Dans la cage

Dans la cage est un roman sombre qui nous plonge dans un milieu pauvre, vérolé par la pègre. Dès les premières pages, j'ai aimé l'histoire du personnage principal, ses cassures, les chemins que sa vie a emprunté et sa volonté du meilleur pour sa famille. J'ai aussi beaucoup aimé la fin tragique et violente du roman. le problème c'est ce qu'il y a entre... Pour moi, les premiers chapitres annonçaient clairement le final proposé par l'auteur. Entre le départ et l'arrivée, il ne se passe pas grand chose...

Kevin HARDCASTLE développe bien sur ses personnages mais j'ai quand même trouvé des longueurs dans des journées qui se suivent et se ressemblent jusqu'au dénouement. En revanche, dans l'action, j'ai trouvé l'écriture de l'auteur dynamique et je n'ai eu aucune peine à visualiser des scènes que j'imagine parfaitement dans un film.

En bref, j'ai aimé le contexte, le développement des personnages, le début et la fin du roman. J'ai moins aimé, le manque d'action et les longueurs qui vont avec. Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour cette découverte!

Daniel vit dans une province nord américaine. Avec Sarah, ils viennent d'avoir leur petite fille, Madelyn. Boxeur et longtemps champion de free fight, Daniel a rangé les gants pour s'éviter de nouvelles blessures graves et préserver sa famille de ce monde de violence. Il est devenu soudeur, et enchaîne les boulots précaires… qui se raréfient. Avec un entourage vivant de crime, de vols et de combats, la tentation est grande pour lui de retrouver sa passion et de mettre ainsi sa famille à l'abri du besoin.


Dans la cage est un roman sombre très sombre. le personnage principal, Daniel, est un taiseux, un homme en perpétuelle souffrance, qu'on imagine au visage fermé, au corps replié sur lui-même. Seules sa femme et sa fille parviennent - parfois - à lui ouvrir le coeur pour une éclaircie, sans pour autant qu'il ne s'exprime en s'épanchant sur ce qui l'anime.

En cette lecture, c'est ce noyau familial touchant qui a su me captiver. Un trio balloté par la vie, qui se comprend à demi-mots, qui s'aime profondément.

Face à la passion intrinsèque, presque physique et maladive de Daniel pour ce sport dévastateur, sa fille donne son approbation en s'appropriant ce rêve d'avenir ; et sa femme est compréhensive jusqu'à l'incompréhension - notre incompréhension.

A l'inverse, les chapitres consacrés aux garnements du banditisme, la bande à Clayton, Wallace, Tarbell… etc, et amenant au récit l'ambiance polar, les armes, le sang, les crimes crapuleux, les machinations sordides, m'ont laissée perplexe. Incapable de personnaliser les protagonistes.

Ce sont les épreuves non corrigées que j'ai eu à lire, cela m'explique peut-être quelques répétitions disgracieuses qui subsistent dans le texte traduit.
Dans la cage est un bon premier roman, qui a le mérite de rendre une immersion dans un univers à la marge, sans pour autant nous briser le coeur.
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