AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782362661099
570 pages
Talents Hauts Editions (09/05/2014)
3.91/5   161 notes
Résumé :
Joséphine, Benoît, Sarah, Dorian, Justine, Mehdi, Clotilde et Corentin forment une bande d'amis très soudée. Ils sont en 3e, dans un collège de Marseille. Ils décident de tenir à tour de rôle le journal de leurs quinze ans. Chacun d'eux va faire le récit d'une tranche de sa vie, de ses interrogations, mutations, drames et réussites.
Que lire après Quatre filles et quatre garçonsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 161 notes
5
14 avis
4
14 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
1 avis
(PRECEDEMMENT EDITE EN SERIE DE POCHE SOUS LE TITRE "LIGNE15")
Il était une fois quatre filles, quatre garçons qui se lièrent d'amitié du temps de la sixième et décidèrent depuis de se donner rendez-vous sur le chemin de l'école sur la ligne de Bus 15 pour ne plus se quitter. Bientôt quatorze ans pour la plupart, l'entrée en 3ème pour tous, cette année va les changer. A tour de rôle et sur une riche idée commune, ils décident de consacrer un mois de cette année à se raconter sur les pages d'un journal. Les pages seront partagées dans un mois, un an, cinq ans ou pour les générations futures qui les suivront...



IL ETAIT UNE FOIS...MEDHI,
Discret, sauvage, Medhi observe les péripéties de ces amis du Bus 15.
Sans commentaires.
Jo' se confie. Amoureuse et délaissée plus que jamais.
Feulant quelques brefs conseils, lui inspirant néanmoins un fort soutien par sa présence, Mehdi reste sur sa réserve quoi qu'il arrive. L'adolescent se laisse porter par la vague, musique dans les oreilles, le regard vers la mer, les pieds sur les pierres plates du bord de plage, Mehdi se gonfle d'air, expire ses frustrations qu'il n'entend pas encore très bien.
Comme les autres copains de la ligne 15, il tient le journal de bord, c'est son tour de raconter, de se confier.
Sans commentaires.
Et pourtant, il y aurait beaucoup de choses à dire si il osait.
Ses parents récompensent son assiduité et ses bonnes notes scolaires, le téléphone qu'il n'osait espérer lui est offert. Medhi a envie d'exulter.
En outre, la mystérieuse Solène du Bus 15 lui préfère au beau Corentin, son meilleur ami, la Rock star du collège. Medhi a envie de fuir, il a aussi envie de se satisfaire de cette fierté.
Sans commentaires.
Pourtant, des changements s'opèrent aussi dans la vie de l'adolescent sauvage. Ce fils de fils d'algériens musulmans se sent plus proche de Corentin que jamais. Son corps, sa tête, ses sentiments lui échappent.
Le sans commentaire n'est plus possible. « le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point ».
Que l'éducation ne saurait dicter.
Mehdi accepte de se confier à Solène.

: Apportant sa dose de mixité avec ce personnage né en France, fils et petit-fils d'Algérie, le véritable propos est cependant autre. La retraite du père carreleur qui peint sa poésie, sa mère qui apprend le français et entoure d'amour son enfant, tout cela participe à poser un cadre agréable, ordinaire également.
Medhi est un adolescent qui aime le rock, le Rap, les études, un ado' sans problèmes.
Si quelques autres personnages se montraient plutôt indisposés dans des baskets trop petites ou trop grandes, d'être invisibles ou discrets, Mehdi choisit de conserver son espace de liberté sans broncher. Doucement sauvage, il ne reste pas pour autant dans son coin et partage ça et là son temps avec ses amis. Simple et naturellement doux, Jo' se confie à lui quant à ses relations compliquées avec un Corentin qui papillonne et l'évite. Nous remarquons que Mehdi se montre fidèle et discret quant à ce qu'on lui confie, « sans commentaires ». Mais comme pour les autres du Bus 15, cette année de 3ème va être un parcours initiatique sur le sentier de la puberté et Mehdi va se découvrir également autrement qu'un trait d'union et va être pleinement acteur.
L'approche est pudique, juste, sans équivoque, sincère dans l'évocation de ce personnage sans histoires. Finalement, il en aura des choses à confier au journal de bord.
Le tome aborde plus clairement la confusion des sentiments, doucement amenée sur les autres titres en filigrane, amis ou plus, et le thème de l'homosexualité avec fraîcheur.
Laissant le poids sociétale de côté, l'auteure reste centrée dans l'essentielle universelle adolescente et le questionnement identitaire vu sous plusieurs angles auparavant. Nous remarquons que le personnage de Solène prend en plus de place dans les titres. En effet si Jo' l'observait sous l'abribus, si Dorian se décida à l'aborder par le biais du net, si le reste du groupe entrèrent dans la vie de cette jeune fille triste et solitaire pour la faire entrer dans la leur, Mehdi gagne très clairement une bonne amie. Elle est utilisée comme un fil invisible qui nous contraignaient tout de même à lire les titres dans l'ordre. Avec la sortie du recueil, la question ne se pose plus. Un titre émouvant.

IL ETAIT UNE FOIS...JUSTINE,

Sortie de l'épisode « Dorian », Justine soupire.
Inlassablement, désespérément, elle soupire.
Entre une mauvaise blague et un baiser volé, il ne lui arrive que peu de chose, à elle. Jo' et ses parents, Dorian et Bastoche, Sarah t son agence de mannequin, elle vit sa vie d'ado par procuration.
Vie plate, seins tous aussi plats, perspectives d'invasion extraterrestre nulles et d'aventures bouleversantes encore plus plates. de là, tout est envisageable pour elle. le calcul est vite fait et le talent pour les calculs n'ont jamais rendu glamour selon elle.
Même les héroïnes des romans de sa mère ont une vie plus palpitante et Justine se met alors à rêver sa vie. La sage et blonde Justine, l'angélique « matheuse » se réinvente dans sa tête.
Toutefois, tout arrive. Les stages de 3ème vont lui fournir contre toute attente l'opportunité de se découvrir autrement.
Non pas que la librairie qui l'accueille soit la chance de destins passionnants à travers ses ouvrages. Non. Elle ne sera plus une « Emma Bovary » de collège. Justine n'aime pas lire tant que ça d'ailleurs. Zut, pour maman ! Justine fuit celle que chacun apprécie pour sa bonne discipline.
Le miracle se produit ! Son destin porte des bagues à tête de mort, des grands manteaux et des cheveux jusqu'aux épaules, noirs comme une nuit sans lune. Il s'appelle Simon et il est aussi stagiaire.
C'est dit ! Elle sera elle aussi une belle nuit sans lune si tel est son destin.

: L'apparence, encore l'apparence mais à la sauce gothique, cette fois !
Justine court à perdre haleine aux antipodes de ce qu'elle est, de ce que les autres envisagent la concernant. Elle fait "sauter" l'auréole d'enfant sage qui la dérange horriblement, tellement elle se trouve prévisible, tristement consensuelle dans ce rôle d'adolescente qui ne déroge jamais à la règle de l'obéïssance et qui, au final, la ramène à l'enfance à ces yeux. Si l'aventure ne vient pas à toi, tu iras à l'aventure et notre Justine décide de surprendre, choquer, grandir. Mais à quel prix ?
Justine pousse ses limites bien au delà du tolérable. Si ces amis de la ligne 15 pouvaient la lire, comment la jugeraient-ils ?
Ce cinquième tome consacré à la plus sage du groupe nous permet d'aborder la recherche d'identité, les limites que l'on peut se fixer sans se perdre, le vol et évidement l'amour. Nous trouvons toujours un écho parental à l'aventure intérieur du héros en présence et c'est très intéressant, jamais manichéen, toujours juste et sympa à lire.
Justine explore le côté obscur, la jeune fille apprend aussi à ne pas plaire à tous prix.
Peut-être que son beau Simon lui en demande trop, peut-être s'en demande t-elle trop ?
Dire non, comme le raconte l'histoire, c'est aussi se trouver, s'affirmer parfois. Plaira t-elle tout autant si elle se montre différente?
Attention ! Justine fait sa crise d'adolescence !

IL ETAIT UNE FOIS... DORIAN
Comme son père, Dorian s'évertue à être un gagnant, à travailler dur. Se plaignant continuellement d'un collègue qui lui fait de l'ombre, le père de Dorian s'évertue également à donner l'exemple. Dorian comprend en grandissant que les garçons ne se plaignent pas pourtant et surtout ne pleurent pas.
Cette année, le jeune adolescent qui ne doute de rien va faire la terrible expérience de la compétition, manger ou se faire manger. Sébastien « Bastoche », son pire ennemi de bac à sable, vient de faire son entrée dans son collège et compte ne pas le lâcher d'une semelle.
Le farceur insupportable qu'est Dorian va trouver son maître et pour s'en délivrer, il devra relever toutes les défis que lui lancera la brute, quels qu'ils soient.
Dorian ne souhaite pas se « dégonfler » comme une baudruche même si cela doit faire du tort à Justine, une de ses amies de la Ligne15.

: Touchant également de l'apparence sous un autre angle- le prénom du jeune homme posant dès le départ une évocation à l'orgueil, Dorian pour « le portrait de Dorian Gray » d'Oscar Wilde- le troisième volume prend de fait facilement le relais de ces journaux intimes fonctionnant presque comme des « cadavres exquis ».
Nous retrouvons également une réflexion autour des égalités hommes/femmes, très bien amenée ici également, grâce à l'émancipation de la mère de Dorian qui décide de ne faire que la moitié des tâches domestiques, laver une chaussettes sur deux, les pantalons et pas les hauts, afin que l'autre moitié incombe enfin aux deux messieurs  de la maison.
Mais le véritable sujet traité du tome 4 est la virilité, faisant suite à la féminité avec Sarah.
Dorian, par fierté, va s'opposer à sa « Némésis », Bastoche, son adversaire de toujours, se montrant fort en toutes situations et réalisant chaque fois les blagues les plus audacieuses.
Pas vu pas pris ! Dorian joue les « Pan » « d'un songe d'une nuit d'été » de Shakespeare et sème à l'insu de tous la pagaille, ceci dicté par le duel des deux farceurs anonymes.
Pourtant, Dorian va se trouver pris à son propre piège en acceptant la mauvaise farce prenant pour cible Justine et il devra en tirer une lourde leçon.
Une bonne manière de parler aussi de la mode plutôt controversée des images diffusées sur le net entre ados.
Toutefois, malgré les erreurs, même délaissés depuis trois semaines, nous l'avons remarqué dans le tome3, les amis du Bus 15 ne laissent personne sur le bas côté et se serrent les coudes.
Toujours très subtile, juste de ton et de perception, l'auteure se montre très adroite, ne reprend pas les mêmes chemins pour traiter de sujets familiers entre les personnages et va au bout de l'intention en conservant un plaisir de lecture. Autant de cas que de personnalités différentes, autant de façons de vivre la vie à l'âge ado.


IL ETAIT UNE FOIS...SARAH,

Sarah se confie beaucoup à Benoît. Elle se sent proche de lui, il est différent, attentif, il connaît la véritable Sarah.

Cela la rassure. Sarah adore être cette belle vision d'1m70 qui fait tourner les têtes des garçons de l'école, ses copines s'accordent aussi à dire qu'elle est la plus belle du collège.

Ce n'est jamais assez pourtant pour Sarah, elle ne sait pas si cette grâce est toujours méritée, Sarah voit bien que ses fesses sont beaucoup plus rondes que celles des Top Models qui tapissent les murs de sa chambre. le rêve devient réalité lorsqu'elle se fait aborder par une chasseuse de tête d'une agence de Mannequins reconnue. Son sang ne fait qu'un tour.

Les choses vont pourtant se compliquer. A l'annonce de la nouvelle, elle se fâche avec Jo' qu'elle accuse de jalouse et ses parents pensent qu'elle est trop jeune pour entamer une carrière de mannequin. Sarah est déterminée, rien ne saurait se placer entre elle et son rêve. Elle va convaincre ses parents avec force d'arguments et commencer un régime sévère pour être parfaite, du haut de ses quatorze ans...

: le ton donné à Sarah est volontairement léger, excessif et frivole. Nous continuons d'aborder le problème de l'apparence avec le personnage de cette jeune fille qui ne rêve que de strass et paillettes, d'univers « Gossip » de Magazines glamours.

Nous sentons qu'au départ, Sarah ne sait trop que faire de cette beauté tellement louée, elle est encore une bonne copine du groupe, ni mieux ni moins bien. Avec les changements de la puberté, les regards des autres vont changer. Si elle développe des rêves de « princesse », des envies de Vénus de podium de grands couturiers, Sarah va apprendre à peser le rêve et la réalité. Les parents soutiendront leur petite pour un essai inespéré et seront vigilants à toutes les étapes de cette épreuve qui peut faire rapidement tourner la tête, faire tomber de très haut.

L'amitié va être mise durement à l'épreuve, il y aura de la jalousie dans l'air. Mais c'est un titre qui parle également de l'orgueil qui peut se montrer froid comme une page glacée de magazine face à la "médiocrité" ou l'esthétique dit disgracieux.

On en apprend sur la générosité, les problèmes d'anorexie. Chaque titre se fait vraiment écho et en même temps développe séparément des thèmes autour de la puberté adolescente que les jeunes héros affrontent différemment. La personnalité de Sarah ordinairement légère, un temps superficielle et toujours insouciante, avec le langage qui s'accompagne, est bien retranscrite.



IL ETAIT UNE FOIS...BENOÎT,

Fils du professeur de français, Benoît est l'élément le plus discret du groupe, il est presque, à ses yeux, invisible aux autres. Surnommé « BN » depuis l'enfance, Benoît regrette de ne pas être le fils héroïque qui donnerait à son père l'envie de partager des secrets pères-fils. Benoît attend et vis ses aventures de son côté. Il attend que les filles se retournent pour entrer enfin dans les conversations dans le Bus de la ligne 15. Il est temps d'entrer dans la sphère du monde, ça y' est il existe, on l'a remarqué. Benoît n'est d'ailleurs pas très adroit avec les filles. Comment pourrait-il donner envie aux filles avec ses rondeurs selon lui, comment les aborder ?

Tel un super copain voire plus si affinités

ou comme un charmeur sexy et invincible ?

Benoît va surmonter bien des épreuves avant de faire peau neuve.


: le volume entame sur les prouesses de Benoît, sur ces vraies qualités peut-être insoupçonnées. Nous le savons,le personnage dans sa bulle est loin d'être un sot. Et puis arrive également sa rêverie. Son père souffre difficilement ces maladresses et ne contrarie pas sa réserve permanente. Benoît éprouve le dur sentiment de ne pas être celui qu'il aurait dû être, ce jeune téméraire, viril, prompt à mettre à profit les conseils précieux du paternel plein d'expérience de vie. Benoît va devoir apprendre certaines choses de la vie sur le tas, si l'on peut dire, le courage de s'assumer, les filles, l'amour, les questionnements autour du sexe...

Glanant ci et là, des conseils avisés auprès des copains, Benoît se montre néanmoins un bon copain qui sait écouter les amies, surtout pour Sarah pour qui il a des sentiments naissants.

Le jeune homme laissera derrière lui le maladroit « BN » en se révélant à lui-même après bien des péripéties et trouvera l'amour.

Qui a dit qu'elle s'appelait Sarah ? le monde est faite de belles rencontres.

L'histoire de Benoît fait un peu écho à celle de Sarah avec les problèmes de poids vu côté garçon et fille.

C'est touchant, très bien amené et bien vu!

IL ETAIT UNE FOIS...CORENTIN
C'est à son tour de composer sur le journal de bord et l'inspiration ne vient pas facilement.
Un air lui trotte régulièrement dans la tête, un air incessant, un signal indescriptible et intrigant qu'il pourrait confier aux feuilles de papier, aux feuilles de partition qu'il a choisi d'utiliser, à défaut de grandes certitudes pour cette fin d'année scolaire.
Tellement de choses se sont passées pour chacun de ses amis et lui. Chacun est fixé quant à son orientation, des sourires, des déceptions... Peut-être que le jeune musicien fan de "Nirvana" se sentirait l'âme à prendre soin des petits comme sa mère pour sa vie d'adulte.
Pour l'heure, le présent reste tellement insaisissable. le « vibe » des répétitions de son groupe de rock le porte doucement puis furieusement, galvanisée d'une notoriété musicale toute neuve en tant que chanteur de son groupe. Les jeunes fans célèbrent son image dans la rue, sur les groupes sociaux. Corentin exulte, touche au plaisir de la popularité mais ressent aussi un malaise vis à vis de ceux qu'il laisse derrière lui.
Bientôt quinze ans pour Corentin et le papillon des amis du Bus 15 se laisse dépasser devant les nombreux possibles sentimentaux. Apprécier un regard, un parfum, une allure dans une belle robe porte-feuille ouvrent -ils les vraies portes de l'amour? L'a t-il déjà croiser, effleurer du doigt ? Profitant de tout avec cool attitude et insouciance, Coco' commence à se poser finalement les bonnes questions face aux beaux duo Dorian/Clotilde, Benoît/Sarah, Justine et son ami du groupe de rock Fred.
Et un prénom lui vient et lui revient dans la tête comme un air de musique incessant..

: La série s'achève avec l'aventure de Corentin et une véritable conclusion à l'ensemble de la série. le papillon rocker qui butine de fleur en fleur, fait vibrer d'excitation les petites fans et fait pleurer de désespoir notre pauvre petite Jo'.
L'auteure, tout en offrant une perspective nouvelle autour de l'apparence, creuse les phénomènes d'adoration, l'idée du désir et des vrais sentiments. Loin d'un récit machiste ni moraliste avec une belle représentation de dragueur, Florence Hinckel offre une image autre de la gente masculine par le biais de Corentin qui, entre deux concerts, s'occupe de sa petite soeur, fait des gâteaux et se montre un véritable ami de confiance face aux révélations de Mehdi. Derrière ces besoins virils et du haut de ses quinze ans fraîchement accueillis, Corentin le jeune dilettante commence enfin à se poser des questions essentielles qui le feront lui aussi grandir à ce tournant de son adolescence.
Abordant avec justesse l'amalgame entre fantasme et réalité des émotions au travers de l'itinéraire de « rock star » de Coco', l'auteure fait évoluer ce dernier, lui faisant prend conscience après quelques rencontres de fans hystériques et « amoureuses », que son coeur serait bien en demande de vraies relations et de véritables aventures fortes et sincères lui aussi.
La famille de Jo' accueille un heureux événement et une surprise de taille.
Le coffre se ferme avec le happy end que l'on attendait, avec beaucoup d'amour à différents niveaux, laissant entrer définitivement et officiellement Solène dans le cercle qu'elle a côtoyé au fil des tomes. Un vrai cordon de sécurité, de solidarité et d'amitié solide s'est formé autour de la jeune danseuse et la note de fin est très émouvante.
Une très belle aventure où l'on ne s'ennuie à aucun moment.
De très belles graines de réflexion se planteront et feront fleurir vos pensées d'adolescents lecteurs.
A découvrir absolument !

IL ETAIT UNE FOIS...JOSEPHINE,

Joséphine est la pierre angulaire du groupe, celle qui, par sa petite histoire, va commencer la grande Histoire. Jo', romantique, émotive, avait ému quelques enfants de sa classe lorsque ses parents lui apprirent qu'ils décideraient probablement de se séparer. Son monde s'écroulait, pour en faire renaître un nouveau, plus fort encore, la jeune fille entourée de la compassion et du soutien de 7 nouveaux copains et copines.

Sa métamorphose !

Arrivant sur ses quatorze ans, Jo' se pose beaucoup de questions sur le changement. Après le collège, que vont-ils devenir ? Ses seins commencent à s'arrondir, s'alourdir, son intérêt pour les garçons évolue, l'intérêt des garçons pour la nouvelle Joséphine mue également. Jo' n'est pas encore prête pour l'attrait sexuelle qu'elle suscite, le malaise la prend doucement jusqu'à ce que Corentin mette lourdement les pieds dans le plat et accuse Jo', en pleine classe, de séduire tous les garçons de l'école de manière inconvenante.

Jo' se sauve, de nouveau...

: le titre de Joséphine fait office à la fois d'introduction à la série et de présentation de la première héroïne.

Chacun écrit à la première personne, ajoutant parfois des moyens de consigner qui leur sont propres et leur ressemblent, les enregistrements vocaux sur l'appareil Mp3 pour Benoît par exemple.

Jo' nous parle du changement dans sa petite v
Commenter  J’apprécie          100
Neuf portraits d'adolescents à la veille de quitter le collège. Huit amis ont pris l'habitude d'emprunter le bus pour se rendre à l'école et partager des moments privilégiés. Ils y croisent quotidiennement une jeune file qui les intrigue. Ils décident de tenir à tour de rôle une sorte de journal pour se raconter. Les voix féminines et masculines s'entremêlent pour former au final une image de l'adolescence et de ses questions : rapports aux parents, à l'école, à son corps... choix d'une orientation professionnelle et sexuelle etc...

Le récit avance et nous offre à chaque fois un nouveau regard. Au final j'ai trouvé le livre très riche et dense et plutôt représentatif du monde de l'adolescence. Il n'y a pas de grands événements ni de véritable accroche mais une succession de petits faits du quotidien qui sonnent justes.
Commenter  J’apprécie          360
J'adore Florence Hinckel! Elle est magique et intense pour décrire les petits bobos de nos chers adolescents. Quatre garçons et quatre filles, ce sont 8 histoires de collégiens et un fil conducteur. Des personnages qui me rappelent ma jeunesse.
Florence Hinckel aborde avec tendresse et humour les petits tracas, leurs bourdes, la confiance en soi, les premiers émois amoureux, la quête d'identité, la relation si chaotique parent/ado, la maladie, le rapport à l'argent, la découverte du sexe, l'amour, leur sens de l'amitié, l'harcèlement scolaire....
Des passages trés drôles. Elle traite avec spontanéité la vision qu'ils ont de leur avenir.
La force des romans de Florence Hinckel ce sont ses évenements réalistes. On déguste son roman doudou doucement mais surement. Un plaisir pour les papilles livresques.
Chez Florence Hinckel ses romans jeunesses sont simples et efficaces. On en ressort avec le sourire et un trés beau message d'espoir. Un roman touchant, drole, émouvant.

Florence Hinckel c'est la valeur sure chez les adolescents.
Venez faire la connaissance du groupe : Joséphine, Sarah, Clothilde, Justine, Corentin, Medhi, Benoit et Dorian. Ils vous présenteront leur tableau de bord originale avec leur plus profondes pensées. Pas d'inquiétude pour se mélanger les personnages, chaque ado à sa propre personnalité. Fates connaissance avec leur amitié sincère.
Frais et divertissant. Un coup de coeur! Un roman doudou par excellence.

Demande spéciale à Florence Hinckel.... Une suite quelques années plus tard je dis OUI OUI OUI avec un grand S'IL VOUS PLAIT...!!!!
Commenter  J’apprécie          181
Un superbe roman sur l'adolescence.
La forme d'abord : un groupe d'amis qui décide de tenir un journal à seize mains mais non pas ensemble mais l'un après l'autre, chacun leur tour et sans qu'aucun ne lise la contribution des autres. Chacun aura à tenir un journal, sous la forme qu'il choisira pendant environ un mois avant de passer le relais. C'est le journal de la dernière année de collège, de leurs quinze ans, du groupe d'amis de la ligne 15 du bus.
le roman a donc huit narrateurs qui racontent sous une forme différente (journal intime, blog, lettres, enregistrement sonore, c'est original!) leur vie, leurs espoirs, leurs amours. On différencie très bien chaque protagoniste, sa voix, sa personnalité et chacun contribue, par touches impressionnistes au portrait de groupe d'ados français de nos jours. Chacun s'exprime différemment, à sa façon. L'auteure arrive à rendre chacun attachant.
Je craignais, à cause du titre, un roman des amours entre les différents protagonistes mais en fait, les thèmes abordés sont multiples : amour bien sûr mais aussi crainte de l'avenir, relations avec les parents et les autres, harcèlement, anorexie, rêve de mannequinat, homosexualité, différence, révoltes, nostalgie de l'enfance, deuil... Chacun des personnages a ses soucis, ses peurs, sa force. C'est tendre, magique et un véritable hymne à l'amitié et à l'adolescence.
J'ai particulièrement aimé les filles (évidemment) et surtout la dénonciation des stéréotypes féminins et des attentes sociales face aux filles.
Et en plus, cela se passe en France : cela m'a changé des rituels lycéens anglo-saxons et de leurs codes.
Bref, un coup de coeur!

A partir de 15 ans
Commenter  J’apprécie          100
Un roman pour adolescent c'est certain, mais qui finalement se lit avec plaisir par les adultes. "Quatre filles et quatre garçons" ont décidé d'écrire dans un journal un mois de leur vie d'étudiant en troisième, se passant ainsi ce journal à tour de rôle pour peut-être le lire un jour. Tout y passe : les premiers baisers, premiers amours, l'anorexie, la découverte de l'homosexualité, les parents sympas ou pas sympas, etc… L'amitié lie solidement ce groupe avec la classique question de savoir ce qu'elle deviendra au fil du temps, même si chacun est persuadé qu'ils resteront soudés toute la vie.
J'ai trouvé le style plaisant, sans abus du langage "jeune" qui aurait pu rendre ce livre "difficile" à lire pour des adultes
C'est un tour de force pour une auteure adulte de se replonger dans cette époque particulière de la vie qu'est l'adolescence et d'écrire avec justesse. Alors je ne sais pas si c'est réussi car cela fait bien longtemps que j'ai passé cet âge, mais j'ai trouvé que le texte sonnait bien. Peut-être l'auteur a-t-elle fait relire son roman à des jeunes avant de le publier ? Car il me semble que seuls les ados pourraient vraiment juger le contenu. Mais cette lecture pour un adulte permet de se replonger dans cette période et pourrait même aider certain(e)s à mieux comprendre leurs ados. du coup c'est un livre que l'on peut conseiller aux ados, aux parents d'ados, et finalement à tout le monde. Même si je dois l'avouer, je n'ai pas eu un intérêt pour tous les personnages, certains ayant moins "résonné" en moi, j'ai trouvé quelques passages un peu longs (plus de 700 pages c'est toujours un risque d'en faire un peu trop).
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Les dix bonnes résolutions que j'ai prises en début d'année :
1. Faire en sorte de toujours (TOUJOURS!) garder ma bande de copains.
2. Ne plus entortiller mes cheveux autour de mes doigts en classe (ça fait gourde).
3. M'entraîner à écrire mes textos plus vite.
4. Ne plus jamais pleurer sauf pour quelque chose de grave ou d'important.
5. Ne plus m'effondrer si j'ai une note en dessous de 15 sur 20.
6. Trouver un petit ami !
7. Ne plus penser à tuer mon petit frère.
8. Ne plus piquer le maquillage de maman (enfin, moins souvent).
9. Cesser de me regarder dans les vitrines des magasins pour voir si rien ne dépasse.
10. Continuer le carnet de bord de notre troisième, quand ce sera mon tour.
Commenter  J’apprécie          250
Ils me refusent peu de chose, d'abord parce que je n'en demande pas tant que ça, ensuite parce qu'ils savent que je suis "sage comme une image". Je le suis parce qu'on ne m'a jamais laissé la possibilité d'être autre chose. Quand j'étais petite, si je me mettais en colère, on me disait que j'étais affreuse et que j'avais un caractère de cochon. Si je contredisais mes parents ou quelque autre adulte que ce soit, on me disait insolente. Au mieux, on ne m'écoutait même pas. Lorsque ce sont mes frères qui se mettent en colère, on soupire d'aise : "Ah, ils savent ce qu'ils veulent!". S'ils affirment leur position, même contre des adultes, on est content de voir qu'ils sauront s'imposer dans la vie. On prend leur avis en compte et on discute avec eux.
Commenter  J’apprécie          70
Il a fallu trouver un ordre de passage. Allongés sur la plage, une de celles du milieu de la corniche, à se dorer au soleil, on a réfléchi. On avait étendu nos serviettes colorées en cercle, nos pieds au centre.
– Faut le jouer à la courte paille ! a lancé Corentin.
Résultat des courses : c'est moi qui ai tiré la plus petite. Voilà pourquoi je commence.
Dans l'ordre, suivront Benoît, Sarah, Dorian, Justine, Mehdi, Clotilde, puis Corentin.
– C'est drôle, quand même, a constaté Sarah, ça fait une fille, un garçon, une fille, un garçon...
Je trouvais que c'était bon signe. Signe que notre projet de journal à huit mains avait reçu la bénédiction du hasard.
Deux heures plus tard, le bus s'est arrêté devant nous. J'ai regardé le gros 15 inscrit sur l'écran lumineux qui surmontait le pare-brise de l'autobus.
Je me suis aperçue que c'était dans cette direction que nous allions tous les huit. Vers nos quinze ans.
Commenter  J’apprécie          50
Je l'avoue, j'ai effectivement suivi mentalement le déshabillage de Justine. Ce n'était pas mal du tout. Et, au moment que j'ai jugé opportun, et où, par bonheur, personne ne venait de pénétrer dans l'espace des douches, je suis sorti du vestiaire comme un diable de sa boîte, muni de mon téléphone portable. Je l'avais mis en position "appareil photo", bien entendu. Je me suis précipité pour monter sur la chaise. J'ai tendu le bras et je m'apprêtais à appuyer sur la touche, lorsque j'ai senti que quelqu'un agrippait à mon maillot de bain.

-Hé, petit voyou! Tu veux bien descendre de là!

Je me suis senti paniquer. C'était une maîtresse-nageuse qui m'avait repéré. Pour m'attraper, elle n'avait rien trouvé de mieux que de tirer sur mon slip de bain, qui descendait, descendait... J'ai lâché mon téléphone qui est allé se démembrer sur le carrelage, pour essayer de rattraper mon maillot des deux mains. C'est à ce moment-là que j'ai vu Bastoche à l'entrée des douches. Il ne s'était pas du tout mis en maillot, comme convenu. Il était habillé. Et surtout, il tenait son téléphone braqué vers moi...

-NON! ai-je hurlé."
Commenter  J’apprécie          20
Je me suis exclamée:
-Et si on tenait un carnet de bord ?
Ils m'ont tous regardée comme si je descendais du mammouth.
-Ben oui, ai-je expliqué, comme un carnet de voyage. Le journal de notre troisième. ça sera une sorte de témoignage qui nous rappellerait toute notre vie ce qui va nous arriver cette année. ça va nous obliger à rester proches. Et je suis sûre qu'on restera toujours amis.
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Florence Hinckel (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Florence Hinckel
Pour une lecture qui donne envie d'aller plus loin
autres livres classés : anorexieVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus



Lecteurs (474) Voir plus




{* *} .._..