Il n'y a rien de mieux au monde que de se promener sans but sur le Malecon quand un cyclone se déchaîne.
[...] les exhibitionnistes -et il y en a de plus en plus de nos jours, dans les jardins, dans les bus, sous les portails - remplissent un rôle social admirable : ils apportent de l'érotisme aux passants, ils les sortent un instant de leur stress quotidien, ils leur rappellent qu'en dépit de tout nous ne sommes rien d'autre que de petits animaux primaires, rudimentaires, fragiles et surtout, surtout, insatisfaits.
Il ne disait jamais la mer, mais l'océan : les gens des continents, ils voient toujours tout en grand.
Après s'être bien fait botter le cul et les couilles, on finit par apprendre à se cuirasser, à donner des coups de boule et à se battre coûte que coûte. Il n'y a pas d'autre solution.
Vivre autrement, c'est possible?
J'ai toujours vécu comme si j'étais éternel.
C’est que le sexe n’est pas fait pour les scrupules. C’est un échange de liquides, de fluides, de salive, d’haleine, d’odeurs fortes, d’urine, de sperme, de merde, de sueur, de microbes, de bactéries. Ou sinon, ça n’existe pas. Si ça se limite à la tendresse et aux sentiments éthérés, alors ce n’est plus qu’une parodie stérile de ce qui aurait pu être.