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Postal - Deliverance tome 2 sur 2
EAN : 9781534315679
128 pages
Image Comics (07/07/2020)
2/5   1 notes
Résumé :
Eden has a vicious new serial killer on the loose and it's put Mark and Laura at odds on how to deal with the crisis. Mark meets Pascal for the first time and a bit of jealousy arises.
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Postal: Deliverance Volume 1 (épisodes 1 à 4) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 5 à 8, initialement parus en 2019/2020, écrits par Bryan Hill, dessinés, encrés et mis en couleurs par Raffaele Ienco. Il se termine avec les 14 premières pages de The Clock (2020) écrit par Matt Hawkins et dessiné par Colleen Doran.

Il y a des années de cela, Laura Shiffron était enceinte de Mark, et son mari Isaac lui fait observer qu'elle porte la vie en elle. de ce fait, ils ne sont plus le serpent dans le jardin d'Éden, ni l'humanité, car ils ont créé la vie. du coup, ils peuvent avoi leur propre royaume, avec leurs propres lois. Laura ne comprend pas ce qu'il raconte : il répond qu'il parle d'Éden. Au temps présent, Laura Shiffron, son compagnon Magnum (l'ancien shérif de la ville) et leur fils Pascal se tiennent sur le pas de porte du pavillon de Mark & Maggie. Mark indique clairement qu'il n'est pas satisfait de les revoir, mais il accepte qu'ils rentrent chez lui. Il prévient Pascal qu'il ne devrait pas avoir confiance en sa mère. Maggie Pendrowksi, la compagne de Mark, est en train de donner à manger à leur fille. L'échange de propos est très froid, car Maggie ne souhaite pas que sa belle-mère prenne ses aises. Laura demande à parler à son fils en tête à tête dans la cuisine. Mark a bien compris qu'elle veut quelque chose, il lui demande quoi. Elle souhaite reprendre son poste de maire, maintenant occupé par Mark. Il lui répond qu'une élection est toute proche. Elle le regarde d'un air condescendant car il est hors de question qu'elle fasse campagne sous la forme d'un porte-à-porte, et qu'il ne peut pas ainsi donner quelque chose qui ne lui appartient pas.

Dehors, Maggie essaye d'entamer la conversation avec Pascal. Elle parvient à obtenir une réponse de lui : sa mère est morte, et Laura l'a amené ici pour le mettre hors de portée des tueurs qui cherchent à l'éliminer. Les discussions continuent entre les différents membres de la famille Shiffron au sens large. Laura indique à Magnum qu'ils sont Éden, que c'est leur foyer. Maggie indique à Mark qu'elle pense qu'ils devraient partir d'Éden : laisser tout ça derrière eux. Il est convaincu qu'il n'y a pas de place pour lui à l'extérieur. Magnum remet les choses au point devant Laura : il n'est pas Isaac et il ne cherche pas à lui imposer sa volonté. À l'extérieur d'Éden, une jeune femme se promène dans les bois. Elle voit arriver vers elle une nuée de mouches. Elle comprend que cela est le symptôme de la présence d'un cadavre. Elle s'élance vers l'avant et elle découvre un cadavre d'homme nu, tenu debout contre le tronc d'un arbre, par des branchages. Il a une sorte de cape de plumes jetée sur les épaules. Ses bras sont repliés devant son torse et ils tiennent sa tête, car il a été décapité. En lieu et place de sa tête, se trouve celle d'un chien. La promeneuse revient à Éden et avertit la famille Shiffron. le cadavre est ramené dans une cabane en bois en ville qui abrite des outils. le médecin de la ville est présent et il identifie le défunt : James Baldwell arrivé dans la ville quand Laura Shiffron en était la maire. Il continue : la tête a été sciée, les blessures ont été infligées post-mortem, il n'y a pas de sang donc elles ont été causées bien après la mort, et c'est l'oeuvre d'un homme vu la force nécessaire. Mark donne ses instructions : sa mère doit retrouver le dossier de James, Maggie doit s'occuper de la promeneuse, le docteur doit recoudre la tête. Lui, il va réfléchir.

Dans le premier tome, Laura Shiffron fatiguée et malade laissait la place à son fils à la tête de la terrible ville de tueurs mis à l'écart par le FBI, et enfin débarrassée de cette tutelle, enfin devenue indépendante et libérée de l'ombre de son fondateur Isaac Shiffron, époux de Laura. Elle était partie en vacances avec Magnum, l'ancien shérif de la ville. Son fils Mark essayait de s'adapter à ses nouvelles responsabilités. Ce nouvel ordre des choses aura été de courte durée car Laura et Magnum se sont retrouvés impliqués dans un autre environnement violent. Mais lorsqu'ils reviennent à Éden, la dynamique s'en trouve changée. Mark a commencé à prendre son indépendance, Maggie est devenue une mère responsable. Ragaillardie par ses courtes vacances, Laura entend bien recommencer à régenter la ville dans un mode autoritaire. Magnum préfèrerait ne jamais être revenu dans cette ville. Cela engendre des frustrations de part et d'autre, du mécontentement, de l'agressivité latente, une tension palpable. le lecteur retrouve le même artiste que pour les 4 premiers épisodes : il dessine dans un registre très réaliste avec un degré de précision remarquable. Chaque personnage dispose d'une apparence unique, que ce soit pour les traits du visage, le type de coiffure, la morphologie, et les vêtements. Il ne manque pas un pli dans les manches ou dans les pantalons, ni une fermeture éclair, ni un lacet pour les capuches, ou un passant à la taille des pantalons. le lecteur observe que les tenues vestimentaires sont de type utilitaire, des vêtements fait pour la vie au grand air.

Ienco apporte le même soin dans la représentation des différents décors et accessoires. Dans la première scène, Laura est assise sur le rebord d'un bassin d'eau et en arrière-plan, le lecteur peut voir chaque brique utilisée pour le muret. Lorsque Laura et Magnum discutent dans la cuisine de Laura, il peut voir les placards muraux, le réfrigérateur, les plans de travail avec les condiments, l'évier avec ses robinets, la tasse de café laissée sur un rebord, la table à laquelle Pascal prend son petit déjeuner avec le bol, la tasse, la thermos, la brique de lait. L'artiste donne ainsi de la consistance à chaque endroit et le lecteur prend le temps de regarder les détails : les lames de parquet, le petit circuit de train (un jouet pour la fille de Maggie et Mark), la porte du four où sont incinérés les cadavres avec un gros volant pour la fermer, le cuir du canapé du salon de Maggie & Mark, la qualité du fauteuil roulant de Mark, les différents masques de la collection tueur, etc. Cette approche très propre des dessins fonctionne un peu moins bien avec les arbres de la forêt : ils ne semblent ni en plastique, ni en pot, mais ils manquent de naturel. La direction d'acteurs et en oeuvre un registre naturaliste qui fonctionne bien pour faire exister les personnages, à l'exception du mystérieux tueur avec sa capuche pour dissimuler son identité.

En plus des tensions dans la famille Shiffron élargie, les personnages sont confrontés à la découverte d'un premier cadavre, puis bientôt d'un deuxième, puis bientôt pire encore. D'un côté, ce n'est guère surprenant dans une ville habitée uniquement par des individus ayant commis des crimes graves, au point que la société souhaite s'en débarrasser dans une ville dont personne ne connaît l'existence. D'un autre côté, c'est assez inattendu parce que les autres habitants brillent par leur absence de participation à l'intrigue si ce n'est à l'état de cadavre ou de conjoint éploré. le lecteur éprouve la sensation très bizarre d'évoluer dans un huis-clos dans lequel seuls deux ou trois personnages apparaissent le temps d'une page ou deux pour interagir avec les 6 personnages principaux. le lecteur concentre alors son attention sur ces 6 individus sur lesquels les auteurs se focalisent. Il reconnaît bien la propension de Mark à être avant tout analytique, ne parvenant que difficilement à ressentir une émotion. Mais son syndrome d'Asperger semble être devenu bien léger par rapport à ce qu'il était au début de la première saison. Maggie remplit sa fonction de shérif ayant succédé à Magnum, prête à traquer le tueur dans les bois, mais en même temps parfois étrangement hésitante. En outre, elle ne bénéficie pas d'assez de pages pour réussir à générer de l'empathie chez le lecteur. Laura Shiffron se conduit de manière très autoritaire ce qui la rend antipathique, tout en donnant l'impression de faire un caprice et plus du tout sous le coup d'un affaiblissement dû à l'âge et la fatigue de sa charge qu'elle n'a pourtant abandonnée que peu de temps auparavant. Magnum parle peu, Pascal, aussi et la fille de Maggie est trop jeune pour parler. le tueur en série est un individu encapuchonné dont la personnalité n'est pas développée dans ce tome. du coup, l'intérêt majeur réside dans l'intrigue.

Cette intrigue est assez simple : un tueur découpe des cadavres. Il faut le retrouver rapidement pour le neutraliser, tout en essayant de ne pas affoler la population. Mark prend la direction des opérations de manière analytique, Magnum, Laura et Maggie vont chercher dans les bois. le lecteur éprouve quelques difficultés à croire qu'il n'y a que ça. Certes ce recueil ne regroupe que 4 épisodes, et donc le nombre de pages est un restreint. Mais il est surprenant que les Shiffron prennent autant de précaution pour ne pas effaroucher une population de criminels endurcis, qu'ils ne tentent pas une enquête en porte à porte dans une ville à la population si petite (un peu plus de deux mille habitants), ou même qu'ils ne mettent pas la population à contribution. Il est encore plus surprenant qu'ils ne prennent pas plus de mesures pour assurer leur propre sécurité, à la fois contre ce tueur qui rôde, et d'une manière plus générale en vivant dans une ville aussi peu sûre.

Pour la première fois depuis le début de cette série, le lecteur ressort décontenancé par la tournure des événements et par le comportement des personnages. Les dessins sont d'une minutie épatante sauf pour les milieux naturels. L'intrigue semble construite de manière artificielle pour se focaliser sur la famille élargie des Shiffron, tout en n'arrivant pas à les faire exister assez pour que le lecteur s'en préoccupe.
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