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sur 46 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la cage
Kevin Hardcastle, traduit par Janique Jouin-de Laurens
Albin Michel, Terres d'Amérique

Résumé de l'éditeur :
Ancien champion de boxe et de free fight, Daniel a raccroché les gants après une blessure grave et dit adieu à ses rêves de gloire. Devenu soudeur, il mène aujourd'hui une vie tranquille avec sa femme et sa fille, âgée de douze ans, à Simcoe, petite ville d'Ontario dont il est originaire. Difficile pourtant, dans une région minée par le chômage, de joindre les deux bouts. Aussi Daniel accepte-t-il de se mettre au service de Clayton, un caïd de seconde zone qu'il a connu dans son enfance, le temps de se renflouer. Mais vite écoeuré par la violence de ce milieu, il décide de s'affranchir et de remonter sur le ring. Sans se douter que, telle l'araignée prise dans sa toile, il ne pourra se libérer de l'influence néfaste de son ami…
Premier roman tout en tension et en émotion, porté par un magnifique personnage digne d'une tragédie antique, Dans la cage révèle un jeune auteur canadien à suivre, dans la lignée de Donald Ray Pollock et Craig Davidson.

Ce roman est une véritable tragédie, qui conduit Daniel vers un destin dont il va lui être difficile de s'échapper. le titre du roman, avec son double-sens, et le choix du prénom (qui signifie « jugé par Dieu ») montrent bien que Daniel est prisonnier de son destin comme dans une tragédie grecque. Daniel est également prisonnier de son passé : il n'est pas facile de mener une vie rangée quand on a fricoté avec la pègre… Clayton, qui se proclame l'ami de Daniel, agit en cachette pour empêcher ce dernier de réussir soit dans le travail soit dans la boxe, l'emprisonnant ainsi dans sa toile.
Daniel est un véritable héros tragique : de force herculéenne, il souhaite prendre son destin en mains. Il est en permanence en conflit avec les dieux qui dirigent sa vie (ici, Clayton et ses sbires), avec les hommes et avec lui-même.
Autre convention issue de la tragédie grecque, les scènes-clés du passé de Daniel sont racontées par une voix off, comme par un choeur, et retranscrites en italiques en tête de chapitre.
Les personnages principaux du roman (Daniel, sa femme et sa fille, leurs voisins et amis) sont très attachants : Daniel et Sarah forment un couple où chacun est prêt à tout pour l'autre. On a vraiment envie qu'ils s'en sortent tous les deux. D'autres personnages sont plus antipathiques : Tarbell, neveu de Clayton, est extrêmement cruel : il n'a aucune notion du bien et du mal et tue sans états d'âme. Tarbell est en fait un instrument de mort pour Clayton, bien trop malin pour se salir les mains, qui ne semble pas apprécier ses méthodes mais ne fait rien pour l'arrêter.
La tension que l'on ressent à la lecture de ce roman rend difficile toute autre activité !
Un grand merci à Léa, du #PicaboRiverBookClub et aux éditions Albin Michel qui m'ont permis de découvrir ce roman coup de poing en avant-première.
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Daniel, ancien champion de free fight et homme de main pour Clayton, le caïd local, veut rentrer dans le droit chemin. A Simcoe, Ontario, Daniel bosse dur comme soudeur pour faire vivre sa famille mais l'amour de la boxe est plus fort que tout et le boulot se fait rare et fragile. Si en plus Clayton a dans ses rangs un neveu violent et complètement imprévisible, le drame n'est pas loin…
Dans la cage est un roman noir classique dans la forme mais parcouru de scènes saisissantes qui tiennent le lecteur en haleine : des combats ou des entraînements de free fight précisément relatés, des éclairs de violence inattendus, un désespoir inéluctable. En somme, une très bonne lecture.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Kevin Hardcastle signe avec IN THE CAGE son premier roman. Un roman noir si corsé qu'il est bien difficile d'en sortir indemne.


Violence, sang, haine, domination, manipulation, acharnement, désespoir, peur… tout autant d'éléments conférant une atmosphère quasi angoissante.


Malgré un départ en dent de scie, l'adaptation au milieu dans lequel évolue ce roman a été quelque peu difficile. le monde de la boxe, du free fight est bien détaillé. Les notions techniques m'ont quelque peu donné le tournis. Heureusement, Monsieur Miss Chocolatine qui maitrise le sujet, c'est fait un plaisir de me faire une démonstration-explication. Je conçois que les novices pourront être déstabilisés par toutes ces données, il est préférable de prendre le temps de jouer au curieux, on en apprécie bien mieux la teneur du récit.


Daniel est le fils a son père. Il n'a rien d'un héros, un homme ordinaire. Une enfance heureuse. Daniel suit sa voie, son chemin sur lequel il rencontre Sarah qui devient son pilier, lorsque le glas des combats sonne. de retour dans sa ville natale Ontario, il fait vivre sa famille grâce à des petits boulots sur de gros chantiers de construction. Survivre devient alors un sacrifice primordial. Il se fait embrigader par Clayton, un copain de toujours, et tient le rôle de négociateur dans les affaires scrupuleuses du pseudo boss. Ne supportant plus son rôle, il décide alors de tout arrêter. le danger s'insinue alors silencieusement au sein de sa famille. Jusqu'à quel prix ?


J'ai adoré la trame de ce roman. Insidieusement, l'histoire m'a pris aux tripes. Si le rythme est assurément lent la quasi totalité des chapitres, les derniers m'ont donné de vraies sueurs froides. L'atmosphère pesante prend de l'ampleur au fil des pages. La pression est telle que j'ai ressenti cette lame aiguisée s'insinuant dans les plis de la gorge donnant les pires frayeurs. Kevin Hardcastle n'épargne à aucun moment son lecteur. Il insuffle dans les traits psychologiques précis, cette ambiance malsaine, défigurant les valeurs morales de l'Homme. La haine, la désolation, les coups bas s'infiltrent de page en page. Un engrenage perfide de la condition humaine. Kit de survie défaillant ou roue de la malchance, certainement des deux. Les poings tombent, les larmes coulent, la colère gagne. Rien n'est épargné et encore moins le lecteur.


Je ne suis pas une habituée du roman noir, et loin de m'en déplaire, j'ai trouvé ce dernier d'une intensité totalement incroyable. L'instrumentalisation des dialogues est assez magnifique. Répliques courtes et acerbes. En apparence, le silence et les non dits en disaient davantage. Malgré le fait que j'ai eu l'impression de tourner en rond dans cette cage tourmentée de la vie de Daniel, je l'ai perçu plutôt comme étant le percuteur prêt à être amorcer à l'instant T et adéquat. Et c'est sur cette attente là que Kevin Hardcastle excelle.


Ce premier roman est une très belle découverte. Pas de coup de coeur, mais j'attends avec beaucoup d'impatience son prochain roman. Comme une intuition : cet auteur peut offrir bien davantage. Affaire à suivre, donc !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Ce premier roman de l'auteur, il nous décrit un personnage atypique, combattant de free fight, voulant se donner un nouvel avenir avec sa femme et sa fille, mais le passé est toujours présent, et la rattrape quoi qu'il fasse pour s'en détacher. Daniel, un personnage très vite attachant, est ouvrier, soudeur, il cherche des chantiers jusqu'à qu'un jour il trouve une place un peu plus sûre. Mais l'économie est difficile et il perd sa place. Pour s'occuper, il reprend les gants et va dans une salle qui vient d'ouvrir pour recommencer des entraînements, au début tranquillement, puis jusqu'à le mener au combat.
L'écriture est incisive, tranchante. Maniant les états d'âme du personnage, les scènes d'entraînements, et la vie de tous les jours, l'auteur nous décrit avec présence une tranche de vie difficile. On s'imprègne d'une région touchée fortement par le chômage et dans laquelle les habitants vivent de petits larcins, on s'imprègne d'un milieu violent, mais aussi d'une famille aimante, soudée.
Le récit est bien structuré, avec une histoire qui vous prend crescendo jusqu'à un dénouement que l'on imagine, que l'on sent arriver, mais que l'on ne souhaite pas. La réalité prend le dessus sur l'attachement que l'on peut avoir pour ce personnage différent.
C'est un roman intéressant, tout aussi atypique que son personnage principal, original.
Je remercie Babelio et Albin Michel pour ce partenariat.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Dans la cageKevin HARDCASTLE

De la boxe, du désespoir, une famille, des amis et de la noirceur.
Voilà ce qui compose ce premier roman de ce jeune auteur canadien.
Ce roman sent la sueur, le sang et l'effort qu'il faut pour rester dans le droit chemin.

Daniel et Sarah vivent avec leur fille de 12 ans Madelyn dans une banlieue assez déprimante en Ontario.
Ils ont pour amis Ella et Murray.

Daniel ne peut plus gagner sa vie comme boxeur de cage depuis une grave blessure.
Mais il faut bien manger et un contrat précaire de soudeur ne nourrit pas plus qu'une paie d'aide-soignante de nuit.
La solution de Clayton, ami d'enfance de Daniel, est assez simple : l'engager comme homme de main pour récupérer les impayés en compagnie de Wallace et l'inquiétant Tarbell.
Et à ce poste Daniel est efficace et ramasse beaucoup de fric.
Le jour où tout dérape Daniel se désolidarise et fuit cette bande de salopards... pour retrouver le ring.
Regagner le droit chemin se paiera très cher pour ce pauvre Daniel...

J'ai beaucoup apprécié l'homme ( rencontré au festival America) avant d'aimer l'auteur.
Ce n'est pas un premier roman parfait ( la relation mari-femme est un peu lisse je trouve) mais j'ai beaucoup aimé l'ambiance et surtout cette fin que je n'imaginais pas.

Vivement le second roman Kevin Hardcastle !
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Il n'est pas rare que des liens se fassent inconsciemment lorsque je commence à lire un livre. En quelques pages, l'une ou l'autre référence personnelle s'impose. "Dans la cage" de Kevin Hardcastle m'a directement renvoyé à Essex County et Roughneck/Winter Road (cette triste manie de traduire un titre en anglais par un autre titre anglais, de préférence sans grand rapport avec l'histoire...) de Jeff Lemire. A l'instar de ces 2 romans graphiques, le premier roman de Kevin Hardcastle nous emmène dans une de ces petites villes du Canada, triste banlieue sans perspective. Comme ceux de Jeff Lemire, les personnages de Kevin Hardcastle subissent l'ostracisme lié à leurs racines indiennes.
La cage dont il est question dans le titre est celle de combats de freefight. Daniel était un combattant prometteur. Mais une mauvaise blessure au mauvais moment l'éloigna des rings un peu trop longtemps pour pouvoir espérer que sa carrière décolle. Amer et frustré, il a dû renoncer aux combats et, une dizaine d'années plus tard, le voilà ouvrier-soudeur à temps partiel, marié et père d'une petite fille qu'il adore. Sarah et lui travaillent dur, mais ce n'est pas suffisant pour vivre l'esprit tranquille.
Daniel arrondit ses fins de mois en servant d'homme de main à Clayton, un ami d'enfance devenu un caïd local. Ce n'est pas de gaieté de coeur, surtout que les méthodes de Clayon deviennent de plus en plus violentes. le reste d'amitié que Daniel éprouve pour Clayton ne suffit bientôt plus à lui faire fermer les yeux. Il n'en peut plus et décide de claquer la porte. Mais comment échapper à cette vie ?
Parce que la cage du titre symbolise également celle qui retient Daniel, Sarah et Madelyn dans leur misère sociale. Coincés dans une petite ville où rien n'est possible, plombé par la mauvaise réputation que traîne Daniel de par ses origines, sa gueule démolie d'ancien boxeur, sa proximité avec Clayton, suffisante pour inspirer une forme de crainte primaire, mais pas assez pour lui permettre d'en tirer profit, limités par des moyens financiers les empêchant tout projet pour sortir de leur marasme...
Daniel ne peut se défaire de l'idée que lorsqu'il pratiquait le freefight, il tenait son destin en main dans la cage. Et qu'il était un bon combattant. Hors de l'arène, il n'est plus personne.
Kevin Hardcastle signe un premier roman prometteur. Série noire sociale portée par une écriture assez fine, essentiellement dans les quelques chapitres de flashbacks qui proposent un style intéressant, Dans la cage m'a pourtant laissé sur ma faim. Les personnages sont assez fouillés mais l'auteur a fait le choix d'une narration assez froide et austère qui impose une distance un peu trop grande entre le lecteur et les personnages.
Le déroulement de l'intrigue est aussi un peu trop prévisible, pour aboutir à une conclusion expédiée en quelques pages, déforçant paradoxalement ce qui aurait dû être le climax de cette histoire. Cette fin trop abrupte laisse un goût d'inachevé. Nous quittons les personnages comme une porte qui claque. C'est d'autant plus surprenant qu'il n'avait jusqu'alors pas hésité à laisser se développer quelques beaux passages presque contemplatifs qui apportaient beaucoup de substance aux personnages. Je pense essentiellement à un chapitre qui suit une nuit de Sarah, qui est infirmière dans une maison de repos. Quelques très belles pages à l'atmosphère subtile qui ne s'accordent pas avec cette fin qui paraît déplacée dans la forme. Parce que dans la logique du récit, elle trouverait tout-à-fait sa place. Mais pas comme elle est exécutée. Trop vite, trop caricaturale. Un peu comme si Kevin Harcastle avait voulu traduire en roman le vertige de la fin de Taxi Driver, mais sans y arriver.
Un auteur à suivre, certainement, pour un premier roman qui souffre de défauts mineurs.
Lien : http://labdmemmerde.blogspot..
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