Louis est un élève comme les autres le jour, mais la nuit il se transforme, nous dit-il, en Super-Louis qui joue les justiciers terrassant le Mal. Un jour, avec son amie Vanessa et son pire ennemi Brutus, il est kidnappé par un gangster. Celui-ci les emmène sur l'île des 40 crânes, une île sur laquelle d'après la légende vivrait la piratesse « Balafre-à-dent-d'or . »
Une aventure très enlevée, fantaisiste grâce à l'imagination débridée de Louis. Beaucoup d'humour donc, mais
Florence Hinckel met dans la bouche de Louis un liste interminable de barbarismes, pléonasmes, oxymores et à-peu-près jusqu'à en abuser (ce qui rend le récit un peu brouillon). du genre : « c'est du suicide sur soi-même », « on marche avec plein de prêt de caution »… Une luxuriante méconnaissance de la langue française chez un enfant de 9-10 ans environ qui donnerait des boutons à tout instituteur !
Cette remarque mise à part, l'auteure sait aussi distiller de l'émotion et de la sensibilité sous l'humour. Tout d'abord avec les sentiments cachés de Louis envers Vanessa (et peut-être partagés ?). Mais aussi, en une sorte de fil rouge, avec cette vie de Super-Héros, qui trouve son origine dans la mort du papa de Louis, pompier super-héros mort au feu en sauvant une famille… Tout ceci est évoqué avec pudeur.
La fin se termine sur une surprise bien amenée, promesse d'une probable suite.
Un roman plutôt pas mal, qui devrait plaire aux jeunes lecteurs dès 8-9 ans.