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Critique de karinch07
Moquée, méprisée, humiliée, harcelée, Edna, 17 ans, métisse dont la maman d'origine africaine est décédée du coronavirus six ans auparavant, (sur)vit depuis avec son beau-père, de plus en plus aigri et violent depuis la mort de la femme de sa vie, dans leur HLM miteux du Sud de la France, dans un futur très proche. Fuyant une fois de plus l'un de ses harceleurs, elle se retrouve pour la première fois de sa vie au CDI, où se tient l'une des réunions du club de lecture très sérieux de la professeuse documentaliste Mme Sartre(!). Après avoir choisi l'Ulysse de James Joyce pour sa beauté et son poids, elle a le malheur, que dis-je, l'outrecuidance ! d'interrompre la réunion, juste avant que l'attention de Mme Sartre soit une fois encore détournée par un coup de fil.. C'est un déchaînement : Elliott, seul garçon du groupe, riche, hautain, sûr de lui, l'humilie et l'insulte à voix basse, sans qu'aucune des membres du club n'intervienne vraiment... Voulant garder le livre qu'il tente de lui reprendre, Edna réagit et lui griffe le visage... Un double conseil de discipline va mettre "le feu aux poudres"...
Malgré de multiples disgressions/ interruptions / flash-back pour (essayer de ) comprendre ce qu'il s'est passé (extraits des nombreuses enquêtes, d'un film, des documentaires, des interviews...), on a un thriller violent, sombre, poignant, une Carrie revisitée..
Florence Hinckel connaît bien le système éducatif français, le travail des professeurs documentalistes (désolée, je n'aime vraiment pas professeuse), le mécanisme des harceleurs et cette lâcheté veule qu'on peut tous avoir en détournant les yeux pour ne pas voir ce qui nous dérange.. Tout le mode en prend pour son grade dans cette dystopie si proche et vraisemblable : la gestion du covid, les soignants encensés "mais pas chez nous" puis oubliés, les tests médicaux à la va-vite, sur les "hommes blancs hétéro-normés", l'écologie "oui mais pas trop cher", les machos, les féministes, les bien-pensants, les petits arrangements, le mépris de classe, la rancoeur des "petites gens", des racailles en carton, des survivants...
Wahou ! Sonnée ! Dévoré en une après-midi, ce roman est violent, puissant, dérangeant, marquant...
Et me donne envie de (re)lire tous ces titres de la littérature cités régulièrement sous un autre oeil..
Malgré de multiples disgressions/ interruptions / flash-back pour (essayer de ) comprendre ce qu'il s'est passé (extraits des nombreuses enquêtes, d'un film, des documentaires, des interviews...), on a un thriller violent, sombre, poignant, une Carrie revisitée..
Florence Hinckel connaît bien le système éducatif français, le travail des professeurs documentalistes (désolée, je n'aime vraiment pas professeuse), le mécanisme des harceleurs et cette lâcheté veule qu'on peut tous avoir en détournant les yeux pour ne pas voir ce qui nous dérange.. Tout le mode en prend pour son grade dans cette dystopie si proche et vraisemblable : la gestion du covid, les soignants encensés "mais pas chez nous" puis oubliés, les tests médicaux à la va-vite, sur les "hommes blancs hétéro-normés", l'écologie "oui mais pas trop cher", les machos, les féministes, les bien-pensants, les petits arrangements, le mépris de classe, la rancoeur des "petites gens", des racailles en carton, des survivants...
Wahou ! Sonnée ! Dévoré en une après-midi, ce roman est violent, puissant, dérangeant, marquant...
Et me donne envie de (re)lire tous ces titres de la littérature cités régulièrement sous un autre oeil..
