On aime L'as de Pique, cheval courageux. On voyage en Algérie, Portugal ... On est intrigué par cette histoire q rebondissements... Que cache le père? Et Isabelle, comment va-t-elle réagir? Un roman qui nous emmène et nous intrigue. Très belle découverte!
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Kaoutar et Fatima étaient installées côte à côte dans l’avion qui volait vers Paris. Elles allaient retrouver cette vie trépidante qui était la leur. Les enfants les attendraient à l’aéroport avec leurs pères respectifs. Tout le monde s’était libéré pour s’y rendre. Circuler dans Paris était devenu un véritable calvaire. Ils étaient tous arrivés dans le même taxi. Un large véhicule à huit places.
Installées en milieu de rangée, elles évoquaient ce moment où elles avaient trouvé, par hasard, le carnet noir à couverture de cuir. En définitive, il avait sans doute été dissimulé, car il se trouvait à l’intérieur d’une vielle boite en fer, très poussiéreuse, glissée dans l’espace étroit qu’il y avait entre le dessus de l’énorme garde-robe et le plafond, tout à l’arrière, endroit où la femme de ménage n’allait pas s’aventurer, car même juchée sur un escabeau, elle était certainement encore trop petite pour atteindre l’arrière de ce meuble massif, qui se situait dans une pièce de la maison où Isabelle se rendait rarement. C’était une garde-robe ancienne. On avait oublié quand et comment on avait réussi à l’installer là. Elle avait toujours été dans la chambre du fond. La boite en fer avait été fermée à clé. Ce détail avait évidemment suscité la curiosité des deux sœurs. L’une d’entre elle avait effectivement retrouvé une clé minuscule dans une petite poche de veste, que Salvador portait en permanence.
Pablo ne revenait pas, et elle avait besoin de s’échapper afin de ne plus penser à un hypothétique retour. L’itinéraire était tracé avec des étapes régulières. Lucie devrait rembourser les soins de l’As de Pique et les frais du voyage. Comme elle avait fait un prêt à son nom, elle devrait travailler doublement. Lors des transports, elle travaillerait sur ses traductions. Elle avait décidé de joindre l’utile à l’agréable. Idée qui aurait horrifié Pablo. Lucie souriait en y pensant. Elle ne voyait qu’une chose : partir avec l’As de Pique pour l’amour des chevaux. Pour cela, elle était infiniment reconnaissante vis-à-vis de Bauregard d’avoir guéri son cheval. D’autres auraient peut-être conseillé de l’abattre. Il était passé plusieurs fois à Marcinelle afin de voir l’évolution de la boiterie. Elle avait pratiquement disparu.