Le pays du crépuscule

Une riche retraitée suédoise, Florence , veut continuer à vivre dans les années 40 et s'entoure d'employés en costumes d'époque.

Convaincue que son père, diplomate, participe à la reconstruction de l'Europe d'après-guerre , elle pousse son délire jusqu'à embaucher plusieurs jeunes pour rendre son uivers imaginaire le plus crédible possible.

Parmi eux, Martina, jeune femme de 22 ans qui n'a connu que des échecs va devenir grâce à Tessa, une de ses amies d'enfance retrouvée de vue, sa secrétaire particulière.

Se prenant vite au jeu de cet univers aussi iréel qu'enchanteur, Martina pourrait bien se bruler les ailes surtout quand la question de l'héritage du lieu vient à se poser

Une vieille excentrique crée un univers hors du temps et hors du monde, qui sert de décor à un huis clos aussi déconcertant qu'étonnant de la suédoise Marie Hermanson .

Avec une intrigue singulière qui fait un peu penser au film "The Game " de David Fincher, la romancière parvient à instiller une ambiance bien étrange ainsi qu'une réflexion bienvenue sur notre tendance à fuir le réel et à jouer un double rôle .

Une des belles curiosités littéraires de ces dernières semaines, à rattraper avant que la prochaine rentrée littéraire ne vienne tout emporter sur son passage .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Une jeune femme travaille à nettoyer les chambres d'un hôtel , elle vit dans une sous-location et la locataire lui demande de libérer l'appart très rapidement , elle décide qu'il est vital de changer de boulot .
Par hasard elle croise une ancienne amie qui se propose de l'héberger . Elle va devoir accepter de vivre comme dans les années 40 ! En effet sa patronne vit dans le passé, elle ne parle que de personnes mortes, pas pour elle.
Le contact se passe très bien et la vieille femme l'embauche comme secrétaire.
Les deux copines vont retrouver leur amitié, dans ce château c'est facile de vivre hors du temps.
Mais une adolescente va arriver… puis d'autres personnes
Ce roman est très originale, il y a des rebondissements inattendus mais la fin m'a laissé pantois… tout ça pour ça !

Martina vient de tout perdre ; emploi et domicile. C'est une conversation inespérée avec Tessa, une amie d'enfance, qui va l'entraîner vers le domaine de Glimmenäs où réside Florence, la propriétaire, une femme qui semble figée dans les années 40, qui n'a pas conscience que le temps a poursuivi sa route depuis la guerre.

C'est dans le délire de Florence que Tessa et Martha s'insèrent. Un délire qu'elles nourrissent en répondant aux questions et demandes de Florence. Par leur présence et leurs mots, elles tissent l'univers de Florence, elles l'alimentent. Elles sont domestiques, secrétaire. Elles hochent à la tête et miment des conversations secrètes. Elles acceptent de préparer des dîners somptueux auxquels seuls des souvenirs sont conviés. Les invités n'existent pas, sont pour la plupart morts. Il faut que tout paraisse comme à l'époque, que rien ne déroge à la règle. 

D'autres personnages s'insèrent dans la partie, une jeune fille et deux hommes. 

D'abord attendris par la vieille femme, ils y voient bientôt une opportunité de récupérer le domaine. Après tout, Glimmenäs offre un refuge contre le monde extérieur, un havre de paix quand tout s'est démoli au-dehors. Plus besoin de subir la pression de l'emploi, la recherche de domicile. le domaine offre ce que chaque personne recherche : l'écartement du monde, l'effacement, un nouveau point de départ. 

Si les premiers chapitres sont fascinants, la suite s'égare dans un chemin classique de convoitise d'héritage, et toutes les conséquences désastreuses que cela peut apporter. 
 

Certes, le fait que je sois né là même année que Marie Hermanson ne suffit pas à déclarer que le livre est très bien écrit et l'intrigue captivante mais l'histoire est bien écrite et l'atmosphère vintage laisse une belle place à l'imagination et je me suis surpris à regretter la fin un peu abrupte du récit.

L'héroïne est jeune, perdue dans sa vie professionnelle, ses parents ont suivi une trajectoire différente en l'effaçant presque de leur vie. Elle retrouve une amie d'enfance qui lui expose son plan : travailler pour une vieille femme bloquée mentalement dans les années 40 dans une vieille baraque.
Le sujet laisse présager des nuits blanches remplis de cris, de bruits mystérieux et d'exploration d'une sordide demeure. Rien de tel. Cette sombre maison devient une ellipse temporelle bloquée où des jeunes sont au service d'une vieille femme, membre d'une congrégation mystérieuse. Mais il est surtout question d'héritage, de duplicité, de fausse amitié. le livre se lit vite, mais s'oublie assez vite. le final, triste & déprimant, démontre bien une jeunesse perdue, qui ne se retrouve pas dans cette société actuelle.