AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Masa


Ce que je reproche à James Herbert c'est son écriture. Je trouve qu'il manque un brin de folie que l'on peut retrouver notamment chez Graham Masterton. Il y a une certaine retenue dans ses textes et j'étais resté sur ma faim avec sa trilogie « Les rats ». Ce n'est pas pour autant que je ne l'apprécie pas – à part peut-être son côté Thriller (« La lance » ; « Sépulcre »).

J'ignore tout de « Sanctuaire ». Je l'ai pris parce qu'il était édité chez Milady, mais aussi parce que c'est du fantastique dont il est question. J'évite – comme à l'accoutumée – de lire les quatrièmes de couverture, bien qu'il m'arrive de le faire une fois terminé ou bien quand je ne comprends pas grand-chose à l'histoire. Pour le coup, il s'agit d'un journaliste assoiffé par le scoop qui se rend dans une petite ville où il sera témoin d'un événement surnaturel.

Le livre est découpé en trois parties bien distincte.
Hypnotisé par les premières pages, je découvre l'humour – so british – de James Herbert. Parfois grinçant, parfois hilarant, il égratigne chacun de ses protagonistes. Puisqu'il est question de foi, la religion catholique en prend pour son grade. On aura beau dire – je pense être athée, voire agnostique –, mais cette religion sait recevoir les critiques. de ce côté-là feu James Herbert ne risquait pas de recevoir une rafale de Kalachnikov (Akm, Ak45) de fanatiques religieux pour ces moqueries.
Les choses évoluent durant la seconde trame et l'on découvre de bons passages. J'ai bien aimé le repas d'affaires. le tout est très bien décrit. Puis on voit enfin un peu d'action avec une belle scène dans les rues du petit village.
Puis ça se gâte. L'humour présent au début disparaît et l'action entrevue récemment s'efface pour se concentrer sur l'histoire. C'est durant la dernière partie que l'on découvre les éléments de l'intrigue.

James Herbert mise davantage sur différents critères au détriment de l'action. Ainsi « Sanctuaire » c'est une atmosphère, celle d'une église dans un petit village en Angleterre mais aussi celle du monde de l'ecclésiastique. C'est aussi un roman qui tourne autour des personnages. Un jeu d'acteur se fait autour de chacun. J'ai bien aimé le gros directeur de la supérette qui ne pense qu'au sexe et à l'argent. On notera également la complexité des rapports de Fenn entre lui et son amie, mais aussi avec l'autre journaliste.
Tous ces éléments prouvent une fois de plus que James Herbert est un écrivain à tendance fantastique et non d'horreur. Car l'épouvante est quasi inexistante.

« Sanctuaire » est un roman lent, très lent où il ne se passe pas grand-chose. Les phénomènes paranormaux sont dictés trop laconiquement et j'aurais aimé voir plus. Je suis quelque part frustré une fois de plus. J'ai ressenti comme un manque de percussions ou de dynamite – ce grain de folie – qui fait cruellement défaut dans ses autres romans. J'aurais même tendance à dire que ce livre fait deux cents pages de trop. Avec tous ces passages de messes et de cérémonie, j'ai eu ma dose d'église pour un moment.
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}