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Trois minutes. Elliot est mort pendant trois minutes, le temps que les urgentistes le réaniment. L'homme s'est introduit dans la salle de bain de son ex épouse et a avalé un flacon de pilules pour mettre fin à ses jours. Il ne souhaite pas exprimer les raisons qui ont motivées son geste. Dans sa chambre d'hôpital, il sympathise avec une infirmière nommée Felicia. Elle le convie chez elle à sa sortie d'hôpital mais la situation va vite dégénérer quand il va rencontrer les amis de la jeune femme. Après l'expérience de la mort, l'ancien pasteur va devoir affronter de nouvelles péripéties, un véritable chemin de croix.
Si certaines scènes sont marquantes par leur violence, l'intrigue est relativement simple. le roman puise sa force dans la symbolique religieuse. Le livre débute par une résurrection. le chiffre trois, omniprésent dans le récit (un personnage est même surnommé « Three »), renvoie à la Trinité. Le méchant de l'histoire se nomme Stan (Satan ?) et considère que plus le péché est grand, plus le salut est formidable. La rédemption et la miséricorde sont au coeur du roman. Malgré cela, le résultat est décevant, quelque chose ne fonctionne pas dans « l'homme posthume ». Le roman m'a semblé inachevé et au final, sa principale qualité est d'être court.
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Comme toujours avec Jake Hinkson, il nous propose un roman court, simple et efficace.
Nous retrouvons aussi ses thèmes de prédilection, à savoir la religion, l'Arkansas, des destins qui basculent et une action haletante, pourtant c'est une nouvelle aventure à chaque fois.

Eliot est un ancien prêtre qui met fin à ses jours. Il échoue et se réveille à l'hôpital. Il se lie à l'infirmière du service des urgences présente lors de sa réanimation et il décide de s'engager avec elle dans un périple aussi inattendu que dangereux. Il était prêt à mourir donc plus rien ne lui fait peur.

L'action du livre se déroule sur quelques heures, pas de temps morts, c'est intense.
Les personnages sont forts et aux caractères bien trempés.
Ce roman récolte la moins bonne note parmi ceux d'Hinkson, pourtant, il est très bon.
Je suis à présent convaincue qu'ouvrir un roman d'Hinkson est un gage d'un bon moment de lecture.
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Jake Hinkson fait partie avec Benjamin Whitmer et S. Craig Zahler des auteurs qui ont ouvert la collection NeoNoir l'an dernier. Son Enfer de Church Street avait alors séduit et l'on attendait avec curiosité son deuxième roman.
Ce nouveau livre d'Hinkson résonne avec le premier. On est de nouveau à Little Rock, Arkansas, et là encore le personnage principal – que l'on peinerait à qualifier de héros – est un pasteur repenti qui va tremper dans une sale affaire. Elliot a tenté de se suicider et a presque réussi. Il est mort pendant trois minutes. Après cette expérience et un retour à la vie qu'il ne désire pas vraiment, il a tôt fait de se lier avec Felicia, l'infirmière. Sauf que Felicia est en affaires avec un trio aussi bête que dangereux constitué d'une paire de jumeaux – un muet inquiétant et un flic pourri – et de l'effrayant Stan the Man. Coincé mais sans plus rien à perdre, Elliot se trouve donc embringué dans le plan foireux de cette drôle d'équipe.
Il y a dans le personnage d'Elliot, suicidé raté mais déjà mort quelque chose d'incontestablement intéressant. Et la façon dont, comme un cadavre flottant, il se laisse porter par le courant jusqu'au moment où il va décider de prendre une autre direction et, d'une certaine manière, revenir à la vie est l'argument principal qui plaide en faveur du roman de Jake Hinkson.
Toutefois, les personnages qui évoluent autour de lui – à l'exception peut-être de l'étonnante fille du responsable de la décharge dont Elliot va avoir l'occasion de croiser le chemin – ont bien moins de relief et de complexité. Felicia, les jumeaux, Stan the Man, sont des archétypes de seconds rôles et de méchants tandis que l'histoire de braquage peine à tenir le livre, ce qui explique certainement sa relative brièveté (165 pages).
Bien fichu, proposant quelques scènes marquantes – on pense en particulier au passage dans la décharge ou au découpage de corps – L'homme posthume peine cependant à s'extraire du commun des romans noirs. Il n'y a certes pas de gros défauts, l'écriture est agréable et on lit cette histoire sans déplaisir, mais tout cela reste banal. Manque l'étincelle qui pourrait en faire un roman véritablement original. Une petite déception.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Une jolie étoile noire tatouée sur son poignet et les deux yeux bleus de l'infirmière, voilà ce qu'a vu Elliott avant de mourir.
Quelle pire façon de commencer sa journée qu'en mourant ?
C'est ce qu'on pourrait croire.
Mais non, pour Elliott la pire façon de commencer cette journée a été de revenir à la vie trois minutes après être mort.
Oui parce qu'il voulait mourir, il l'avait décidé, il avait choisi la mort plutôt que la vie.
Mais l'équipe des urgences de l'hôpital de Little Rock, Arkansas, a décidé qu'il devait vivre.
Alors Elliott va laisser son ancienne vie derrière lui, et dès qu'il va réussir à tenir debout, il va quitter l'hôpital en catimini, et c'est Felicia l'infirmière des urgences qui l'embarquera à son insu dans une histoire aux antipodes de la vie que le Revérend Elliott Stilling menait, lui le pasteur qui a tourné le dos à l'église.
C'est en compagnie des acolytes de Felicia, deux frères jumeaux dont l'un est muet et l'autre est un flic ripou, et de Stan the Man un chef de gang qui cite les versets de la Bible, qu'Elliott va connaitre la descente aux enfers.
Mais est-ce vraiment l'enfer pour Elliott ?
Avant de l'intégrer dans leur braquage, Felicia n'aurait-elle pas du prendre plus de renseignements sur Elliott et savoir pourquoi il a démissionné de sa charge de pasteur et a tenté de se suicider ?
L'enfer est pavé de bonnes intentions dit-on souvent, mais manifestement il l'est aussi de mauvaises actions.
Un bon roman noir, avec quelques scènes bien sanglantes et des personnages assez dingues, mais dangereusement dingues….
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Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, c'est ainsi que je voudrai qualifier le second roman que je lis de Jake Hinkson. L'action, comme dans son premier roman, se situe en Arkansas. Comme dans son premier roman, son héros est un ancien pasteur. Il a tenté de se suicider, il a presque réussi : il est mort pendant trois minutes. Revenu à la vie, par la grâce d'une infirmière à l'étoile noire prénommée Félicia – et non par celle d'une autre infirmière qui lui assène des vérités qu'il a lui-même asséner pendant des années, Eliot commence une nouvelle vie. Et, dans les pages d'un roman noir américain, cette nouvelle vie n'a rien à voir avec une quête de rédemption, plutôt vers une nouvelle chute – au sens propre comme au sens figuré.
D'ailleurs, sommes-nous encore dans notre monde ? Oui, si nous suivons la succession d'aventures sanglantes que vit Eliot. Ce n'est pas une main tendue qu'il l'aide à revenir à la vie, c'est un homme imprévisible, qu'aucun péché n'effraie, un homme qui a une interprétation très personnelle de la religion chrétienne – aux risques et périls de ceux qui côtoient sa route. Stan, dont le nom me rappelle une chanson d'Eminem, a tout de l'ange gardien déchu – celui qui emmène tout droit vers l'Enfer.
Sauf que l'Enfer, un Enfer personnel qu'il s'est construit lui-même, Eliot y est déjà. Son métier de pasteur – parce que c'est un métier, qui nécessité un vrai travail, une vraie maîtrise de la parole et des sermons, plus qu'une vocation dirait-on – ne l'a pas empêché d'y entrer, bien au contraire. En sortira-t-il ? Comment en sortira-t-il ? Ce roman n'apporte pas de réponse définitive, à chacun d'interpréter son intrigue et son dénouement.
Jake Hinkson : un auteur à suivre, définitivement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Je me suis précipitée en librairie pour la sortie du deuxième roman de Jake Hinkson dans la superbe collection Neo Noir des éditions Gallmeister, qu'en ai-je pensé ?

A mes yeux il y a deux parties dans ce livre. Une première partie un peu "simple" qui manque d'originalité et de profondeur et une deuxième partie vraiment géniale. Et je fais partie des lecteurs qui sont capables d'oublier les points mitigés pour me concentrer essentiellement sur ce que j'ai adoré. Alors vous êtes prêt ?

Passons de côté les personnages de Stan the Man qui est un méchant qui manque de charisme mais pas de cruauté, ou encore celui de Felicia qui était prometteur avant de tomber dans la caricature de femme perdue. Parlons plutôt des deux autres et excellents personnages et plus particulièrement d'un... Tout d'abord le personnage central Elliott : un jeune homme complètement déboussolé, prêt à mourir car il n'a plus aucune raison d'avancer. J'ai aimé sa volonté de ne pas juger autrui, de vouloir aider, d'aller au-delà de sa peur, c'est vers la deuxième partie du roman qui se révèle très intéressant.

En effet à part la question de savoir qui allait survivre à la fin de ce périple, je n'étais pas fascinée par le crime perpétré par la petite troupe. L'intérêt n'est pas là, il est de savoir ce qui a amené cet anti-héro à vouloir se suicider : c'est l'Homme posthume qui est mort trois minutes et revient à la vie mais que va t-il faire de cette deuxième chance ? A côté de lui arrive page 109 un petit bout de femme (d'adolescente plutôt) que je ne risque pas d'oublier...

Three à l'image de Wendy dans le roman Pike de Whitmer est vraiment le genre de personnages que j'ADORE dans les romans noirs américains. J'aurais aimé d'ailleurs qu'elle ait une place plus importante dans l'histoire ou alors je souhaite de tout mon coeur la revoir dans un autre roman de l'auteur. Dès que je rencontre un être littéraire comme Three je suis sous le charme et rien que pour cette adolescente ce roman noir mérite d'être lu !

En définitive, avec un personnage comme Three et une fin comme celle que nous réserve Jake Hinkson, je conseille ce livre pour les mordus du genre !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Petit, mais musclé. Des cadavres à la pelle. Des durs, des tatoués, des demeurés, des corrompus et bien sûr une belle traitresse. Ça finira mal, forcément mal pour le plus grand bonheur du lecteur. Un polar à l'ancienne dans le monde de dingues d'aujourd'hui.
Tarentinesque. Hats off! Hinkson.
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L'histoire est très enlevée: j'ai lu le livre rapidement, car j'ai été très pris par les péripéties.
Bien que l'histoire soit désespérée (cf titre) l'humour est présent : "pendant que les jumeaux synchronisaient leurs tics..."

A lire...
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Je n'étais pas très fana de ce roman (sans doute parce les relations entre les personnages sont glauques) , mais je dois avouer que la fin m'a scotchée, j'ai relu 2 fois le dernier chapitre ! Je me doutais qu'une surprise serait révélée, puisque dès le début on se demande ce qui a bien pu arriver à cet ancien pasteur pour faire une tentative de suicide, mais je n'étais pas préparée à un tel dénouement !
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Une chose est sûre quand tu bouffes un Jake Hinkson c'est que tu dois t'attendre à ce que le petit personnel de Dieu s'en prenne plein la gueule. (cf. L'Enfer de Church Street, un polar noir qui dépote comme il faut).

Cette fois-ci un pasteur, fraîchement ressuscité après qu'il a voulu en finir avec la vie, se retrouve embrigadé dans un plan foireux à coups de cachetons à refourguer, épaulée d'une jolie fille tatouée, d'un gourou aux cheveux rouges et de jumeaux un peu fâché avec la géméllité.

Niveau scénar' dit comme ça, on se dit que c'est du tout cuit, le thème de la Rédemption déjà vue mais là où je t'arrête tout de suite, c'est que l'histoire du pasteur te vient petit à petit, toujours en respectant ce côté brumeux, rendant l'employé divin quasiment neurasthénique. Un peu comme Slevin tu vois ? du moins dans les faits. Dans sa tête ça bouillonne, ça stresse, ça a des pulsions et t'as intérêt à protéger la petite peau que y'a à coté de tes ongles parce que m'est avis que tu vas bouffer de la chair vu la petite pression que ce polar envoie.

C'est sombre, court, efficace, avec quelques réflexions sur la religion qui sont loin d'être idiotes.

Pas d'surprise pour moi, c'est VALIDÉ !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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