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Avec son nouveau roman, on retrouve ce qui fait qu'on aime Faiza Guène, le respect de l'autre, la tolérance et un regard toujours juste sur une époque ou il est bien difficile d'y trouver sa place. Ses personnages se débrouillent comme ils peuvent avec leurs tracas et leur part d'ombre. "Millénium blues" ne déroge pas à la règle. Par de courts chapitres à différents moments de la vie, entre légèreté, humour et réalisme, Faiza Guène raconte la difficulté de mener une existence sereine dans un monde qui ne fait pas de cadeaux. Mais l'amitié et l'amour viennent heureusement contrebalancer cette dureté. Ces bulles de petits bonheurs parfaitement décrites sont des soupapes pour avancer et garder l'espoir. L'auteur de "Kiffe kiffe demain" trace sa route avec ce qui fait son charme et son talent, une sincérité évidente.
Le cinquième roman de Faiza Guène est à l'image des précédents, attachant et sincère. A découvrir.
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De l'auteure, j'ai déjà aimé... Kiffe kiffe demain et Un homme ça ne pleure pas.
Toujours des chroniques de vie où se mêlent humour et émotion.

Ici nous évoluons au rythme de la musique et de l'actualité des années 90, 2000 avec Zounia, dite Zouzou, son compagnon pas toujours très tendre et Carmen, son amie depuis l'enfance.
Avec simplicité et sincérité, Zouzou nous dit la jeunesse, ses fous rires et ses espoirs, puis en devenant femme le quotidien, les coups du sort et les désillusions. "La vie après tout ce n'est que ça : une addition de bons et mauvais souvenirs."

Plus doux-amer que les précédents livres lus, je ne renonce pas à lire d'autres Faïza Guène dont j'aime beaucoup le ton.
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Elle rêvait de devenir princesse - comme nous toutes ?
Ou plutôt épouse de pionnier du Minnesota, puisque pour elle, Charles Ingalls incarnait l'homme idéal. Costaud, bosseur, adroit de ses mains, beau, chevelu, doux, aimant, réfléchi, etc.
Son bel Eddy n'a pas tenu longtemps la comparaison...

Sur fond de nostalgie des 90's, avec Abba (des 70's - 80's) en bande-son, l'auteur nous raconte la vie semée d'embûches de Zouzou, petite parisienne métisse - divorce parental, sévère dépression de la bonne copine après une tuile, 'faiblesses' (euphémisme) masculines, maternité (côté fille et côté mère), monoparentalité...

Je situe Faïza Guène et ce livre en particulier entre Marie-Sabine Roger (que j'aime bien) et Virginie Despentes (que j'adore), mais quelques crans en-dessous quand même, à cause des poncifs et d'une certaine facilité.
L'humour et le cynisme de l'auteur m'ont interpellée, amusée, parfois émue. J'avais déjà apprécié son 'Kiffe kiffe demain' et ses 'Gens du Balto'.
Ce style de lecture a fait mon bonheur à l'adolescence et je l'avais laissé de côté. Le plaisir éprouvé ici me donne envie d'y revenir plus souvent.

• Une demi-étoile a sauté avec le dernier chapitre et cette phrase, notamment : « Ça serait bien qu'on ne s'habitue pas à la terreur. »
J'ai dû mal à admettre qu'on puisse parler de 'terreur' quand, en Occident, on a un toit et de quoi vivre, aujourd'hui. L'inquiétude induite par le terrorisme n'a rien à voir avec la 'terreur' des populations d'un pays en guerre, faut quand même pas déconner.
Cette simplification démago/populiste de la part de l'auteur dans la dernière ligne droite m'a paru d'autant plus cocasse et malvenue que ce genre d'idée et de discours simplistes autour de l'insécurité a contribué à couler Lionel Jospin dès le premier tour en 2002 - épisode politique que Faïza Guène évoque par ailleurs avec pertinence dans ce roman.

PS : pour la couverture, j'aurais plutôt mis un casque de walkman que des écouteurs, plus représentatif de ces 90's dont il est tant question dans ces pages...
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♪♫ « Si, un jour, je rencontre Björn Ulvaeus et Benny Andersson, je les remercierai d'avoir écrit la bande originale de ma vie. » (Zouzou, p. 174)
https://www.youtube.com/watch?v=_NaGikvO9t8
https://www.youtube.com/watch?v=p4QqMKe3rwY
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De l'enfance à l'âge adulte, on suit la vie de Zouzou.
Enfance marquée par le divorce de ses parents.
Jeunesse marquée par l'accident de voiture dans lequel son ami a tué une jeune femme.
Age adulte marqué par l'amour et le désenchantement, mais surtout par la naissance de sa fille.
Elle est sympathique Zouzou.
Fidèle en amitié, pleine de doutes, peu sûre d'elle.
Pleine d'espoir en la vie.
J'aime bien l'écriture de Faïza Guène.
Une écriture simple, naturelle, pleine d'empathie pour ses personnages.
C'est frais et sincère.
Elle raconte bien, ses textes sont aérés.
Elle va à l'essentiel avec des mots justes.
Toujours des histoires de gens simples mais émouvants.
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Des chroniques très touchantes, pleines de nostalgie pour les années 1990, les illusions perdues de Zouzou et Carmen, deux meilleures amies que la vie n'a pas épargnées. J'aime toujours la simplicité et la sincérité de Faiza Guène, dont j'avais déjà beaucoup aimé "Kiffe kiffe demain".
J'ai été touchée aussi par les valeurs et l'espoir de Zouzou pour sa fille, l'avenir et l'espoir. Après des chapitres nostalgiques, puis une partie contemporaine avec Zouzou, Lila et "tatie" Carmen, j'ai aimé la fin, ouverte et positive
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Un roman de détente. Chapitres courts, dialogues percutants, genre chroniques sur les travers de la vie de couple. Belle amitié de deux banlieusardes qu'un drame va renforcer. La verve succulente de Faiza Guène donnerait envie de recopier tout le bouquin. le chapitre sur le premier vote de Zouzou est drôle et le résultat effrayant à la fois. Entendez-vous parler les politiciens ? Mensonges, embobinages, etc. Eh bien la langue de ce roman est le contraire, elle ne tourne pas autour du pot.
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Faïza Guène, jeune auteur française d'origine algérienne, révélée à 19 ans à peine, avec l'excellent 'Kiffe Kiffe demain' paru il y a déjà 13 ans de cela, avait donné ses dernières nouvelles littéraires en 2014 avec son dernier roman en date, " Un homme ca ne pleure pas, récit drôle et touchant sur le quotidien d'une famille méditerannéenne.

Trois ans après, Faïza Guène revient en librairie ce 10 janvier avec Millenium blues (chez Fayard), dans lequel elle nous parle une nouvelle fois d'une famille aux origines orientales, mais en y apportant une petite touche de singularité et en prenant parti d'un angle assez original.

Ce récit doux amer, comme on dit d'une chronique qui mélange les drames et les joies d'une vie, retrace en effet vingt ans de la vie de Zouzou, jeune femme née de mère française et d'un père kabyle, Zouzou, à travers des moments clés de son existence et aussi de l'histoire contemporaine française ( la victoire de la France à la coupe du monde 1998, le tragique 1er tour de l'élection présidentielle de 2002, la canicule de 2003...) qui s'entrechoquent par le biais de coiencidences souvent plus malheureuses qu'heureuses.

La narratrice promène son regard attachant, mélange de candeur et d'assurance, sur une société mouvante et une existence caothique, et de façon pas forcément chronologique, nous fait vivre plusieurs années de sa vie, et notamment de ce toujours délicat passage de l'enfance à l'âge adulte.

Du divorce de ses parents à un accident de voiture qui va briser (du moins mentalement) la vie de sa meilleure amie, à son histoire d'amour, puis de haine avec un jeune comédien gitan, Millénium blues. suit ainsi une période qui va de la fin des années 90 aux années 2000, bref d'un millénaire à un autre, avec humour et sensibilité.

Touchante chronique d'une belle figure de ce que les médias ont paresseusement nommé "génération Y" , le livre de Faïza Guene, prenant et juste, est parsemé de ce style direct et simple qui sied bien à son auteur. Il est en outre plaisamment rythmé par une playlist fédératrice et éclectique, dont les morceaux d'ABBA, le groupe dont Zouzou est une vraie fan, en constituent les points d'orgue.

On sent tout au long de son récit que Faïza Guène aime ses personnages, et ne peut s'empêcher de leur insuffler un peu de tendresse, même à ceux qu'elle n'épargne guère de prime abord, comme Eddy, le compagnon de Zouzou, un être pourtant violent et égocentrique de prime abord, mais aux félures qui le rachète quelque peu.

Joli récit initiatique qui verra la narratrice va peu à peu perdre son innocence en raisons des épreuves d'une vie bienveillante, ce Millenium blues constitue une des premières belles surprises de cet hiver littéraire 2018.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je découvre Faïza Guène avec cette lecture et j'ai vraiment beaucoup apprécié le style de l'auteur le ton est direct, franc, frais, tour à tour drôle ou plus touchant.

Je fais également parti de cette génération Millenium je me suis donc retrouvée à plusieurs reprises dans ce récit, j'ai aimé suivre Zouzou avec sa famille sa mère qui a constamment le mal de mer justement, son père qui va se séparer de cette dernière, Carmen l'amie de toujours de Zouzou, Lila sa fille.

Beaucoup de thème sont abordés la famille, le divorce, la maternité, la culpabilité mais le récit n'est pas larmoyant bien au contraire.

Les "chroniques" ne sont pas toujours forcément dans l'ordre chronologique cela m'a un peu décontenancé au début mais au final cela ne gêne pas du tout la lecture.

Un livre que j'ai beaucoup aimé et je lirai avec plaisir les autres livres de l'auteur, j'ai d'ailleurs eu envie de lire celui-ci après avoir vu Faïza Guène dans l'émission la Grande Librairie.
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Depuis "Kiffe kiffe demain" que j'avais découvert lors de sa sortie (en 2004 ? 2005 ?) et dont j'avais partagé la lecture avec de nombreux ados, lorsque je travaillais encore en lycée professionnel, je n'avais jamais rien lu de cet auteur...

Il se trouve que pour une fois, c'est de l'avoir vu à La Grande Librairie qui m'a donné envie de découvrir ce titre-làJ'ai retrouvé avec plaisir la simplicité, la sincérité et la franchise de cet auteur, née dans les années 80. Son écriture a mûri mais elle n'a en rien perdu de sa fraîcheur.
Le monde a changé et ceux qui ont été enfants dans les années 90 le savent bien, eux qui ont connu jeunes la France, championne du monde de foot en 1998, le passage à l'an 2000, l'émergence du Front national et l'effondrement des tours jumelles, en vrac et pas forcément dans l'ordre...
Dans des chapitres courts (et parfois très courts) aux titres évocateurs, l'auteur nous raconte la vie de la jeune Zounia (dite Zouzou) de son enfance à la trentaine. Chaque épisode de sa vie sera concomitant d'un épisode collectif marquant, montrant par là à quel point les enfants d'aujourd'hui ne sont en rien protégés par les événements de la vie extérieure auxquels parfois ils ne comprennent rien, soit dit en passant.
Petite fille meurtrie par la séparation de ses parents, le rejet (apparent et mal interprété par elle) de son père, et la mauvaise humeur constante de sa mère, Zouzou a une seule véritable amie, c'est Carmen.
Mais un jour de canicule où elles sont toutes les deux en voiture, dans les embouteillages, Carmen qui est au volant se déporte trop brusquement sur la droite et tue une jeune femme qui se faufilait en scooter pour éviter les bouchons. Elle ne roulait pas vite pourtant...mais leur innocence s'envole à jamais.
Leur vie sera désormais marquée par la culpabilité et elles mettront des années à comprendre qu'en voulant se faire du mal, elles n'ont pas pour autant réussies à oublier.


Les chapitres alternent entre passé et présent, légèreté, humour et réflexion...mais le lecteur ne se perd jamais.

Comment vivre heureux dans une société qui ne fait pas de cadeaux, dans un monde où l'apparence prime et où les drames sont souvent plus présents que les joies ?

Sans faire de généralisation, c'est une génération qui a le sentiment d'avoir perdu beaucoup de choses...et qui est déjà nostalgique de son enfance à 30 ans, alors que nous, nous ne pensions à cet âge qu'au présent et à bâtir notre vie future.

Je ne suis pas de cette génération-là, vous le savez, mais j'ai été néanmoins touchée par ses propos, percutants et directs et, ce qu'elle nous montre de sa vie, de ses difficultés à vivre en couple et à se faire respecter par son compagnon, à se construire en tant que femme, à élever seule sa fille...ne m'a pas laissé indifférente.
Les personnages que nous croisons dans ce roman sont des gens "ordinaires", voilà sans doute pourquoi je le ai trouvé si attachants.
Au passage, ils se révoltent, donnent leur avis sur la politique, en veulent à la terre entière ou bien se dévoilent et nous livrent leur ressenti. Tout cela rend le roman très vivant.
Malgré des passages tristes et pessimistes, c'est un roman porteur d'espoir qui sonne toujours juste et nous fait espérer pour ces deux jeunes femmes attachantes, une vie meilleure.

Le roman est étayé d'une "bande-son", celle du groupe Abba...le groupe préférée de la maman de Zouzou, qui a donc marqué son enfance.

Le style direct de l'auteur a soulevé certaines critiques mais qu'importe, sa fraîcheur et sa franchise ont su me toucher et toucheront je pense beaucoup de jeunes qui se reconnaîtront dans ses propos.
A découvrir donc car c'est non seulement un livre pour adultes mais aussi pour grands ados et "young adult".


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Encore un roman découvert en avant-première grâce à net galley et aux éditions Fayard :)
J'ai demandé Millénium Blues car il y a deux ans j'avais lu "Du rêve pour les oufs" de Faïza Guène, et même si je n'en garde pas un grand souvenir, je me souviens avoir aimé sa façon d'écrire et son humour.
J'ai profité de mes premières heures de vacances dimanche dernier pour lire d'une traite Millénium Blues, et je suis ravie de ma lecture.
La narratrice est Zouina, surnommée par tous Zouzou.
Nous la découvrons années après années à travers certains événements. Elle est adulte mais revient sur le divorce de ses parents, son aménagement dans l'appartement qui lui a permis d'avoir une "amie pour la vie" : Carmen. Elle raconte aussi avec ses mots le 11 septembre, la nostalgie des années 1990 ou encore le choc ressentit par tous en 2002 lors des élections.
C'est parfois dans l'ordre, ou dans le désordre, ça dépend mais ce n'est pas dérangeant car à aucun moment je ne me suis perdue.
J'ai parfois été plus spectatrice que réellement portée par Zouzou. En fait même si c'est elle la narratrice, je ne me suis pas mis à sa place, j'ai plus lu ce roman avec un certain détachement qu'en étant elle, comme ça peut parfois être le cas avec ce genre de livre. Mais ce n'est pas dérangeant là non plus car c'est la façon d'écrire de Faïza Guène et c'est ce qui me plait.
J'ai aimé l'histoire, l'écriture, c'est pertinent et très agréable à lire.
J'ai pris plaisir à le lire d'une traite et je mets quatre étoiles. Pas cinq car ce n'est pas un coup de coeur mais une bonne surprise de cette rentrée littéraire de janvier 2018 :)
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