"le sexe n'est pas fait pour les scrupules."
« Le mieux, c'est de prendre la réalité, brute, comme elle t'arrive dessus dans la rue. Tu l'attrapes des deux mains et si tu as assez de force tu la soulèves et tu la laisses tomber sur la page blanche, et voilà, c'est fini. Facile. Sans retouches. »
Les politiques et les religieux, ils croient qu'on peut tout changer par la force de la volonté. Erreur. Parce que les humains continuent à être des bêtes : infidèles et égoïstes.
« c’est le pied la diplomatie : on a l’immunité et on a la valise, que personne ne peut toucher. »
[...] l'héroïsme, c'est pas mon fort. Ni moi ni personne. À notre époque, on n'est plus si obstiné, on n'a plus un tel sens du devoir et des responsabilités. L'esprit du temps est mercantile. L'argent, il n'y a que ça. Et si c'est en dollars, c'est encore mieux. L'étoffe dont on fait les héros est toujours plus rare.
Dans ma vie, il n'arrive jamais à tenir, ce satané triangle que forment l'amour, la santé et l'argent. L'amour est un mensonge, le fric un oiseau volage et la santé se détruit en une minute.
Un crime passionnel, tout simplement. Comme il y en a partout. Mais ici, la presse n'en parlera pas parce que voici trente-cinq ans qu'il n'est plus convenable de publier quoi que ce soit de désagréable ou de dérangeant dans les journaux. Tout doit être... bien. Un pays modèle ne peut pas être le théâtre d'assassinats ou d'actes révoltants.
Et pourtant il faut savoir, être informé. Si on ne dispose pas de toute l'information, on ne peut plus penser, ni se faire une opinion, ni choisir de soi-même. On devient des imbéciles prêts à gober n'importe quoi.
C’est que le sexe n’est pas fait pour les scrupules. C’est un échange de liquides, de fluides, de salive, d’haleine, d’odeurs fortes, d’urine, de sperme, de merde, de sueur, de microbes, de bactéries. Ou sinon, ça n’existe pas. Si ça se limite à la tendresse et aux sentiments éthérés, alors ce n’est plus qu’une parodie stérile de ce qui aurait pu être. C’est-à-dire rien.
Le mieux, c'est de prendre la réalité, brute, comme elle t'arrive dessus dans la rue. Tu l'attrapes des deux mains et si tu as assez de force tu la soulèves et tu la laisses tomber sur la page blanche.
Comme me disait toujours un ami : "La seule façon de vivre ici, Pedro Juan, c'est de devenir dingue, ou de se saouler, ou de dormir."