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Critique de fredbologsen


Ce n'est pas qu'un "coin de ciel " qui "brûlait", mais le ciel tout entier dans ce polar de Laurent Guillaume, un auteur que j'aime beaucoup et dont j'ai pratiquement tout lu, de "Black cocaïne" à "Delta charlie Delta", en passant par "Mako" et "Les eaux troubles". Entre autres.
Cette fois, l'ancien flic nous entraîne en Sierra Leone, en 1992 , entre guerres tribales, trafic de diamants sous fond de terrorisme, dictature et tortures, sans oublier les jeunes enfants de dix ans à qui on apprend à tuer, quand les filles de leur âge sont violées, et les parents coupés à la machette lors d'affrontements. Sans oublier les barbouzes et agents de tous bords.
Neal est l'un de ces enfants et par là, le personnage principal de ce livre.
En paralèlle de cette histoire -avec de nombreux allers-retours dans le passé- et de nos jours, une journaliste de Médiapart qui reçoit une photo regroupant six individus sont deux viennent d'être tués à l'aide d'un pic à glace.
Vous ajoutez à cela un ancien médecin ayant passé une grosse partie de sa vie sur des zones de guerre qui vient prendre un poste dans une prison anglaise que personne ne veut vraiment.
Prison dans laquelle croupit un dictateur qui a pris perpet.
Et vous avez là tous les ingrédients de ce très bon polar; petit bémol, certaines pages "consacrées" à la géo-politique de l'afrique occidentale, même si elles peuvent éclairer la géo-politique de cette région du monde sont un peu ardues à la lecture et nécessitent une certaine attention au risque de se perdre dans les détails de l'histoire et les imbrications et intérêts des uns et des autres (réels ou romancés).
Quant aux scènes de guerillas et de tortures, âmes sensibles s'abstenir.
Laurent Guillaume "monte" son histoire comme un maçon son mur -, même pas besoin de cordeau tant le sujet est maîtrisé- et rien n'est laissé au hasard.
Encore une fois, un roman de "politique fiction" à lire quand on est "bien dans sa tête", et que les problèmes environnants du moment ne nous perturbent pas trop.
Je note au passage l'identité du subsitut de Nice, Paul Colize, et la coïncidence n'en est pas une, car ce dernier est un auteur contemporain, très bon également, - à l'instar des Joseph Incardona, Hervé Commère...-, auteur de "Concerto pour quatre mains", "Un long moment de silence", ou "Toute la violence des hommes". A coup sûr un clin d'oeil que lui fait Laurent Guillaume.
Laurent Guillaume, un très bon auteur de polars, mais pas que, et dont on ne parle pas suffisament à mon sens.
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