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Citations sur Millénium blues (62)

La vie, après tout, ce n’est que ça : une addition de bons et de mauvais souvenirs.
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Tout le temps qu'on s'est aimés, j'ai pris le chaud et le froid. Successivement. Comme une forme très élaborée de torture. Il était tantôt encourageant et affectueux, tantôt glacial et agressif.
Eddy pouvait devenir en un clin d’œil un être cruel.
On aurait dit un personnage de mafieux russe du cinéma hollywoodien, capable d'abattre froidement sa victime d'une balle dans la tête tout en finissant de mastiquer une souris.
Cette dualité me plongeait dans une telle confusion que je ne savais plus lequel était le vrai Eddy. Celui duquel j'étais tombée amoureuse. Celui du début.
Un jour, j'avais acheté une robe bleu marine, cintrée, elle arrivait tout juste au-dessus des genoux. C'était l'été. Je me plaisais bien dans la cabine d'essayage, c'était peut-être le miroir de la boutique, peut-être l'éclairage, mais je m'étais plus comme jamais auparavant. Je l'avais payée pas grand-chose, elle était soldée. Et j'avais hâte de la porter pour qu'Eddy me voie dedans, j'avais imaginé qu'elle me rendrait plus belle à ses yeux, qu'il m'inonderait de compliments, qu'il m'embrasserait dans le cou et qu'il me dirait quelle chance il avait de m'avoir, comme avant, comme au début.
Non n'avions pas emménagé ensemble dans l'appartement.
En ce temps-là, il avait encore la caravane.
Je m'étais habillée dans l'étroitesse du passage.
A son retour, il m'avait scrutée avant de dire : "J'espère que tu peux te faire rembourser ? T'as pas le corps pour porter ce genre de robe."
Depuis quelques mois déjà, il fermait les yeux dans l'intimité, il détournait le regard, alors je m'étais persuadée que j'étais trop laide à regarder. C'était douloureux, mais je me disais : "Il doit penser à une autre. Une plus belle, plus libre, plus grande, plus mince, une blonde, une métisse ou une rouquine. Une qui n'est pas moi."
Dans ces moments-là, j'aurais aimé être n'importe qui d'autre.
Je me suis détestée.
Souvent, je trouvais des excuses à son comportement. C'était forcément ma faute.
Et puis, il redevenait attentif quelques heures. Il suffisait qu'il me fasse rire, ou qu'il me prépare un café, qu'il me dise simplement : "Qu'est-ce que je ferais sans toi ?" pour que je m'apaise, que je croie à un possible changement. J'ai cru, et férocement, qu'il allait changer.
Je déployais une énergie folle à me faire croire ça. Autant qu'à faire croire aux autres que j'étais heureuse.
A la suite d'une énième dispute, une nuit, il m'a chuchoté, sur le ton de la confidence : "Tu peux t'estimer heureuse que je ne te trompe pas." J'ai répondu : "Merci."
On ne sait pas comment on en arrive là.
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Je me réconcilie à présent avec l’idée que le divorce n’est pas la fin. Il conclut simplement une histoire qui se brise depuis longtemps déjà.
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Il y a certaines peurs dont on ne se débarrasse jamais.
Au mieux, on arrive à les enfouir quelque part, tout au fond, jusqu’au moment où elles se mettent à déborder. Elles finissent toujours par déborder un jour ou l’autre.
On fait semblant de les ignorer, mais elles sont là, elles résistent.
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La vie est un drame ponctué de joies.
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Après la mort de mémé, maman s’est mis en tête qu’il fallait profiter de la vie.
Moi, j’ai toujours pensé que c’est plutôt la vie qui profite de nous.
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Pourquoi les hommes finissent toujours par partir?
Ils fuient. Ils nous laissent. Ils ont d'autres choses à conquérir.
Les pères partent. Ils nous abandonnent. Ils s'en vont ailleurs.
Les pères disparaissent toujours, d'une façon ou d'une autre. Parfois, ils meurent. Ils s'en vont trop tôt. Ils ne nous laissent jamais le temps.
Les femmes restent. Elles sont là à faire de leur mieux. Elles ne sont pas lâches.
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Le problème, ce n'est pas de vivre sans homme, ni de se séparer d'un homme, ce qui est difficile, c'est de ne pas vivre avec l'idée qu'on a d'un homme, ce qui est difficile, c'est de se séparer de cette idée.
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Elle disait aussi nana, bagnole et fric. (Le trio maudit. Combo de mots ringards).
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Tout le monde souffre, même les cons. C'est un fait qu'il est important de souligner. (Je n'ai jamais cru au concept de l'imbécile heureux.)
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