Bonjour, ami-lecteur, moi c'est Altervorace. Si j'ai un deuxième prénom ? Pigeonne peut-être. Pourquoi je dis ça ? Parce que je ne vois pas comment appeler autrement une lectrice si obsessionnelle qu'elle commande, le jour de leurs sorties, pas un, mais deux bouquins hors de prix, dans des éditions collector. Sans être sûre qu'elle aimerait lesdits bouquins. Ouais, Altervorace Pigeonne en cheffe. Dès que j'ai reçu mon colis, je me suis précipitée avant de piailler de joie face à la beauté des romans. Ensuite, je les ai soigneusement rangés. Bref, il était temps que je vérifie si
The Love Hypothesis valait un tel investissement – si je n'aime pas, au pire, lui et son petit camarades rendent particulièrement bien dans ma bibliothèque -.
Tu n'aimes pas les romances, ami-lecteur ? Les scènes plus mignonnes que crédibles t'insupportent ? Pire, tu détestes les tropes1 ? Passe ton chemin, car
The Love Hypothesis est tout cela. Là, tu vas peut-être présupposer que ma critique va être constituée de violence, de rage et de viscères. Sauf que nan, j'ai adoré. Ouais, carrément.
Comment je peux faire la promotion d'un bouquin avec de telles caractéristiques ? Point d'inquiétude, je vais tenter d'expliquer ça…
The Love Hypothesis est donc une pure romance. Bon, la couverture rose et bleue qui brille ne tente pas tellement de faire croire autre chose. L'histoire d'amour entre Olive et Adam reste donc le centre du récit. Pourtant, madame Hazelwood offre à celle-ci une toile de fond intéressante et nuancée : le milieu universitaire. Olive, notre héroïne, est une scientifique en troisième année de thèse. Et si le roman se déroule aux USA, il semblerait bien que les mondes universitaires américain et français se ressemblent : compétitifs, hallucinants et avec des luttes de pouvoir qui pourraient faire rougir des courtisans sous Louis XIV. le fait qu'Olive se spécialise en biologie, un domaine dominé par les hommes, n'est pas anodin et l'autrice ne tente pas de nier la brutalité de cet univers. Rien que pour ça, à mon avis,
The Love Hypothesis sort du lot.
Comme je l'ai dit plus haut, l'histoire d'amour, quant à elle, se révèle plus mignonne que crédible. Franchement l'histoire d'Olive et Adam n'a rien de vraisemblable. D'un autre côté, ami-lecteur, je ne vois pas pourquoi on jugerait un récit sur le fait qu'il soit, ou non, plausible. Sinon on ne lirait pas souvent de la fantasy, ou même Fifi Brindacier – elle est quand même capable de porter son cheval, la gamine !-. Bref, rentrer dans un roman c'est signer un accord tacite avec son auteur, comme quoi on va adhérer, par principe, à l'univers qu'il va nous offrir. Et je ne vois pas le problème avec ça.
Il reste le coup des tropes. Là, on ne peut pas passer à côté, parce que le truc de la fausse relation, c'est tellement utilisé que je ne vois pas comment on pourrait ignorer ce schéma narratif dans les comédies romantiques ou les romances. Comment l'autrice pourrait-elle parvenir à ne pas lasser son lectorat ? Et bien, en ayant conscience des clichés et en faisant des clins d'oeil à ses lecteurs tout au long du récit. Plusieurs fois, Olive va évoquer ces derniers et c'est fait avec tellement de franchise que je me suis surpris à sourire pendant ma lecture.
Avec tout ce que je viens d'expliquer,
The Love Hypothesis avait tout pour être une jolie romance sympathique, néanmoins vite oubliable. Deux aspects dans le roman m'ont permis de passer de « oh, c'est sympa » à « oh, j'adore, excellent ! ». D'abord le côté engagé du récit, il aborde non seulement les problèmes des violences sexistes et sexuelles, mais aussi la question des minorités, à travers le personnage de Anh, véritable militante. Ensuite, j'ai grandement apprécié la manière dont la sexualité est abordée. Dont le consentement... Ce dernier est au centre de plusieurs scènes et quand on sait qu'un nombre important des lecteurs de
The Love Hypothesis doit être assez jeune, c'est vraiment important. Soit, tout n'est pas parfait – par exemple, la question du préservatif, bien trop vite oublié -, toutefois, pour avoir lu bien trop de romances qui mettent en scène des rapports problématiques, j'ai trouvé que madame Hazelwood s'en sortait avec les honneurs. En effet, elle parvient à montrer à quel point l'attention à un consentement éclairé et formulé, peut rajouter à l'érotisme d'une scène – à mon avis -.
Si l'histoire d'Olive et Adam ne révolutionne pas le genre de la romance, les personnages si attachants et le milieu universitaire la rendent particulièrement chouette.
The Love Hypothesis m'a embarquée et c'est avec regret que j'ai refermé le bouquin. Que demander de plus ?
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