinture : elle parle d'amour, de plaisir, de sexe et elle en parle bien. Elle fait partie de ces romancières pionnières en littérature qui ont libéré la parole des femmes, qui se sont autorisées à parler de sexualité.
Beau roman, émouvant, sans vernis ni à l'eau de rose. L'histoire d'un amour improbable entre une femme de lettres et un marin pêcheur, amour irrépressible et décousu qui se poursuivra à travers les décennies jusqu'à ce que la mort les sépare.
Cette histoire subversive peut choquer la bien-pensance. L'amour n'est pas une chose simple!
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L'amour dure toute la vie ? George nous prouve que "oui" par son amour indéfectible pour Gauvin qu'elle a dans la peau à toutes les périodes de sa vie. Il peuvent ne pas se voir pendant 10 ans, vivre leurs vies chacun de leur côté et tout repart comme au 1 er jour, sensuellement, sexuellement aussi. Une intellectuelle parisienne et un marin breton. Une superbe histoire d'amour.
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Un livre qui m'a énormément touchée quand je l'ai lu, il y a bien longtemps.
A relire pour savoir si l'un de nous deux a plus vieilli que l'autre ou si nous sommes toujours à l'unisson.
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Il y a très longtemps que j'ai lu ce livre. Je m'en suis rappelée au hasard d'une phrase – mais l'avais-je jamais vraiment oublié, tant j'avais été marquée par sa puissance sensuelle, la force de cette passion amoureuse entre un homme et une femme qui n'auront droit qu'à quelques semaines d'amour sur une vie entière – en désirent-ils davantage d'ailleurs, et n'est-ce pas là toute la magie de cette relation exceptionnelle et indissoluble ?
Il se trouve que j'ai lu ce livre en allemand. Il avait connu en son temps un grand succès en Allemagne, et je l'avais acheté dans une librairie de Berlin, où il figurait en tête des ventes. Or le titre allemand est « Salz auf unserer Haut » - du sel sur notre peau. Un capitaine de navire, le goût des embruns sur la peau, le cri des cormorans. Mais surtout l'idée de ces incessants départs et retours, de ce renouvellement qui est la condition de cet accomplissement amoureux, de ce rythme des vagues comme un ébat.
Je finirai par un mot sur le film trop peu connu d'Andrew Birkin, avec Greta Sacchi et Vincent de Onofrio magnifiques en George et Gauvain … « Salt on our skin », débordant de sensualité, qui comme le livre donne envie de vivre une histoire d'amour de même intensité.
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L'idée de lire une histoire d'amour entre une intellectuelle parisienne et un marin Breton ne m'enchantait guère et j'avais tort. L'histoire de George et de "Gauvain" est à la fois simple et belle, banale et unique. C'est la plume de Benoîte Groult qui la rend telle ! Clairvoyance et délicatesse se rejoignent dans cette peinture de deux êtres dont l'amour traverse le temps et dont les corps toujours se rejoignent.
Une belle surprise.
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Un roman qui se lit bien et qui a plutôt bien vieilli. L'histoire est prenante, les personnages sont touchants et attachants, même s'ils peuvent paraître un peu caricaturaux par moments.
Mais globalement on passe un bon moment, c'est poétique, cru mais jamais vulgaire. Une belle histoire d'amour a priori improbable entre deux personnes qui viennent de milieux sociaux très différents.
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Voici un livre écrit en 1988 par la féministe militante et écrivain, Benoîte Groult.
A ce qu'il paraît, c'est un livre en partie autobiographique.
Elle nous raconte une belle et forte histoire d'amour entre George dite Sanzès et Gauvain, histoire qui va s'étaler sur plus de 40 années ! Les amants vont garder intacte cette forte attirance physique et vont connaître une entente physique absolue qui va perdurer alors que les ravages du temps sont déjà là.
Le ton de Benoîte Groult est très libre, très moderne, assez féroce, réaliste, et par moments tellement drôle.
Un excellent livre.
Un film fut adapté en 1992 par Andrew Birkin (co-production franco-germano-canadienne) avec Greta Scacchi et Vincent D'Onofrio. Il est visible sur Youtube (1:48) avec de très, mais très mauvais sous-tîtres en espagnol. Il est très en déçà du livre.
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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Comment parler de ce roman "Les vaisseaux du coeur" de Benoîte Groult" sans en faire une critique fade, moyenne, tout juste bonne à jeter. Aucun mot ne pourra retranscrire ce que j'ai ressenti en lisant ces pages, cette passion dévorante qui a consumé ces deux amants prêts à tout pour quelques heurs ensemble que rien n'a jamais éteinte. Séparés des années par des kilométres, des heures, des jours de distances mais ils se retrouvèrent toujours. Est-ce un amour rêvé par l'auteur ou vécu? Ce Gauvain semble avoir existé bel et bien d'ailleurs pourquoi changer son prénom sinon? On y croit malgré le côté incroyable, irraisonnée de leur relation. Elle, "George Sanzès", en parle si bien. Ce "plouc" d'à côté qu'elle n'aurait jamais dû intéresser, elle la bourgeoise issue de bonne famille partie à Paris étudier, bien loin de son monde. "Gauvain" ou "Lozerech", est fils de paysan et à seize ans il devient mousse sur le bateau d'un frère aîné puis montera vite ne grade. Un marin, qui vit à la dure loin de la terre et de la culture, des bonnes manières, de l'Histoire et de ses considérations à elle. Adolescente, un jour, elle a aidé à la récolte avec sa soeur et a posé son premier regard sur ce jeune homme fort, grand et musclé, aux cheveux bouclés. Ils ont été danser avec d'autres puis se sont enfui pour une baignade nocturne mais rien n'a eu lieu. Mais rien n'a été oublié, ces premiers désirs de l'autre. Puis, des années plus tard, il est fiancé, elle, libre. Elle est invité au mariage de sa soeur. Ils vont se lier enfin et garder un souvenir inoubliable de ces moments partagés. Cet amour à contre-sens, ils vont tout faire pour l'arrêter, le refréner mais cela ne va pas fonctionner. Ils vont chacun de leur côté tenter de se raisonner. lui car il est un homme bien qui veux être fidèle à sa femme. Elle car elle pense que c'est trop compliqué pour lui, pour elle et aussi car ils n'ont rien en commun. Il est ignorant de tout ce qu'elle aime, ne comprend rien à l'histoire, voyage beaucoup mais ne s'intéresse pas aux chose comme ses autres collègues marins... Il lui offre toujours des cadeaux affreux, ne comprend rien à l'Art, rit trop fort, se conduit comme un paysan.. Elle a étudié à la Sorbonne, est professeur d'Histoire. Elle enseigne en Amérique, elle écrit des livres spécialisés... Mais toutes ces différences quand ils se retrouvent sont gommées quand ils se frôlent et font l'amour. ils sont irrémédiablement attirés l'un par l'autre à chaque fois... Et même éloignés par des kilomètres, ils pensent à l'autre, s'écrivent. Il l'aimera toujours comme au premier jour. Ils ne vivront que des premiers et des derniers jours. Une belle histoire d'Amour que j'ai refermé les larmes aux yeux.
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On connaît Benoîte Groult en féministe militante et engagée, je la découvre ici en grande amoureuse.

Dans ce roman, elle nous conte, à la première personne, la relation de George, intellectuelle parisienne et d'un marin breton qu'elle choisit d'appeler Gauvain. C'est un amour qui aurait dû être classé dans la série des "impossibles" tant sa pérennité semble compromise au vu des origines sociales et culturelles des deux amants.

Et pourtant, une vie durant, ils n'auront de cesse de s'aménager des rencontres, loin de leur monde respectif, car ils ont beau ne rien avoir en commun, le désir que leurs corps expriment au moindre contact les font sombrer dans une félicité que ni l'une ni l'autre n'ont connue ailleurs.

Pour certains passages, Benoîte Groult quitte la première personne : "Cette rencontre-là, je ne saurais la décrire à la première personne. C'est seulement en m'abritant derrière un pronom moins personnel que le "je" que je pourrai transcrire le témoignage de George et tenter de cerner de plus près l'évidence irritante du désir amoureux, qui n'est peut-être que l'ultime mensonge du corps." Si la force de ce désir et le plaisir qu'elle éprouve ne sont en rien escamotés, l'auteure jette un regard sans concession sur cette vie de femme qui n'est pas prête à se "sacrifier" par amour.

C'est l'histoire d'un amour fou, mais pas au point d'entraîner la femme à renoncer à sa propre vie (familiale, professionnelle, culturelle), un amour qui n'est fait que de parenthèses dans la vie des deux amants, mais certainement celui qui aura compté le plus pour eux.


"C'est seulement lorsque nous sommes dans les procédures de l'amour que j'oublie à quel point nous appartenons à deux espèces étrangères. J'ai longtemps pensé dans ma jeunesse que s'aimer, c'était fusionner. Et pas seulement dans la brève et banale union des corps, ni même dans un orgasme mystique. Je ne le pense plus. Il me semble aujourd'hui qu'aimer, c'est rester deux, jusqu'au déchirement. Lozerech n'est pas, ne sera jamais mon semblable. Mais c'est peut-être ce qui fonde notre passion".

Un roman de la maturité qui, même 20 ans après 1968, a fait scandale. Une femme n'avait-elle pas osé écrire et décrire son désir et son plaisir physiques sans tomber ni dans la pornographie ni dans l'eau de rose. Une femme n'avait-elle pas osé affirmer qu'un tel amour n'était possible qu'à la condition que le couple ne partage pas la vie commune ?

Un roman que l'on peut lire encore aujourd'hui et qui n'a rien perdu de sa nécessité.

Lien : http://meslecturesintantanee..
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N°153
Avril 1993



LES VAISSEAUX DU COeURBenoîte GROULT – Editions GRASSET.


Qu'est ce qui peut bien tenir liés l'un à l'autre une femme agrégée d'histoire, parisienne et enseignante et un pêcheur breton, deux êtres par ailleurs mariés l'un et l'autre, mais pas ensemble ?

De la Bretagne aux Seychelles, le lecteur attentif se laisse porter par un texte où le plaisir du dépaysement, l'humour subtil et parfois sarcastique le disputent à un écrit fait de complicités et d'étreintes.

Les rendez-vous se font lointains, les relations tendrement érotiques, les adieux déchirants, les absences invivables, la vie autrement irrespirable…

Deux êtres que tout sépare passent leur temps à se quitter, se retrouver, s'aimer, comme seuls savent le faire ceux que le quotidien et la vie commune n'ont pas réussi à étouffer et qui trouvent dans leur séparation même la force de s'attendre, et l'envie renouvelée qu'ils ont l'un de l'autre…

C'est une fabuleuse histoire d‘amour, un roman sur la fidélité entre deux amants. Contrairement à ce que peuvent être les apparences, avec un texte où l'impudeur ne le cède en rien à l'humour, l'auteur nous donne à lire un livre émouvant où deux êtres se croisent, se poursuivent, pour finalement se séparer sans que la lassitude et l'usure du temps pèsent sur eux.

« Les cormorans ne savent vivre qu'au large, ils ne se posent jamais longtemps à terre. », note l'auteur en guise de conclusion.


© Hervé GAUTIER.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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