En débutant cette lecture je m'attendais à entrer dans un univers rempli d'hémoglobine et de tueurs plus ou moins fêlés (comme les coréens savent si bien faire !) mais c'est dans un monde plutôt sobre, clinique et très axé sur la psychologie et le temps qui passe que La vielle dame au couteau nous embarque.
On suit donc les pas de Jogak qui, de l'avis de tous, devrait prendre sa retraite mais non seulement elle n'est pas prête à passer le cap et même si elle comprend ne plus avoir toute ses capacités intellectuelles ou physiques pour garder le cap, n'a pas encore dit son dernier mot…
Seulement voilà, elle se retrouve malgré elle embarquer dans une mission qui met à rude épreuve ses sentiments et ses capacités … et si cette mission était la dernière ?
Je dois avouer avoir été surprise par l'atmosphère du roman qui est d'une sobriété étonnante mais tellement en adéquation avec la psychologie du personnage principale.
Et j'ai vraiment aimé toutes ces interrogations sur la vieillesse, le temps qui passe, les souvenirs….sur notre société qui cache et n'hésite pas à mettre de côté tous ceux et celles qui ont passé l'âge du dynamisme physique et intellectuel quitte à les oublier d'une manière ou d'une autre mais aussi sur toutes les ellipses de la mémoire qui finit par défaillir et nous ramener aux vrais souvenirs de la vie.
Si le roman en lui même ne m'a pas transcendé et que l'histoire en filigrane reste malgré tout assez simple et sans rebondissement, j'ai été plutôt saisie par le questionnement moral de notre société face au déclin de notre condition, sur notre propre chemin tracé au gré des rencontres, des imprévus et sur comment finalement la vie peut prendre des tournants inattendus.
Une lecture donc intéressante et si elle n'est pas un coup de coeur en soi elle m'a permis de passer un bon moment !
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