Anita Blake, tome 24 : Coeur de glace

La plupart d'entre nous utilisent des poules pour les réanimations ordinaires. Si le corps est plus vieux, on monte jusqu'à une chèvre, parfois un mouton, mais généralement une chèvre. Après ça, on attaque les vaches.

Une bonne partie de jambes en l'air, c'est comme des économies à la banque : si on fait des dépôts réguliers et conséquents, les intérêts sont plus élevés.

- Crois-tu que l'ennui est la source du mal chez les vampires? demanda-t-il à Irène.
- L'éternité, c'est très long quand on n'en fait rien, monseigneur.

Quand on mate ce genre d'horreur, on ne veut pas établir de contact visuel. On n'a pas envie que les collègues se rendent compte qu'on a peur, qu'on est bouleversé, ou pire : qu'un truc aussi affreux nous excite. Personne ne veut montrer ce genre d'émotion ni la lire chez un autre flic.

Sainte colère de Dieu, Batman, on n'allait pas tarder à te botter le cul, espèce de salopard captureur d'âmes!

- Tu dis ça comme si être mort depuis plusieurs siècles était la même chose qu'avoir la grippe, ricana Domino.
Nicky haussa les épaules autant que ses muscles le lui permettaient.
- Pourquoi pas?

- D'après mon expérience, si tu assumes les responsabilités du pouvoir, autant avoir les bijoux qui vont avec.

- Je n'aime pas l'esclavage. Je trouve ça très 1800.

Je le gratifiais de mon sourire le plus déplaisant, celui qui dit que je serai capable de faire des choses affreuses sans jamais m'en départir. Ce n'était pas volontaire de ma part. Je sais que ça énerve la plupart des gens.

- Putain! mais qu'y a-t-il sur cette vidéo, agent Brent? grognais-je.
- Du porno zombie, répondit-il en cliquant sur la flèche au milieu de l'écran.