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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Chroniquer un album inachevé, est une gageure, doux euphémisme diront certains !
Mais en tant qu'aficionado du petit reporter, je ne pouvais pas finir mes chroniques sur l'oeuvre d'Hergé en omettant celui-ci. Au demeurant, si les dessins furent inachevés, le scénario était bien en place, faisant une nouvelle fois plongé les lecteurs dans l'univers opaque des oeuvres d'art et du trafic qui est souvent inhérent à ces dernières. On remarquera avec amusement la présence de méchants avec un grand M, d'un suspense montant crescendo et de péripéties aventureuses autour de la Méditerranée, suggérant que si le récit avait été mené à son terme, il était fort prometteur et prouvant que Hergé avait la capacité de se revigorer au niveau créatif.
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C'est la dernière aventure de Tintin et Milou, restée à l'état d'esquisse en 1983 par Hergé peu avant sa mort. Paradoxalement, j'avais refusé de la lire avant aujourd'hui … pourquoi aujourd'hui l'ai-je lue? Je ne sais pas.

Cette édition est bien faite. Chaque planche est accompagnée des dialogues en clair. Elle se lit donc comme une pièce de théâtre. Quand on a l'ensemble des vignettes de Tintin, comme moi, imprimées à jamais dans son cortex, on reconstitue les situations exactement comme elles auraient dû être. L'histoire nous parle donc des ridicules de l'art contemporain, de la mafia des faussaires, et nous laisse en plan avec notre héros dans une situation particulièrement dangereuse : il est menacé d'être embouti dans une compression De César … Nul ne saura jamais comment il parvient – ou pas – à se tirer de cette bien dangereuse situation.

Le plus émouvant, grâce à la publication de plusieurs planches découvertes après coup, c'est le processus créatif de l'auteur. Différentes pistes sont esquissées. A vrai dire, Hergé ne sait pas vraiment où le mène son scénario. Il fait référence au fameux faussaire Fernand Legros, qui défraya la chronique. C'est une quête foisonnante, mais on sent bien que, malgré le rappel in extremis de personnages emblématiques – Rastapoloulos travesti en gourou, Gibbons, l'Emir ben Kalish Ezab qui, tel l'Emir du Quatar aujourd'hui, est prêt à tout acheter, Bianca Castafiore – l'inspiration n'est plus au rendez-vous. C'est pathétique. Les deux dernières aventures abouties, Vol 714 pour Sydney et Tintin et les Picaros m'avaient eux aussi semblé relativement décevants …

La seule chose qui me bouleverse, c'est l'écriture manuscrite d'Hergé : celle graphie régulière, que l'on retrouve dans les bulles des albums les plus célèbres : je pense au Lotus Bleu en particulier. A la fin de sa vie, c'est toujours cette même écriture qui fixe les idées de l'auteur de BD le plus célèbre de son temps. Finalement, c'est peut-être mieux que cette aventure n'ait pas connu de fin … chacun pourra imaginer la sienne !
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