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4,36

sur 613 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'ai acheté ce livre suite aux nombreux coups de coeur qu'il a rencontré sur les réseaux sociaux que je suis.
Étant une passionnée de la Seconde Guerre Mondiale, sujet qu'il traite, je me suis empressée de l'acheter.

Je trouve la couverture superbe ! Elle illustre bien l'époque et le changement vestimentaire que certaines femmes adoptaient. le livre est très lourd et on s'attend à trouver bien plus que 520 pages !

L'histoire débute en 1939. On y découvre deux soeurs avec des caractères totalement différents. Leur mère est décédée lorsqu'elles étaient enfants et leur père les a délaissées. Vianne, l'aînée, s'est mariée très rapidement délaissant à son tour, et sans regret, sa très jeune soeur Isabelle qui fut ballotée d'école en école de savoir-vivre.
En 1941, Vianne est seule avec sa fille tandis que son mari est prisonnier de guerre. Sa soeur Isabelle fuit Paris durant l'exode rural en direction de Carriveau, chez Vianne.
Les retrouvailles sont froides, les soeurs ne s'entendant pas. Après l'appel du Général de Gaulle, les soeurs s'opposent. Vianne veut rester fidèle à Pétain, ne connaissant pas le Général. Isabelle, impétueuse et sauvage, veut prendre part au combat en le suivant. Elle s'enfuit de chez sa soeur et entre dans la Résistance.

Assez rapidement, des détails, des incohérences, des contradictions me chagrinent et cela sera tout au long du livre.
Historiquement parlant, on apprend qu'en 1939, Antoine, le mari de Vianne prend une douche pendant que Vianne surveille très attentivement que leur fille Sophie se brosse les dents. Dans tous les témoignages que j'ai lu, je n'ai jamais lu ce genre de détail ! (en faisant des recherches on apprend qu'en 1962 seulement 28.9% de la population française possède une baignoire ou une douche).
Lorsque Kristin Hannah évoque la rafle du Vél' d'Hiv', on peut lire que le peuple juif n'est pas au courant de ce qui va arriver. Or, dans les faits, la rumeur circule dans Paris depuis plusieurs jours et c'est pour cela que les hommes ne sont pas présents lors des rafles. En effet, on pensait que seuls les hommes seraient arrêtés. Dans le livre, s'ils ne sont pas là, c'est parce qu'ils sont prisonniers de guerre...
On peut noter également que les soldats allemands évoquent la Solution Finale. Seulement, seuls les soldats gardant les camps et le gouvernement nazis étaient au courant. de plus, concernant ces soldats, on les découvre peu impliqué : légère vérification de carte d'identité, recherche très tardive de résistant très actifs et opérant toujours au même endroit...
Chez les résistants, on constate qu'ils s'appellent non pas par leur pseudo, comme cela était le cas, mais par leur prénom, qu'ils discutent plan et réunion dans un café rempli de nazis....
Pour certains, ce ne sont que des détails, mais quand on fait un livre historique, on se doit de rester fidèle à L Histoire.

On découvre aussi beaucoup d'incohérence. L'autrice nous dit qu'ils ont l'eau courante, puis qu'ils doivent aller puiser l'eau pour se laver car pas d'eau courante avant de la récupérer. Isabelle se prend une seconde gifle sans en avoir reçu une première etc Chaque personne n'a jamais le même avis, se contredit perpétuellement et se répète sans cesse. Ce sont, pour le coup, des détails. Mais des détails qui s'ajoutent à des détails.
Kristin Hannah ne lésine pas sur les répétitions et les trop nombreux détails. Nous connaissons ainsi la batterie de cuisine complète de Vianne ainsi que quelques recettes, puis la garde-robe de Vianne mais aussi celle d'Isabelle...

En conclusion, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Les nombreuses coquilles historiques m'ont gâchée la lecture. Les multiples incohérences et répétitions alourdissent la lecture. le caractère des personnages fait que l'on ne s'y attache pas du tout, bien au contraire, j'ai eu envie de les secouer.
Je cherche encore à comprendre le petit engouement que ce livre a reçu...
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Il y a énormément de choses qui me dérangent dans ce livre mais je vais commencer par les incohérences historiques parce que.... c'est un problème

Il y a un moment où un soldat nazi parle tranquillement à Vianne de la "solution finale" alors que c'était top secret. L'antisémitisme de l'époque en France est complètement ignoré ; on a l'impression que c'est les Allemands qui font tout le mal, la meilleure amie de Vianne est Juive il me semble et tous les français sont gentils et tous les personnages sont résistants. Il y a des reviews qui listent tous les problèmes historiques de ce livre, notamment encore sur le récit du vel d'hiv qui est apparemment complètement faussé.

Avec les incohérences historiques il y a aussi des incohérences dans l'intrigue. Isabelle traverse la France à vélo, passe les Pyrénées et revient à Paris des dizaines de fois en faisant des détours dans toute la France en époque d'occupation et en un temps record. Elle distribue des tracts tous les jours au même endroit sans se faire prendre, prend comme "nom de code" son nom tout simplement, parle avec des résistants de leurs réunions à proximité de nazis sans utiliser de code... de plus le personnage d'Isabelle lui-même est incohérent : on a compris qu'elle est REBELLE, c'est répété à chaque fois qu'elle apparaît et chaque personnage lui dit, il est dit aussi qu'elle est extrêmement transparente, et dès qu'elle voit un nazi elle essaye de le provoquer contre toute forme de logique. RIEN de ce qu'elle fait n'est discret. C'est juste clair que c'est la pire personne au monde pour être résistante mais bon. Je pense aussi qu'il y a parfois une frontière très claire entre courage et stupidité et elle a été largement franchie.

Ensuite au niveau des personnages c'est simple, c'est juste le cliché des soeurs opposées l'une calme, l'autre rebelle. Un trait de caractère c'est pas beaucoup mais en plus l'autrice insiste bien pour qu'on comprenne. L'ayant lu sur liseuse j'ai la chance d'avoir les chiffres : il est dit 5 fois d'Isabelle qu'elle est impulsive, 4 fois qu'elle est impétueuse, rebelle 3 fois, irréfléchie 2 fois, fougueuse 2 fois. Sa deuxième particularité est qu'elle est magnifique, et c'est répété 16 fois qu'elle est belle, 8 fois qu'elle est jolie, 2 fois qu'elle est charmante.
« Elle savait qu'elle était belle. (…) Tous les gens qu'elle rencontrait le lui disaient. » Ce genre de phrase qui revient des dizaines de fois, avec parfois de longs développements genre c'est intéressant. Et tout le monde lui dit aussi qu'elle est impétueuse. (« D'aussi loin qu'elle s'en souvint, les gens avaient dit d'Isabelle qu'elle était impétueuse. ») C'est presque drôle mais en le lisant je riais pas je crois.

Il y a une mini romance qui se joue en un chapitre et demi, ça fait un chapitre que le personnage est là et qu'Isabelle l'a rencontré et elle lui déclare son amour tout simplement. Ils ont du se dire des trucs trop deep dans ce chapitre et demi pour déboucher à cette déclaration. Ceci :
« Je pourrais t'avoir dans mon lit tout de suite si c'était ce que je voulais ».
« - Une fille comme toi ne peut imaginer ce que c'est (...blablabla) tu trouverais ça romantique. »
« Il voyait sa beauté, même dans la pénombre, elle s'en rendait compte, mais il regardait au-delà » Wow

L'écriture = le truc le plus répétitif que j'ai jamais lu ; des mots sont répétés, des expressions sont répétées, des descriptions sont répétées, des IDÉES sont répétées... On dirait que l'autrice a voulu doubler la longueur de son livre en mettant minimum un adjectif pour chaque nom qu'elle utilise et si possible mettre 2-3 synonymes avec. Je trouve ça insupportable mais après je comprends que ça puisse plaire.
D'autre part j'admire les efforts de l'autrice pour nous rappeler qu'on est en France : on ne dit pas la voiture mais la Renault, on voit la tour Eiffel depuis partout à Paris, les enfants de 13 ans chantent frère Jacques, leurs parents mangent une baguette CroUStiLlaNtE (je peux plus avec ses adjectifs l'autrice a voulu me tuer)

Je sais que j'ai oublié plein de trucs parce qu'il y a tellement à dire mais je terminerai sur le pseudo féminisme. Tout le long Isabelle nous bassine avec son truc que personne la prend au sérieux parce qu'elle est une femme. (Parce que OUI : TOUT est répété) Mais si tu veux être féministe sois-le vraiment. Isabelle à chaque fois qu'elle évoque sa beauté évoque aussi les filles qui sont trop jalouses d'elle et c'est pour ça qu'elle s'est pas fait d'amis. Car elle est pas comme les autres filles bien sûr, la preuve = elle refuse de couper une orange OMG. A la fin (sans spoiler) Vianne fait aussi un discours sur les exploits de sa soeur et elle parle... de son physique évidemment. « Je la trouvais inconsciente, irresponsable et d'une beauté presque aveuglante » (svp c'est tellement cliché) Il est aussi dit à un moment qu'Isabelle a réussi ses trucs dans la résistance car était jolie (toujours) tellement sexiste de réduire son mérite à son physique ENFIN BREF.

Beaucoup d'autres choses qui m'interrogent telle que la présence d'une colonne de chars et de hauts dignitaires nazis dans un village de moins de 1000 habitants, la facilité à s'échapper d'un camp de travail ("il suffit de le vouloir" askip), c'est la famine mais en même temps l'autrice aime bien décrire avec précision et ADJECTIFS tous les petits plats que Vianne prépare.
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