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Critique de vincentf


Il y a longtemps que je cherchais un bouquin comme celui-ci, une vraie intro à la philo, qui donne envie de se plonger dans les grandes pensées, qui s'efforce à en montrer l'évolution en les expliquant le plus clairement possible. Certes, je suis souvent largué, mais faire le saut devient possible, je commence à savoir ce que je fais quand je me lance dans Kant (quand ? le livre n'est pas encore acheté...), dans Aristote (La Métaphysique, ma prochaine lecture ?) ou dans Bergson. Faire de la philosophie donc, à quoi bon ? Question non philosophique s'il en est. Pour celui qui philosophe, la question ne se pose pas, c'est une évidence. On pense parce qu'on s'étonne, on s'étonne d'être. Je pense donc je suis ? Je pense parce que je suis et que je ne sais pas ce que ça veut dire, "je suis"? Ce que montre très bien Jeanne Hersch, au delà des introductions synthétiques et claires de pensées complexes, c'est qu'on pourrait très bien ne pas philosopher, mais voilà, des gars se sont étonnés, ils ont remis en cause les évidences, les trucs qui sont là sans qu'on les remarque, les fondements de nos vies si simples en apparence mais si bizarres quand on se met à y penser. Une fois que la machine est lancée, elle ne s'arrête pas. Arrêter de me casser la tête sur des questions abstraites qui m'empêchent de vivre agréablement mon quotidien ? Impossible. La conscience d'être un humain, mortel, "être-pour-la-mort" (il faut aussi je me lance dans Heidegger), ça étonne, ça angoisse, et voilà, les questions défilent, on ne peut pas se défiler, on tente de mettre de la cohérence, de la raison, et on philosophe, hélas. Il serait tellement plus simple de ne jamais s'étonner de rien. Tellement plus ennuyeux, aussi.
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