Perico, tome 2

Joaquin, Livia et leur valise pleine de billets ont pu quitter Cuba et sont en route pour Hollywood. A leurs basques, les tueurs de l'odieux Santo Trafficante Jr, bien décidés à récupérer l'argent de leur patron. Une route pavée d'embûches les attend et le voyage entre Miami et la Californie sera tout sauf un long fleuve tranquille.

Suite et fin du diptyque « old school » scénarisé par Régis Hautière pour lancer la collection « Ligne noire », dont tous les titres seront mis en images par l'excellentissime Philippe Berthet. Une fin en apothéose, bourrée d'action et de rebondissements qui contraste avec le premier tome où régnait une sorte de moiteur immobile. Comme d'habitude avec le papa d'Abélard, la complexité des personnages fait le sel du récit. Arrachée des griffes de Trafficante par Joaquin, Livia n'est pas pour autant un faire-valoir à la plastique avantageuse, une nunuche qui va tomber amoureuse de son sauveur. Accro à la cocaïne, elle reste avec lui par intérêt personnel et non par amour. Et comme d'habitude, l'histoire est sombre, très sombre, personne n'est épargné et pas de happy end à l'horizon. Bref, du Hautière dans le texte, rugueux, âpre et pessimiste comme je l'aime.

Aux pinceaux, Berthet fait encore des miracles. Je retrouve le charme de son trait découvert il y a près de trente ans dans les pages du magazine Spirou et je ne m'en lasse toujours pas. du travail à l'ancienne, appliqué et rigoureux, une science du cadrage très cinématographique et un jeu sur la lumière, les ombres et les couleurs qui vous installe une ambiance comme personne.

J'apprécie trop ces deux auteurs pour rester objectif. Alors vous n'êtes pas obligé de me croire si je vous dis que ce diptyque est une pépite, un polar digne des grands films noirs américains des années cinquante dont la délicieuse amertume vous restera longtemps en bouche. Mais je vous le dis quand même…

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Un second tome , comme conclusion de ce roadmovie, de cette fuite en avant de nos personnages.
Un très bon tome, au scénario classique mais tellement bien traité. On s'attache au personnage central, en espérant que cela se finira bien , tout en sachant pertinemment que non !
Le dessin est superbe, et apporte au scénario le ton juste, comme la taille l'est au diamant.
A lire, absolument !

Et oui on fuyait déjà Cuba pour les USA avant Castro et encore plus avec une valise pleine de billets mais bien sûr cela ne passe pas inapercu et suscite bien des convoitises .
Le dessin est superbe et la mise en couleur très années cinquante colle bien au thème .
Les personnages Joaquin et Livia sont vraiment attachants dans leur fuite ...

Allez y en confiance c'est vraiment bien

Une excellente BD dans un dessin au très beau style des années 60.
Le trait des visages est particulièrement remarquable.
J'ai préféré le premier tome au second, qui m'a paru un peu creux et moins abouti. Peut-être qu'un seul tome un peu plus fourni aurait été préférable.

Ce deuxième tome est beaucoup plus incisif que le premier.
L'intrigue s'emballe, les cartes semblent jouées... Pourtant la fin m'a surprise par sa prise de risque.

Avec un trait de dessin qui emprunte beaucoup aux comics traditionnels américains, surtout dans les expressions très figées des personnages, Berthet et Hautière ont réussi à donner une tonalité toute particulière à leur histoire.
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