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Critique de Sachenka


J'ai terminé ce roman, Mystères, il y a quelques jours et je ne sais toujours pas quoi en penser. Je n'ai pas détesté. Je crois avoir aimé. Dans tous les cas, il contient des éléments que j'ai bien aimés. Mais commençons par le commencent. Dans une petite ville côtière de la Norvège, un certain Nagel descend d'un bateau et prend une chambre pour une période indéterminée. J'ai tout de suite pensé à un homme sur le retour d'âge qui retourne dans son patelin natal et, comme son départ date de loin, personne ne le reconnait. Eh bien non. Nagel semble vraiment un étranger. Son arrivée tombe à poil : on procède à l'enterrement d'un jeune homme. Probablement suicidé. Néanmoins, il déambule dans les petites rues, fraternise avec les locaux, à commencer par le coup de coeur du suicidé puis par un simple d'esprit. Ses contacts avec eux et plusieurs autres agissent comme un catalyseur. En même temps, si tout le monde réagit à sa présence, elle n'entraine pas une série d'événements comme on aurait pu s'y attendre. Pour tout dire, tout le long de ma lecture, je me suis demandé quel était l'élément déclencheur, quel état le moteur de l'histoire. Je nageais en plein mystère. Nagel, personnage étrange et cultivé, ne laisse rien voir de son « jeu », de ses « intentions » et semble valser au milieu des villageois dont certains paraissent aussi fins que lui et l'entortiller dans leurs histoires. J'ai senti plus de suspense en lisant ce roman que dans certains romans d'espionnage…. C'est beaucoup dire. C'est que les personnages, qui ne se révèlent (réellement) que peu à peu, mais magistralement, sont finement développés par l'habile auteur Knut Hamsun. Sous des apparences anodines, ils acquièrent une dimension tragique. Je croyais que le mystère, c'était Nagel, puis les villageois et, enfin, le village lui-même. Pourtant, à part la fin inattendue, on ne débouche sur presque rien. Ce roman n'était-il qu'une occasion de raconter la vie dans une petite ville côtière norvégienne, une chronique, une ébauche de tragédie? Un roman d'atmosphère? Parfois, j'avais l'impression d'entrer à pas feutrés chez des gens de la bonne société au caractère difficile et imprévisible. J'en avais des frissons. Loin de moi l'idée de suggérer que pareille lecture n'est pas suffisante. Seulement, quand on ne s'y attend pas…. Mais non, on assiste au lent mais inexorable développement d'une psychose qui amène le lecteur à reconsidérer certains des événements du roman. Ainsi, je sens que je vais continuer à penser à ces personnages encore un petit bout de temps…
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