Se tenir debout exige un effort. De tous les animaux, l'homme est le seul qui l'ait réussi. Un miracle d'équilibre et d'énergie. Une civilisation d'équilibriste.
"Faire l'amour". Aux temps de la pudeur, qui, pour mon bonheur, se prolongent encore en moi, ces mots me hérissaient. L'amour est un sentiment. On peut inspirer de l'amour, éprouver de l'amour. Mais comment le "faire" ? Dit-on "faire la pitié", "faire la joie" ?
Les mentalités sont plus difficiles à changer que l'ordre politique.
Les fils de roi étaient préparés à régner par l'hérédité et par l'éducation. Vous a-t-on préparés à régner, vous, les enfants du peuple-roi ? Vous a-t-on donné le sens de la patrie, qui est votre royaume et l'énergie, la raison, l'équilibre nécessaires pour la gouverner ? Vous a-t-on transmis la culture indispensable pour hériter dignement de son passé et forger son avenir ?
Le peuple est roi. Tout pouvoir émane de lui. Le citoyen d'une libre démocratie a le doit et le devoir de manifester sa volonté. Son instrument : le bulletin de vote. Je n'ai que mépris pour ceux qui, par lâcheté ou par paresse laissent tomber ce pouvoir en quenouille.
Quand la pourriture de la planète m'étouffe, quand la terreur de l'avenir m'étrangle, quand une nuit universelle me noie, je me dis : "Le monde n'existe qu'en tant que nous le pensons. Je suis le tonneau qui gâte le vin. C'est moi qui pourris le vin puisque je le sens pourri. Sortons de moi.
Avant chaque chose il y a quelque chose. Tout ce qui est existait déjà de toute éternité. On ne peut faire du neuf qu'avec du vieux. (p.155-156).
Tuer les nuances c'est tuer la liberté, l'appétit de créer, l'amour, le bonheur. C'est déchirer la trame étincelante de la vie et la changer en haillon.
Des imprudentes ont même envoyé paître leur soutien-gorge en oubliant que les seins aussi obéissent à la pesanteur.
Les jaloux détruisent ce qu'ils sont incapables de créer.