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EAN : 9782351782156
320 pages
Gallmeister (02/05/2019)
3.91/5   214 notes
Résumé :
Pasteur respecté d’une petite ville de l’Arkansas, Richard Weatherford n’en est pas moins simple mortel, avec ses secrets et ses faiblesses. Car Richard a fauté avec un jeune homme, Gary. Alors le coup de fil qu’il reçoit à cinq heures du matin ne présage rien de bon : le silence de Gary lui coûtera 30 000$, sinon Richard devra dire adieu à sa réputation et – surtout – à sa femme Penny et à leurs cinq enfants qui jamais ne supporteront un tel scandale. Prêt à tout p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une histoire de pasteur .
Il semblerait que Jake Hinkson en fasse une spécialité . En effet , la lecture de sa bio pourrait donner à penser : aurait-il quelques comptes à régler ?
C'est le troisième roman que je lis de cet auteur et à chaque fois , les hommes d'église nourrissent des fictions bien décoiffantes !

Et cette fois , on part pour l'Arkansas où officie Frère Richard Weatherford , marié et père de famille drapé d'une respectabilité qui pourrait bien être mise à mal .
Des ouailles diaboliques vont l'entraîner dans le péché ! ...diantre !

Voilà qui va animer une petite ville d'Amérique profonde si bien pensante qui , sous le joug de la religion , affiche ses idées pro Trump sur ses pelouses .
Et puis , si petits trafic il y a , on les tolère bien cachés . L'important est de sauver les apparences .
Mais , Frère Richard va en peu de temps se retrouver dans l'oeil d'un cyclone et le suspense est entretenu par sa maîtrise et sa froideur .
Machiavélique le berger .

Alors , je dirais que c'est ce personnage principal qui mène le roman .
Mais , tour à tour , les autres héros amènent du corps au récit . Bien des thèmes sont abordés : la famille , le couple , la sexualité , la politique , la religion , les problèmes existentiels etc ...
Ce polar est aussi un roman social ; une photo réaliste d'une société en souffrance qui a perdu ses repères . Beaucoup d'introspection et de remises en cause , de grincements .

Mais , malgré la noirceur , le ton est léger , enlevé et souvent drôle . Belle maîtrise de la narration et de la traduction que l'on doit à Sophie Aslanides .
Voici donc mon favori avec " L'Enfer de Church Street " . Mais j'ai aussi bien aimé " Sans lendemain " .

Très bon moment de lecture et merci à l'amie Stockard qui , par son billet , m'a irrésistiblement ramenée vers cet auteur .


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Frère Richard Weatherford est pasteur dans une petite ville de l'Arkansas, marié, cinq gosses, bien sous tout rapport. Sauf que… (Car sinon le roman de Jake Hinkson serait aussi passionnant que le bottin de la Picardie)… Sauf que ce cher pasteur a un secret qui risque de lui couter 30000 dollars s'il ne veut pas qu'il soit révélé et ainsi, voir sa réputation s'envoler vers les derniers cercles de l'enfer et sa petite vie tranquille céder la place à un lynchage en place publique par la vindicte populaire.
La morale de cette histoire est inattendue et les voies du Seigneur sont effectivement impénétrables. « Au nom du bien » est un bon roman à la construction originale et dont la lecture est vraiment plaisante.
Traduction limpide de Sophie Aslanides
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Trente mille dollars. C'est le prix que doit payer Richard Weatherford, pasteur de la petite communauté de Stock, Arkansas, pour faire taire son ex-amant et dissimuler aux yeux de ses paroissiens d'abord, à ceux de son épouse et de ses enfants ensuite, sa liaison homosexuelle. Sauf que ces trente mille dollars, bien entendu, Richard Weatherford ne les a pas et qu'il ne pourra pas se les procurer légalement sans susciter des questions embarrassantes.

Dans cette petite communauté conservatrice et bien pensante tentée par le vote en faveur de Donald Trump (nous sommes en 2016), où l'Eglise et la stricte observance des dogmes chrétiens occupent une place considérable, où les plaisirs profanes sont suspects et où l'alcool même est interdit, un pasteur adultère, et de surcroît homosexuel, serait du plus mauvais effet…

S'ensuit un enchaînement implacable de chantages, de fausses promesses et de manigances au sein desquels s'emballe ce récit choral où une poignée de personnages se révèlent prêts à tout - et surtout au pire - pour préserver les apparences ou s'acheter à n'importe quel prix une vie meilleure.

Jake Hinkson est le fils d'un pasteur baptiste, ce qui - pour des raisons qui lui appartiennent - est apparemment à l'origine d'un traumatisme et d'une véritable haine contre l'Eglise protestante qui, de roman en roman, nourrissent toute son oeuvre. Avec "Au nom du bien" il s'en donne ici à coeur joie dans ce procès résolument à charge contre une communauté religieuse et une foi qui ne signifient rien d'autre à ses yeux qu'hypocrisie, faux-semblants et accommodements en tous genres afin que soit préservé aux yeux de tous l'honneur de l'Eglise et de ses représentants.

J'ai lu avec un certain plaisir ce roman bien construit, à mi-chemin de l'étude de moeurs et du thriller, qui ménage savamment ses effets et élabore pas à pas et avec talent son intrigue ; une intrigue qui, au fil des pages, gagne en noirceur jusqu'à un dénouement plein de cynisme où "au nom du bien" s'exprime en toute impunité ce que l'on peut trouver de pire dans l'âme humaine. Mais je n'ai pas été réellement convaincue par ce roman : trop de parti-pris, trop de règlements de compte personnels, peut-être, et des personnages caricaturaux auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher.

Une lecture agréable, distrayante. Sans plus.

[Challenge Multi-Défis 2020]
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Richard Weatherford est un pasteur aimé, respecté, dans un trou à rats de l'Arkansas. Très investi dans la lutte pour la prohibition de l'alcool. Ses voisins, qui ont planté dans leur jardin la même pancarte que lui, «Pas d'alcool dans le comté de van Buren», lui font de chaleureux signes de connivence, pouces dressés.
Mais voilà, Gary - «un pion du diable»-, avec qui Frère Weatherford a eu une relation marquée du sceau infâme du péché, veut monnayer son silence.
Au nom du bien (étant entendu que le bien suprême c'est de sauver sa réputation) jusqu'où ira le bon Pasteur?
En tout cas, pour faire éclater la vaste supercherie, l'escroquerie monumentale d'une pratique religieuse qui ne se préoccupe que des apparences, Jake Hinkson, lui, n'y va pas avec le dos de la cuillère.
Ça aurait dû être réjouissant.
Mais ce n'est pas une grande réussite à mes yeux, ça sent le règlement de comptes (avec son père qui était diacre? avec l'Église pentecôtiste ultra-orthodoxe qu'il a un temps fréquentée? avec l'Arkansas, dont il est originaire et qui a nourri ses cauchemars durant des années après son départ?), ou du moins le roman qui tient avant tout à faire passer son message sans trop s'occuper de subtilités littéraires. Il en fait trop, je n'y ai pas vraiment cru, je n'ai pas trouvé ça très habilement amené. Ça aurait pu être beaucoup plus malin, avec plus de retournements de situation surprenants.
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Encore un très bon roman noir découvert grâce aux billets de Babelio !
Richard, pasteur dans l'Arkansas, est réveillé par un coup de fil en pleine nuit : le jeune Gary, avec lequel il a eu une aventure homosexuelle, lui demande 30,000 dollars avant ce soir sinon il révèlera leur liaison.
Seule solution pour Richard, trouver cet argent discrètement, en faisant lui aussi pression sur un de ses paroissiens.
La seule boussole de Richard est d'éviter le scandale et surtout que sa femme et ses cinq enfants ne se doutent de rien, et pour cela il n'hésitera pas à employer tous les moyens, même les moins...catholiques (si l'on peut dire cela d'un pasteur !)

Le roman est construit sous une forme chorale, et l'on entre peu à peu dans la tête de chacun des protagonistes.
Les motivations des uns et des autres sont simples : gagner le plus d'argent possible pour les uns, éviter à tout prix le scandale pour...l'autre !
Cela donne un roman rythmé (tout se passe en 24 heures) , jouissif, féroce, témoin d'une communauté protestante hypocrite, basée sur l'apparence, et surtout pas sur l'amour des uns et des autres !
A lire d'urgence si on apprécie la noirceur et le cynisme...en littérature bien sûr ;-) (la chute est excellente !!)
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critiques presse (1)
Telerama
30 juillet 2019
Admirateur de Flannery O’Connor et de Jim Thompson, Hinkson livre un texte polyphonique, radicalement noir, portrait au tranchoir d’une petite communauté étouffante, prisonnière de valeurs hypocrites et d’une morale d’un autre âge.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
- Papa, comment c'est possible qu'il y ait des gens qui pensent qu'on descend des singes ?
- Je ne sais, mon fils. Hitler a dit que si on veut que les gens croient un mensonge, il suffit de le répéter sans arrêt. Les anticléricaux ne cessent de répéter leur discours sur l'évolution et les gens l'acceptent sans le remettre en question. Ils entendent des hommes instruits avec des diplômes impressionnants qui pérorent sur les singes, les fossiles, que sais-je d'autre, et ils se disent : "Bon, je n'y comprends rien, mais je suppose que ça doit être vrai si ces types intelligents le croient."
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J'ai travaillé avec une thérapeute pendant un moment. Je lui ai raconté que c'était juste devenu trop pour moi. La vie. Vivre. Me promener en étant une personne avec un nom et une identité. À un certain moment, c'était juste devenu absurde pour moi. Pourquoi ai-je un nom ? Une série de petites lettres qui vont sur les papiers, les formulaires ? Pourquoi ça me définit ? Derrière toutes ces conneries, on n'est qu'un animal qui respire, qui mange, qui chie, qui baise, et qui crève.
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Photographié sous le bon angle – comme cela a été le cas pour la photo officielle sur le site web de l'église –, j'ai beaucoup de charme. Mais si l'angle est défavorable, on dirait que mon visage a été assemblé à partir de pièces détachées. Mes oreilles sont un peu décollées, mon nez est disproportionné par rapport à mes joues et les lèvres sont un peu trop épaisses en proportion de ma mâchoire.
Voilà à quoi je ressemble ce matin, pas tant un visage façonné par Dieu qu'une espèce d'accident de la génétique.
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Johnny a embarqué Matthew et Mary dans un débat ridicule sur les superhéros. Il adore faire cela, défier l'autorité de ses grands frère et soeur. Si je comprends bien ce qui est en train de se passer, Johnny et Matthew soutiennent que Batman pourrait battre Wonder Woman parce qu'il est mieux entraîné. Mary répond que Wonder Woman est une Amazone et qu'elle s'entraîne donc depuis des milliers d'années. Quand elle ajoute que Wonder Woman a assez de force pour perforer la poitrine de Batman d'un coup de poing, ils éclatent tous de rire.
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- Bien sûr que non, bien sûr que non, mais le problème n'est pas l'intention. Il y a des choses que nous n'avons pas l'intention de faire, des souffrances que nous n'avons pas l'intention de causer, mais si les gens les prennent de cette façon, eh bien, nos intentions n'ont pas vraiment d'importance parce que les dégâts sont déjà faits.
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Videos de Jake Hinkson (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jake Hinkson
Jake Hinkson vous parle de L'Enfer de Chruch Street, lauréat du Prix TOTEM des jeunes libraires 2022. Merci à tous d'avoir été aussi nombreux à participer à ce prix !
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