La quatrième de couverture était pour le moins sibylline et avait justement réussi à me happer.
Parfois c'est une bonne pioche, parfois non... Là ce fut plutôt le second cas de figure.
Nous sommes en 2035 et la planète est plus qu'au bord de l'asphyxie. Florian, sorte de survivaliste qui a perdu sa femme et sa fille dans une catastrophe naturelle, vit seul, en ermite lorsqu'il est contacté par sa ministre de l'Intérieur de soeur qui lui demande de participer en tant que coach à un jeu de téléréalité pour enquêter sur la disparition de leur frère. D'abord hésitant, il finit par accepter la mission, à ses risques et périls...
Franchement, à peine une semaine après avoir terminé ce roman, je peux dire qu'il ne m'en reste pas grand chose, ce qui n'est pas, avouons-le, bon signe. J'ai trouvé l'intrigue plus qu'alambiquée, les personnages caricaturaux voire grotesques sous certains aspects, l'écriture sans punch. Je me suis en fait assez souvent ennuyée.
J'aurais aimé un peu plus de densité, à tous points de vue, beaucoup trop de passages auraient mérité de l'approfondissement et des explications. Je n'ai pas cru une seconde à ce que je lisais. Alors oui, d'accord, il s'agit d'un roman d'anticipation ou post-apocalyptique, ce n'est pas nécessairement de la vraisemblance qu'on y recherche mais ici, à plusieurs moments, je me suis dit que personne ne réagirait comme le héros le fait. Alors bien sûr, c'est pour aider le lecteur à y voir clair, mais bon je vois mal n'importe qui parler un quart d'heure au téléphone pour connaître le pourquoi du comment alors qu'on est en train de lui tirer dessus.
Quant à l'écriture, elle est certes rythmée mais je l'ai trouvée assez inégale. L'auteur utilise un style simple, ce qui m'allait très bien d'ailleurs, surtout pour ce genre de livre (et simple ne veut pas dire simpliste) puis il pose un mot compliqué qui n'a rien à voir avec le reste de sa prose, vous savez un peu le syndrôme du moins j'ai de confiture plus je l'étale. Cela fait en fait très artificiel.
En résumé, vous l'aurez compris, un livre qui ne m'a pas emballée, le sujet était peut-être un poil trop perché pour moi. J'ai
le tricycle rouge du même auteur dans ma PAL, je lui laisserai donc une autre chance.
Lu en avril/mai 2021