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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'aborde maintenant les tomes que je n'avais jamais lus dans le cycle de Dune. Après avoir été plongée dans celui-ci, le quatrième de la saga, je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt !

3 500 ans après les événements relatés dans Les Enfants du Dune, Leto II règne toujours sur l'univers connu. Sa transformation (incomplète) en ver lui donne une longévité hors-norme ; et le peuple le considère comme un dieu, conséquence logique de la religion propagée par son père Paul Atréides et de son propre état : il n'est plus tout à fait humain. Ses fidèles lui obéissent aveuglement et lui rendent une grande dévotion, au premier rang desquelles les Truitesses (traduction bizarroïde de Fish Speakers), femmes guerrières qui constituent sa garde rapprochée.

Mais surtout, Leto, qui possède la prescience, est devenu un tyran qui impose La Paix de Leto, une tranquillité forcée, étape de son Sentier d'Or. Il a éliminé toute force ennemie, même si les Bene Gesserit, les Tleilax et les Ixiens jouent leur propre partition, voire aimeraient retrouver du pouvoir. Sa dictature n'a pas supprimé les forces antagonistes, mais son contrôle absolu de l'Épice est sans commune mesure.

Leto est secondé par Moneo, un Atréides descendant de sa soeur Ghani, dont la fille Siona se rebelle et rêve de la fin de la tyrannie ; et par « un Duncan ». Car les Ixiens continuent de cloner l'ancien fidèle en créant des gholas, et après la mort de l'un, un autre exemplaire arrive.

Mais les tensions sont présentes, des attentats sont déjoués, et le lecteur devine que même si Leto II a un plan, la part de hasard qu'il estime nécessaire va précipiter les événements.

J'ai été épatée par la narration, qui se fait principalement à travers des dialogues. La lecture de certains chapitres est passionnante. Leto émet ses aphorismes (beaucoup plus faciles à comprendre que dans le tome précédent), et le lecteur ressent le dirigeant qui a longuement vécu et analysé le passé à travers les âmes des ancêtres qui vivent en lui. Pourtant, l'arrivée d'un nouveau personnage réveillera une part d'humanité qu'il n'a jamais connue, car Leto est surtout solitaire : à la fois un ver géant et un despote retiré en son domaine, il ne peut avoir de relations normales avec les humains. Et il s'ennuie. Mais il continue son grand projet, le Sentier d'Or, pour sauver l'humanité de l'extinction qu'il a vue dans le futur.

Duncan a aussi une très grande place dans ce tome, représentant « l'homme du passé » fidèle à une certaine idée des Atréides et des Fremens qu'il ne reconnaît plus dans leurs descendants. L'ancien guerrier loyal de Leto I et de Paul n'adhère pas à la politique de Leto II, c'est le moins qu'on puisse dire : l'Empereur-Dieu n'hésite pas à exécuter des ennemis et à manipuler, au nom d'une vision que lui seul connaît, avec un despotisme assumé, et il a transformé les planètes en prison selon les propres mots de Duncan. Ce dernier représente le conflit entre la loyauté à une famille, presque à une idée, et la froide réalité imposée par son dirigeant.

Frank Herbert continue sa réflexion sur le pouvoir — y compris son pourrissement sur le long terme — et sur la religion, deux de ses thèmes fétiches. Dans une Dune profondément transformée — ce n'est plus un désert — l'Épice est toujours la source du pouvoir, des richesses, et est l'objet des convoitises.

J'ai nettement préféré ce tome au précédent, car les pensées philosophiques sur le pouvoir et l'humanité sont moins obscures. Hâte de lire la suite !

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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La tragédie de Léto, re-voir, re-lire, le re-tour du « re »

Pour la 13ème fois je termine la tragédie de Léto II de Franck Herbert à travers « Les enfants de Dune » et l'Empereur Dieu de Dune ».
J'entends la question : 13ème fois ? Pourquoi ?

Comme la tragédie de Paul dans « Dune » et le « Messie de Dune », c'est une tragédie. Qui ne va pas revoir « Phèdre » ou « Roméo et Juliette » au théâtre sous prétexte qu'il l'aurait vu précédemment ? La réponse est dans la mise-en-scène, lale metteureuse en scène.
Un·e lecteuriste est également un·e metteureuse en scène de ses propres lectures. Iel n'est spectateuriste réellement que dans le souvenir de sa lecture.

(Aller, j'arrête avec l'inclusif qui pourtant est nécessaire et je vais plutôt utiliser le féminin qui représente la majorité des lectrices.)

Relire c'est faire l'expérience de sa propre évolution en tant que metteuse en scène, de faire l'expérience de ses propres transformations. Relire est un acte de foi. C'est faire confiance à ses propres métamorphoses et d'être capable d'accepter le constat de ses propres changements intérieurs par la nouvelle mise-en-scène qui va surgir à la re-lecture. C'est accepter de s'aventurer sur une nouvelle création ayant pour base la même chorégraphie des mots.

Je suis un grand digresseur et mes re-lectures bien souvent entraine cette qualité (?) de la digression. L'oraison carmélite est un acte de Foi. Elle demande de faire le silence de l'âme pour vivre l'expérience de la relation amicale avec Dieu. Cette rencontre est intérieure et digressive. La digression est un chemin doré qui permet de ne jamais rester sur une idée fixe, un problème à résoudre par des mots ancrés. Non l'oraison est comme la danse, le Keiko du Kendo ou une partie de jeu de rôle autour de la table avec des joueuses.

La Danse, plus particulièrement la Danse contemporaine qui ne se fixe pas comme la danse classique ou se veut spectaculaire comme les Streets Danses, explore en utilisant et créant un langage non verbal, un langage sacré qui s'aborde par la relation, par la notion de sujet et pas celle d'objet, par la relation subjective et pas l'observation objective, un langage sacré qui provoque une ouverture mystérieuse et profonde chez les danseuses en même temps que les spectatrices.

Léto II. Léto est l'Empereur Dieu. Il est Empereur tenant par ses décisions et son armée si particulière le pouvoir temporel, il est Dieu tenant la puissance éternelle qui exige de son armée d'apprendre à Danser, la danse de la vie, celle toujours inattendue. Il existe et en même temps « était-sera » pour construire le chemin doré, le sentier d'or, la voie de la digression permanente qui ouvre sur l'immortalité de la vie et l'éternité de nos vies, il nous y invite aussi à danser sur cette route en participant à sa création.

Voilà mon RE-DUNE pour la 13ème fois (j'attends avec impatience la sortie des deux derniers tomes, la tragédie du Bene Gesserit dans la collection ailleurs et demain). Je vous invite à vivre l'expérience du « re » comme revoir « sur la route de Madison » revoir les chorégraphies de Pina Bausch ou Dominique Bagouet et Anne Teresa de Keersmaeker et à voir de la danse contemporaine à vous inscrire à du kendo ou tout art martial et à pratiquer le jeu de rôle.

Relisez, empruntez ce sentier d'or. Et si vous le pouvez, poser un acte de foi, priez…
Bonne vie à vous tous.

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Critique de la 12ème lecture de 2018

« En fait, le souvenir ne libère rien du tout. Sans l'angoisse spirituelle, qui est une expression non verbale, il ne peut y avoir de signification nulle part. »
L'Empereur Dieu de Dune est un chef d'oeuvre ! Un chef d'oeuvre littéraire. Herbert nous convie à un voyage dans une histoire écrite avec des mots, et qui, sublime paradoxe, illustre la pauvreté des mots pour décrire le réel.
Décrire le réel ?
Décrire le réel, avec des mots ? Avec tous les mots de toutes les langues de notre histoire humaine ? Cela reste-t-il une supercherie ?
le REEL de l'univers, du Cosmos et même au-delà (ce qui n'est ni « ici », ni « là ») refuse de se laisser enfermer dans des mots et dans leur significations réduite, local en temps et en espace. Et pourtant, humains que nous sommes nous cherchons un Sens !
« Dieu » est un mot !
Mais Non-Dieu est également un mot !
Lire le cycle de Dune, et parvenir au coeur de celui-ci, au plus profond, avant de remonter vers sa reconstruction, c'est vivre une expérience. Vivre un Mystère.
Il n'y a pas de secret dans l'empereur Dieu de Dune. Un secret est une information qui est caché qui sous-entend qu'il y a une vérité à découvrir !
Non, il n'y a pas de secret !
Il n'y a pas de problème à résoudre dans l'univers, car il n'y a pas de solution ultime de l'ingénieur qui puisse nous sauver.
Il y a un mystère ! Oui, il y a un mystère. Et c'est un mystère porté par des mots est une expérience non verbale qui est à vivre.
Nous sommes tous à chercher le sens. le sens de la flèche du temps qui va quelque part. Leto, Enfant et Dieu fait le don d'aimer au-delà de tout et de garder le souvenir de tous les choix que nous n'avons pas fait afin de nous offrir alors le sens que nous cherchons temps, une cible à notre flèche. Car à chaque instant nous vivons l'expérience de vivre avec un corps animé par un psyché qui tente d'ouvrir la porte de l'esprit !
Nous vivons en 2019, 40 ans après l'écriture de l'Empereur Dieu de Dune, nous vivons un temps ou les universitaires en science humaine et sociale nous ânonnent à l'unisson de Nietzsche « Dieu est mort » ! Et Nietzsche devint Fou !

Et nous le voyons ce monde, nous le voyons sombrer dans l'hédonisme le plus crasse, le plus trivial. Un monde où nous en venons à confondre Cupidité (cupidon) et Amour, Intelligence (capacité à relier la matière et l'esprit) et Calcul (Combien cela me rapporte t'il ?) Divertissement et quo-naissance.
Un monde, où nous finissons par nous laisser nous même calculer par tout les algorithmes de nos frères ingénieurs, à la capacité de calcul importante mais à l'esprit totalement muré. le Jihad Butlérien risque un jour de nous devenir une nécessité, si nous voulons avoir un « à venir » !

Même en votant, en ces temps d'élection Européenne, on ne fait que vouloir résoudre un problème de calcul, on ne vit pas l'expérience de l'esprit qui passe par le coeur !

L'empereur n'autoriserait pas le mensonge de la démocratie. Voter ne sera possible que lorsque nous aurions atteint la maturité de ne plus être calculable, par aucun algorithme et aucun Scientiste.

Vivre n'est pas un divertissement !

Lire le cycle de Dune de Herbert n'est pas un divertissement !

Herbert n'est pas Asimov.

Non dieu n'est pas mort, il nous attend depuis toujours et pour l'éternité avec seulement son Amour (Agapè, ni éros, ni Philia) !

Ne lisez pas l'Empereur Dieu de Dune : Relisez-le !




Lien : https://tsuvadra.blog/2023/0..
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Waouw!!!C est le tome qui jusqu'à présent m a le plus tenue en haleine.
Que de rebondissements. Jusqu au bout j ai cru en la prophétie....
C est pour moi très prenant et je ne regrette pas d avoir commencé à lire et à apprécier D'une.
C est une histoire époustouflante qui se laisse lire avec envie et délectation.
A lire absolument
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Pour ma part, ce livre est la pierre angulaire de ce qui me fascine dans la science-fiction : une histoire passionnante, un univers cohérent, fertile et imaginatif, une réflexion sur la société et l'Homme... Cela fait dix ans que je m'y replonge chaque année, et je le redécouvre avec plaisir à chaque fois.
Vous l'aurez compris, je le recommande chaudement..
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🪱🪱🪱🪱🪱/5

⏳le temps passe⏳

Les événements de ce nouveau tome ont lieu après une ellipse (promis j'essaie de ne pas trop en dire même si le résumé vous spoilerait déjà un peu en soi). Donc pas mal de temps s'est écoulé. Alors ma crainte était de me retrouver perdue au milieu de nouveaux personnages. Pas du tout ! L'auteur s'appuie sur son propre récit et par le biais de mécanismes et d'explications très cohérentes nous laisse vivre cette histoire parmi certains qui ont fait avancer le schmilblick jusque là. Sous entendu : si vous voulez faire une pause dans la saga ce serait plutôt après le tome 3.

🧂l'addition est salée 🧂

Autant vous prévenir, c'est pas le monde des bisounours. Les habitants d'Arrakis ont morflé et font face à une nouvelle engeance. La religion reste au centre du débat sans pour autant en stigmatiser une : en ayant créé un Empereur-Dieu et son culte de l'épice (oui toujours et encore cette épice c'est chouette de retrouver le fil conducteur) il permet à ce que chacun.e puisse prendre plaisir à le lire.

🧬 SF comme Science 🧬

Comme Space aussi et Ficition évidemment mais j'ai trouvé que la Science prenait ici une part non négligeable du récit. Je suis allée de surprise en surprise : une préface qui parle d'oeuvre philologique, l'univers qui rassemble tous ses codes et caractéristiques,la science qui retrouve une place plus conséquente et la plume allégée des considérations philosophiques de Paul.

🪱 en bref 🪱

J'ai adoré. le récit est plus rythmé que les précédents. Les personnages sont tellement charismatiques et l'intrigue est cernée rapidement. Avec une fin en apothéose ! Si vous avez accroché au début de la saga , vous allez vous régaler ici .
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J'avance tranquillement mais surement dans la saga Dune avec ce 4ème tome qui signe un tournant dans l'univers de Frank Herbert.

Mis dans ma PAL d'avril pour le lire dans le cadre d'avril autour de la SF organisé par Céline, j'ai pris un plaisir énorme à me replonger dans cette série littéraire archi connue et surtout reconnue par les amateurs du genre.

Ce 4ème tome divise les avis, considéré par certains comme le meilleur, par d'autres comme trop long et trop verbeux. de mon côté, j'ai adoré! Je ne peux pas dire si ce tome est le meilleur de la saga ou pas, car pour moi il est dans un style à part des 3 premiers. Il commence un nouveau cycle, l'histoire se déroule des millénaires après le début du cycle. Paul, Jessica, Shani and co sont depuis longtemps disparu et nous nous retrouvons dans la tête de Leto II, fils de Paul Atréides devenu alors une espèce de créature mi-ver des sables, mi-humain, plutôt très ver des sables et plus très humain... ou pas. L'intéret de toute l'histoire réside justement dans le fait d' apprendre à plongée en profondeur dans l'esprit de celui-ci et de comprendre tout ce qui fait que Dune est devenue Arrakis et qu'elle n'a plus rien à voir avec la planète que l'on connaissait.

L'eau est revenue, les Fremen ne sont plus (ou alors si ils sont toujours mais leur nouveau nom Fremen de musée dit tout de leur statut), le Bene Gesserit, les Tleilax, les Ixiens essayent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu mais les grandes maisons ont quasiment tout disparue. Dans ce grand chamboulement, et devant la tyrannie de Leto, seul Idaho, des milliers d'années plus tard reste, et surtout reste le même.

Bref pour ma part je n'irai pas jusqu'au coup de coeur mais clairement ma lecture était tellement excellente que j'ai filé dès ce matin acheté le tome 5 "Les hérétiques de Dune" pour continuer cette cultissime saga.
Lien : https://lecoindemaynem.blogs..
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Encore une pure merveille que ce quatrième volume de Dune.
J'avais peur en démarrant cette lecture. On m'avait prévenu : Herbert à trop pris d'épice pour écrire ce tome. Et si c'est en effet celui que j'ai trouvé le plus difficile à lire, je ne me suis pas ennuyé une seule page. Cependant, je comprends les déçus, il y a entre les débuts de Dune et ce volume un décalage total tant dans la manière d'écrire, de narrer, que dans le type d'histoire.
Herbert assume totalement un ouvrage de réflexion. C'est presque un essai sous forme de roman. L'action évolue lentement et semble secondaire par rapport à la fascination qu'exerce Leto II. Il le dit, nul ne peut le comprendre, et pourtant on passera le livre à essayer, à partager avec lui la souffrance du sentier d'or, à comprendre ses ennemis et à les plaindre, et enfin à pleurer pour le plus grand tyran de la littérature.
Je me demande parfois comment la tête d'un auteur peut être si remplie de richesses pour produire des livres pareils, comment on peut en arriver à tant de complexité, et en livrer une synthèse en un tout cohérent.
Autant dire que j'attaquerai la suite avec avidité.
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Que ce fut long ... Seules les 100 premières pages et les 30 dernières sur les 600 valent le coup. J'ai adoré le 1er Tome et chef d'oeuvre " Dune " et j'ai continué par la suite le cycle mais il est vrai que je commence à faiblir tant le Messie de Dune et l'Empereur Dieu ont été une vraie galère à lire ( " Les enfants de Dune " était encore pas trop mal... ). Pourquoi, tout simplement parce qu'il ne se passe pratiquement rien à part un bla bla soit disant" philosophique "continuel devenant à la longue vraiment gonflant. Pour résumer ce tome, Leto II est devenu une sorte de Dieu vermifore antipathique englobant en lui tous les souvenirs de ces ancêtres. Il est toujours à la recherche de son " Sentier d'or " et j'ai eu l'impression tout du long qu'il "s'emmerde " et du coup, il arrive parfaitement à nous retransmettre son ennui. En effet, il est au courant de tout ce qui va se passer grâce à sa prescience mais ne fait strictement rien pour arrêter sa chute. Et malheureusement même la fin est expéditive et très attendue... Je me suis dit : Tout ça pour ça !
Je vais quand même continuer par " Les Hérétiques de Dune " qui apparemment et d'après les critiques que j'ai lues sonne une sorte de renouveau dans le cycle avec beaucoup plus d'actions ( ça ne pourra pas être pire ). À suivre...
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Les Mémoires Volées
Ce cinquième volume est celui qui je préfères. Il est construit comme une tragédie. Leto est devenu un Empereur implacable dans son exercice du pouvoir. En développant pleinement ses capacités il est devenu l'égal d'un dieu, mi-homme, mi-ver, exerçant une sagesse tyrannique, il a maîtrise sur des milliards d'individus ; il dirige son propre programme de sélection génétique au détriment du Bene Gesserit. En filigrane on peut lire les Mémoires Volés (toujours grâce aux exergues qui ouvrent les chapitres), ce qui est un complément parfait aux réflexions que Leto II professe généreusement à son entourage, souvent paternaliste et parfois menaçant. L'ensemble forme une réflexion personnelle sur sa vie - il a en lui l'expérience de l'ensemble de ses ancêtres - et offre, par ailleurs, une analyse philosophique et politique de l'exercice du pouvoir, en même temps qu'une histoire sociologique de l'humanité. Sa force est de connaître en détail sa destinée, mais il sait que c'est le prix à payer pour préparer l'humanité à se confronter à son éventuelle disparition. Sa faiblesse tient à son attachement pour un ghola (un humain reconstitué
génétiquement, plus parfaitement qu'un simple clone) : Duncan Idaho, l'éternel compagnon de la Maison Atréides, ainsi que l'amour qu'il semble avoir pour une femme.
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Avec ce tome Herbert explore l'essence même de son projet en utilisant la philosophie pour critiquer la société de son époque et comme il était en avance sur son temps, la nôtre. Nettement moins confus que les Tome 2 et 3 de la séries qui flirtaient avec certains délires mystiques que seul l'auteur était capable de comprendre pleinement, le livre représente ce qu'est la littérature de SF, une belle histoire du futur pour parler du présent.
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