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Critique de Bookworm84


En matière de romance, j'ai tendance à être exigeante quant à l'intrigue. J'ai besoin de personnages crédibles, d'une idylle qui le soit aussi, même si elle peut être cousue de fil blanc, et d'un décor qui me parle. Mais les personnages trop creux et les sentiments qui tombent comme des cheveux sur la soupe ont tendance à me faire fuir. de fait, jusqu'à présent, peu de romances ont trouvé grâce à mes yeux (il faut dire aussi que je n'en lis pas énormément, non plus ^^ »).

Avec La Dame et le poète de Maeve Haran, je partais sur un bon a priori. Déjà, une couverture pareille, avec plume et parchemin bien en vue, ne pouvait que me parler. La quatrième de couverture a achevé de me convaincre et me voici donc avec cette romance dans ma liseuse :)

Profitant du fait qu'avec le NaNo, une lecture-détente ne serait pas de refus, je me suis plongée dans ce roman… Et dès la première page, où est cité un extrait de la poésie de John Donne, je me suis demandé quelle était la part d'historique dans ce roman. J'ai donc fait une petite recherche et surprise : les deux personnages principaux de la Dame et le poète ont réellement existé ! Il faut dire que par chez nous, John Donne n'est pas un poète très connu, alors que dans le monde anglo-saxon il est considéré comme l'un des plus importants auteurs de poésie métaphysique et, vers la fin de sa vie, l'auteur d'un sermon qui a fait date.

Nous avons donc affaire à une romance historique et le moins que je puisse dire, c'est que l'auteur ne ménage pas ses efforts pour nous plonger à la fin du XVIe siècle, sous le règne de la reine Elizabeth Ière. À travers les yeux de Ann, narratrice de l'histoire, nous découvrons la façon de penser et de vivre des personnes de l'époque. Les pages fourmillent de détails, qu'il s'agisse des tenues, de la nourriture, des codes régissant la vie en société selon son niveau dans celle-ci, des connaissances médicinales, Maeve Haran ne se prive pas de descriptions. Cela aurait pu être lourd, mais pour moi, cela fut très immersif, au point que j'en ai eu envie de revisionner les films Elizabeth et Elizabeth : L'Âge d'or, réalisés par Shekhar Kapur avec Cate Blanchett dans le rôle-titre.

Si la reine en question ne fait que quelques apparitions dans le roman, sa présence plane tout du long. Mais c'est bien Ann More, puis plus tard John Donne, qui sont les héros de cet ouvrage. Ann est décrite comme une femme à part – elle a bénéficié d'une éducation lettrée poussée, chose rare pour une femme de l'époque, et dispose d'un caractère indépendant. du haut de ses quatorze ans, elle ose s'opposer à son père quant au choix de son mari, ce qui lui vaut bien des ennuis. Il faut dire qu'à l'époque, les mariages étaient arrangés par le père et la fille n'avait pas son mot à dire. Les difficultés propres à cette période ne sont d'ailleurs pas épargnées au lecteur : maladies, décès en couches, guerres, emprisonnements et exécutions motivées par la religion (à l'époque, l'Angleterre s'était séparée de l'Église catholique romaine) ou de respect manqué à la souveraine… l'époque n'est pas embellie, mais bien retranscrite dans sa réalité.

Ce qui est romancé, c'est sans doute la façon dont l'idylle se noue et les pensées intimes de Ann. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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