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Critique de mesrives


Voilà un moment que je voulais entreprendre la lecture de de ce récit mais l'illustration de la première de couverture et le titre me rebutaient un peu... de plus cet oeuvre étant considéré comme un classique ( et pour moi lire un classique c'est synonyme de lecture scolaire) j'étais, je dois dire, méfiante!

Alors que dire? Sinon que c'est l'histoire d'un jeune homme qui a faim...

Une version adulte de la petite marchande d'allumettes de Hans-Christian Andersen qui aurait pu s'appeler le jeune marchand de papiers (le narrateur, Knut Hamsun, journaliste qui essaie de vivre de sa plume, de ses papiers sans trop de succès) avec tout de même de grandes différences.

Si le premier est un conte de Noël, La faim est le récit proche d'une expérience vécu par l'auteur, et si dans l'un , la mort délivre la protagoniste, dans l'autre c'est la fuite qui libère le narrateur d'une chute sans fin.
Mais les deux protagonistes sont affamés, épuisés, transis, fiévreux et en proie aux délires et ils partagent la même misère.

Si ce récit a été publié en 1890 il reste accessible et d'actualités. J'avoue que mes appréhensions n'étaient pas fondées car je suis rentrée facilement dans le texte.

En effet, la frénésie verbale du narrateur, au fil des tribulations professionnelles, privées, domestiques et amoureuses, entraîne le lecteur dans son sillage.

Nous suivons celui-ci dans sa recherche quotidienne de nourriture, de chaleur mais nous partageons avec lui les effets physiques (inanition) et physiologiques (il rend presque toujours ce qu'il ingurgite) de la faim.

Qu'il perde les cheveux par touffe, qu'il mâche des copeaux de bois, nous descendons avec lui aux portes de l'enfer.

A lire.
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