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Citations sur Al Dorsey, le détective de Tahiti, tome 1 : Crois-le ! (15)

Le sourire est toujours large et vient par les commissures des lèvres rejoindre les fentes clignotantes de ses petits yeux furtifs. Il a récupéré sa main et j’avoue que je ne me suis pas fait prier pour la lui rendre, tout en gardant, par-devers moi, entre mes doigts délicats, comme un arrière-goût de moisi un peu aigre — je sais : ça n’existe pas, mais c’est juste pour donner une idée de l’impression que ça laisse quand t’as serré la main de Toti. Il s’empresse de me la tendre à nouveau avec, cette fois, un morceau de sac en papier sur lequel sont griffonnées des colonnes de chiffres, censées justifier la quittance de loyer.
– T’ente et un. Sichendouze f’ancs soichante t’ois, en plus les cha’ges aujou’d’hui.
Tiens !? Ce mois-ci, il me fait une augmentation de six cent douze francs et soixante-trois centimes pour les charges ! J’ai beau faire de terribles efforts pour essayer de comprendre quelles dépenses ont pu, ce mois-ci, engendrer une augmentation de charges, je ne vois pas.
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Mamie Gyani m'a toujours dit :" Mon Doudou, y faut pas que tu crrois ce qu'on te dit. Juste tu crrois ce qui te fait plaisirr."
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Aujourd’hui on se retrouve à quatre ou cinq sous un abribus, dont on ne sait pas de quoi il est sensé nous abriter puisque, lorsqu’il pleut la pluie y prend ses aises et que, quand il fait beau, on n’a pas besoin d’être protégé, ne sachant rien les uns des autres, isolés par l’ignorance du tissu social qui nous lie. Les silences sont plus nombreux que les sourires et on ne sait plus si la tante du jeune PK12 qui s’est bras en allant chercher des oranges à la Punaruu a accouché ni même si elle est « en sainte » !
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J’ai le cerveau qui devient d’un coup aussi vif qu’un yaourt au soleil. Je reste devant la porte, maintenant grande ouverte, les bras ballants. Je ne cherche même pas à me saisir de mon arme, sensée être dans son holster sous mon bras, comme font tous les flics qui se trouvent dans la même situation, dans tous les films policiers du monde. Non. Je ne fais rien. Non seulement parce que je n’ai pas d’arme – je n’en porte jamais, j’ai peur des armes ! -, mais aussi parce que si j’en avais eu une, je n’y aurais même pas pensé. C’est pour dire à quel point mes bras ballent !
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Violente, chaude, lourde, épaisse, elle claque sur le sol et fume le macadam chauffé à blanc. Pas le temps de s'abriter. Tout le monde participe à l'instant. C'est un ballet sautillant de femmes, d'hommes et d'enfants, courant les pieds nus, les mains sur la tête et des éclats de rire qui roulent dans la gorge. La pluie est un jeu qui se joue à mains nues. Pas besoin de parapluie ou même d'imperméable. La pluie pétille. En force et sans élégance, elle défie les audacieux. elle déferle sur la ville tourne et tourbillonne, déborde des trottoirs, se cogne aux vitrines, bouscule les imprudents, revient chercher sous son abri un grand sceau d'eau claire celui qui croyait lui échapper, met la ville en fête. On ne s'entend plus pester, s'interpeller, rire, jurer, se moquer, crier à qui veut l'entendre que ça suffit et en demander encore. La pluie redonne à chacun son cœur d'enfant et c'est peut être pour ça que j'aime ces grosses larmes tièdes et épaisses qu'elle verse sur la terre. Qu'elle pleure de rire et pas de peine, bien sûr.
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