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Citations sur Le pays du crépuscule (13)

Deux ans plus tôt, j’avais quitté mon trou paumé de Mälardalen et la maison de brique de mes parents, avec la certitude de ne jamais revenir. Et voilà que j’étais de retour.
Quand je suis arrivée, ma mère était dans la cuisine en train de couper des oignons. Elle a eu l’air étonnée en me voyant entrer et jeter mon sac à dos par terre.
— Martina ! Quelle surprise !
— J’ai essayé de vous appeler hier et avant-hier, mais je n’ai pas réussi à vous joindre.
— Ah ! On était à Paris.
— À Paris ? Quand j’habitais encore à la maison, nous n’allions presque jamais à l’étranger. Mais depuis que j’étais partie, mes parents avaient eu le temps de visiter la Toscane, Barcelone, Budapest et la Thaïlande. Et maintenant Paris. Apparemment, c’était devenu une habitude, ils ne se donnaient même pas la peine de me prévenir.
— On y a juste passé trois jours. On avait envie de changer d’air.
— Tu aurais pu me le dire avant. Je me suis inquiétée, moi. Vous auriez pu avoir le col du fémur cassé ou un truc du genre ! lui ai-je lancé d’un air outré.
— C’est gentil de t’inquiéter pour tes vieux parents, a répondu ma mère en agrémentant la salade de rondelles d’oignons rouges. – Elle avait quarante-six ans mais en paraissait trente-cinq, faisait de la gym et participait à des marathons un peu partout. – Mais ça s’est décidé très vite. Je ne pense que pas que nous l’ayons déjà prévu la dernière fois qu’on s’est parlé.
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Assise entre Judit et Andreas, je regardais le ciel étoilé, la tête penchée en arrière.Pour la première fois depuis le début de la soirée, je me sentais calme et sereine, ce qui est étrange quand on y pense avec le recul.

Pourtant c'était ainsi, je me souviens très bien : les étoiles, le vent dans les cheveux , la voix de velours de la chanteuse latine et un grand calme qui m'envahissait.
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Je voyais déjà en pensée les escargots, les couleuvres et les chenilles grasses ramper sur les fauteuils en velours, les renoncules pointer à travers les lames du plancher, les branches des chênes briser les vitres et répandre leurs glands sur les tapis persans.
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On partait toujours du principe que vous aviez déjà un travail et que vous aviez simplement besoin d’arrondir vos fins de mois. Il s’agissait évidemment toujours d’agences d’intérim. La plupart du temps, l’annonce ne précisait même pas de quel travail il s’agissait. On recherchait “pour le compte d’un client” : “entreprise dynamique dans le secteur du service” ou “leader mondial en matière de santé et de fitness”, et il fallait se contenter de ces maigres informations.
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Certains médecins sont des délateurs. Je ne leur fais aucune confiance.
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En réalité, c’était de l’argent de poche – nous étions logées et nourries. Mais quand même ! C’était merveilleux d’avoir une rentrée d’argent régulière. Et d’ailleurs, qu’aurais-je eu besoin d’acheter ? J’avais tout ce qu’il me fallait ici.
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À l’époque, quand on fantasmait sur le boulot de nos rêves, Tessa disait qu’elle voulait être pute de luxe. Elle se trouverait un mec plein aux as, avec l’appartement et la carte de crédit qui allaient avec. Je ne savais jamais si c’était du lard ou du cochon. Elle avait toujours été portée sur le sexe, sa vision de l’amour était plus pragmatique que romantique, et elle avait clairement le physique de l’emploi. Pourtant, elle avait aussi un côté fier et insoumis qui ne collait pas.
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C’était merveilleux de la revoir. J’avais oublié comment elle était. Électrique. Étincelante et lumineuse, et un peu dangereuse aussi.
Nous nous étions connues au lycée. J’étais une élève sérieuse, qui travaillait bien à l’école et ne sortait jamais. Tessa est arrivée dans ma classe en cours d’année de première. Elle a mis ma vie sens dessus dessous. C’est avec elle que j’ai commencé à faire la fête, sortir avec des garçons, aller à des festivals de musique. Le lycée est devenu secondaire, et mes notes ont chuté. Mais on s’est bien amusées.
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C’était le monde à l’envers. C’est moi qui étais jeune et qui aurais dû boire du vin et m’amuser. Moi qui aurais dû rentrer de voyage et raconter mes aventures à mes parents ébahis.
Mais je ne pouvais jamais aller nulle part. Mon salaire suffisait à peine à faire les courses et payer mon loyer. Certains mois, j’avais tellement peu de missions que mes parents devaient m’envoyer de l’argent. Pour moi, les vacances se résumaient à une excursion sur la presqu’île de Saltholmen ou au parc de Slottsskogen, avec le portable allumé. À tout moment, je pouvais recevoir un SMS de l’hôtel me demandant de venir travailler. Si je refusais, je risquais de ne plus avoir de “propositions”. “Tu n’as pas envie de bosser ? Tu es libre de partir. Bye-bye.”
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En général, on affectait les hommes à la plonge – pour une raison étrange, c’était considéré comme une occupation plus virile – mais ce jour-là, il avait atterri avec les femmes de chambre, faute de place ailleurs. Pour ne pas perdre la face, il avait réussi à passer une sorte d’accord avec la gouvernante, qui lui donnait le droit de nous commander tout en nettoyant le moins possible.
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