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sur 196 notes
‘ia ora na ! Les vacances approchent à grand pas : mes lectures fleurent bon le monoï, vous sentez ?! L'arbre à pain est le premier tome des Chroniques de Tahiti qui, pour l'instant, en comptent trois. Ouvrir ce livre, c'est prendre un aller simple pour cette île avec la quasi-certitude de ne plus vouloir la quitter. Il nous offre un récit parlé, comme si Célestine Hitiura Vaite vous causait entre amies en pareu et vous racontait la vie quotidienne trépidante de Matarena, vahine (le premier qui dit c'est gonflé sort avec un coup de pied au fesses^^) qui va peut-être se marier avec son tane. Peut-être ? Comment ça, peut-être ? Vous le découvrirez en écoutant l'histoire de Matarena et, par la même occasion, celle de toute la famille et des habitants du coin car les liens sociaux y sont très forts. L'histoire principale se constitue des anecdotes qui arrivent à Matarena aujourd'hui et lui donne l'occasion de nous raconter aussi son passé, la vie de son entourage, la vie sur l'île.

Chaque personnage est attachiant et les récits qui les entourent sont truculents à souhait. Les us et coutumes ainsi que la musicalité de la langue y sont tellement savoureuses que nous ne pouvons faire autrement que d'être sur cette île avec ses personnages hauts en couleurs : L'auteure dissémine en effet dans son histoire le vocabulaire local mais aussi la façon de parler et les tournures de phrases typiques qui cliquettent doux à nos oreilles. Une lecture chaude, nonchalante, une petite douceur d'été à savourer dans son hamac, bercée entre deux pins épicés odorants et voilée d'un pareu, une fleur de tiare dans les cheveux, fiu d'avoir surfé toute la matinée et attendant que le mah'a soit servi. Il y a une dizaine d'années j'avais pas mal aimé les Chroniques de San Francisco, très citadines ; plus récemment j'avais adoré le court roman très poétique Moana blues, qui m'avait donné envie de lire de nouvelles histoires sur la Polynésie. C'est désormais chose faite, et si vous avez d'autres conseils de lecture sur le thème, je prends aussi ! En résumé : Casse pas la tête, lis ça pendant les vacances et tu oublieras de rentrer comme dans la pub Fram ;-) Et fais marcher radio-cocotier pour faire passer à ton voisin !
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Délicieux roman..

Premier tome d'une trilogie consacrée au quotidien d'une famille tahitienne, habitant un quartier populaire, portée par la voix de Materena, mère de trois enfants, trente ans environ, vivant en concubinage avec Pito. Et c'est qu'elle l'aime son Pito ! Il y a peu , il l'a demandée en mariage. Mais est-ce que ça compte, car il venait de regarder un match de foot à la télé, il était sérieusement imbibé d'Hinano ( la bière locale) et il ne s'en souvenait pas au réveil ... Mais Materena, elle elle y pense nuit et jour, ayant dans la foulée, pris un crédit pour son cadeau de mariage, avec de l'argent qu'elle n'a pas...

Résistant à le dire à ses proches (à cause de "radio cocotier") elle fulmine, elle cogite. C'est ce qui sert de colonne vertébrale au roman, cette demande en mariage, ce qu'elle se retient d'annoncer à chaque fois qu'elle sort de chez elle et qu'elle croise un cousin ou une tante. C'est que Materena connaît beaucoup de monde à Papeete ( prononcez: papé-été) . Chaque rencontre fournit à l'auteur, une anecdote triste ou gaie, toujours racontée sur le même ton. le vocabulaire est simple, les tournures de phrases, locales, mais quelle efficacité dans cette simplicité apparente ! Combien de sujets elle aborde avec humour et l'air de ne pas y toucher, de ne pas rentrer en profondeur ! Poignante cette histoire d'adoption à l'insu du plein gré ...Poignante, cette gamine, livrée à elle-même en plein Papeete, parce que sa mère est morte, ou cette fille enceinte , avec le futur père reparti en France sans rien savoir. D'ailleurs quand on lit ces petites tranches de vie, c'est fou le malheur apporté l'air de rien par les farani ( les français ...).

Et tout cet argent qui manque, car Materena est loin d être aisée, elle est ,comme elle aime à le souligner : femme de ménage " professionnelle" et son mari ouvrier. Mais pourtant, ils donnent. A Tahiti, on n'a pas le choix, ce qui est à toi, est à la famille, et ils peuvent venir se servir quand ils veulent...

Et quand on n'a pas d'argent, quoi de mieux , qu'un jardin, où cueillir le "uru", le fruit à pain, (base de l'alimentation , un peu comme la pomme de terre chez nous), d'où le titre " L'arbre à pain". D'ailleurs, à Tahiti, il est courant de tout avoir dans son jardin, avocatier, manguier, citronnier, bananier etc... Y'a qu'à tendre la main !

Haute en couleur, cette fresque n'a pas sa pareille pour décrire une vie locale, ultra dépaysante pour nous, français de la métropole. Usant de mots tahitiens pour mieux nous imprégner de sa culture ( un glossaire est à disposition à la fin du livre..), l'auteur nous immerge , et l'on comprend nos différences, et on comprend nos ressemblances . On se délecte de tous ces mots, tous ces "R" qu'il nous faut rouler dans notre bouche un peu comme des "L" .

On se délecte de l'humour, ah cette leçon sur l'indépendance donnée par la mère de Materena

Quand à moi, je vais petit à petit , en douceur me détacher de Materena, repartir en France, 22h me sépare encore de chez moi, 12 heures de décalage horaire, ça douille...

On s'attache à Materena, vous verrez ! Comment ça , elle n'existe pas ? J'aurai juré que ... Elle est si bien décrite, si réelle.

Cette nuit, j'ai rêvé que je retournais à Tahiti. Et en attendant, le tome 2 est sorti " Frangipanier" qu'il s'appelle... Rien qu'avec ce titre, je suis déjà ailleurs !;-)







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Savoureux.... Ah ! la magie des livres qui vous permet de vous installer un moment dans la banlieue (déshéritée certes) de Papeete ! Tahiti.... Vue de métropole, rien que le nom fait rêver.... Tahiti.......
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On suit l'héroïne, Materena, sa famille présente, chaleureuse peut-être envahissante. On découvre ses envies, ses projets, sa vie au quotidien. Une trame centrale autour d'elle et chaque chapitre qui s'intéresse à des pans de vie locaux.
Rien de trépident, juste la vie qui s'écoule avec ses petites joies, ses désappointements, ses soucis, ses bonheurs.... Et puis ce français de l'à-bas, ces mots, ces tournures de phrase, j'aime, j'aime beaucoup !
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En fait j'ai tellement aimé ce livre que je suis repassée par la librairie et j'ai acheté le tome 2, déçue d'apprendre qu'il me faudra patienter un peu pour le tome 3.
Un doux plaisir, un beau voyage !
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Il est bon de sortir de ses sentiers battus et d'aller respirer l'air du grand large. Et quoi de plus proche et d'en même temps plus dépaysant que la Polynésie Française !

Celestine Hitiura Vaite nous offre une totale immersion dans la vie quotidienne des Polynésiens. On se sent comme invité chez l'habitant, on nous offre un pe'ue pour dormir, un peu de ma'a pour nous restaurer et on nous raconte les histoires du coin.

Car ce livre est avant tout un recueil de petites histoires, celles de la cousine qui change de copain toutes les semaines, celle de ce cousin qui a rejoint la capitale Papeete en pensant faire fortune et retourner sur sa petite île avec l'argent pour acheter un bateau, celle de cette autre cousine (la famille ne semble pas avoir de limites) qui n'a pas pu vraiment choisir le prénom de son fils... Chaque chapitre est un nouveau conte, qui semble parfois invraisemblable mais nous révèle une nouvelle facette du patchwork global de ce territoire, comme un joli tifaifai à poser sur son lit.

On pourrait se lasser de cet enchaînement mais il y a quand même un fil conducteur, la petite famille de Materena. Elle est au centre de tout avec son mari Pito et ses trois enfants. Enfin, pas vraiment son mari et c'est là tout le souci, même s'il vient de lui demander de l'épouser quand il est rentré ivre hier. Cette préoccupation du mariage occupe tout le livre et reste en même temps en toile de fond. Materena n'est pas la plus expansive, ni la plus importante, ni la plus exceptionnelle des cousines... mais c'est chez elle que nous habitons... Alors on finit par mieux la connaître que les autres, par nous attacher à sa simplicité, à son honnêteté, à sa patience, à son courage. Les femmes n'ont pas la vie facile à Tahiti...et les hommes non plus. Beaucoup de chômage, des rêves modestes, un nouveau lit, une armoire, autre chose à manger que toujours les fruits de l'arbre à pain...

Le style de l'auteure est tout en langueur, dans le rythme de cette société qui n'a que le temps de prendre son temps, un de ses seuls luxes. On passe d'un chapitre à l'autre comme le long d'un long fil tendu, avec la fin de chaque chapitre qui influence le début de l'autre. Quasiment tous les sujets sont abordés et toujours avec plein d'humour, les relations familiales, la religion, le rapport à l'homme blanc colonisateur venu bouleverser la société en apportant des rêves qui n'avaient pas effleuré les locaux auparavant, ces hommes et ces femmes blanches qui sont aussi pour beaucoup l'objectif à séduire pour s'enfuir loin et revenir plein de fierté après avoir réussi, tout ça pour que les autres nous traitent de fa'a'oru. On parle aussi religion, traditions, éducation, politique mais sans jamais réellement se disputer trop longtemps, sauf peut-être quand le mouvement indépendantiste parvient à enflammer les esprits.

Bref, un très joli voyage où nous emmène ce livre, un voyage où on a envie de se laisser porter par la première, la deuxième, la troisième vague, à l'heure où ce mot si doux prend de nos jours des accents si terribles !

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Un très joli roman que j'ai lu le sourire aux lèvres!
Faisons escale à Tahiti pour rencontrer Materena et sa famille : Pito son conjoint, qu'elle rêve de voir la demander en mariage, ses trois enfants, sa mère, sa belle-mère et ses nombreuses cousines.
De petits chapitres nous narrent différentes anecdotes de la vie quotidienne, entre rêve d'avenir, contes et légendes polynésiens, disputes conjugales ou détournement d'objet! avec un fil conducteur : la demande en mariage.
Un roman très frais, léger, plein de bonne humeur et des personnages auxquels on s'attache immanquablement.
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Premier tome de cette chronique tahitienne qui en compte trois. Nous faisons la connaissance de la sympathique Materena, mère de trois enfants et femme de ménage " professionnelle " et de son
"tane" ( compagnon) Pito. J'ai moins accroché au personnage, il m'a souvent agacé par son comportement : macho, fainéant et souvent moqueur.

L'histoire n'est pas linéaire, chaque chapitre raconte une anecdote cocasse ou pas, avec en filigrane le mariage hypothétique de Materena.

J'ai fait un agréable voyage à Tahiti, apprecier les effluves du Monoi et profiter du soleil.

Mais, sous le vernis des paysages paradisiaques, en grattant un peu, on se rend compte que tout n'est pas si rose là bas ( le désoeuvrement dû au chômage, les femmes se retrouvent souvent seules avec les enfants, l'alcoolisme, l'homosexualité mal accepté ...).

Une chouette lecture.
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Materena rêve, son Pito, l'homme de sa vie a parlé mariage. Il l' a dit comme ça en passant un soir ou encore une fois il était bien alcoolisé. Doit-elle y croire ou non c'est bien le dilemme de Matrerena. Si Pito a su lui faire trois enfants, si il sait s'appuyer sur elle, il a plus de mal à lui passer la bague au doigt. C'est en suivant les "presque" préparatifs de mariage de Materena que l'on découvre la vie ordinaire à Papeete.

On va y croiser du monde, beaucoup de monde, les tantes, les cousines, les frères et les soeurs des uns et des autres forment une toile d'araignée chaleureuse et étouffante, à mon goût. Ce que dit l'un, ce que fait l'autre, ce qui peut se dire, ce que l'on ne regarde pas, tout un ensemble de règles de savoir vivre qui anime chacun des courts chapitres qui se présentent comme...une chronique quotidienne.

Souriant et léger mais pas seulement, l'auteure évoque discrètement, sans en faire une thèse, la place des femmes, leurs rapports aux hommes et d'autres sujets.

C'est un livre au charme indéniable qui nous transporte à l'autre bout du monde et nous fait découvrir une vie tahitienne loin des images stéréotypées des vahinées lascives sur des plages blanches bordées de cocotiers.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Pour Noël, une amie chère m'a offert un paréo bariolé, de la chaleur, des cocotiers et de l'exotisme grâce aux savoureuses « chroniques de Tahiti tome 1 ». M'évader sous l'arbre à pain tandis que la nuit et le froid guettent derrière la fenêtre, c'est effectivement une excellente idée.
Avide de péripéties, j'ai eu un peu de mal avec le début du livre. L'appareil romanesque est très ténu et il s'agit, de manière même pas dissimulée, d'enrober rapidement de savoureuses histoires locales d'une trame narrative autour du personnage haut en couleurs de Materena. Ainsi chacune de ses pérégrinations vaut un chapitre et se trouve être le prétexte à raconter telle ou telle anecdote. le livre progresse donc assez lentement et de manière décousue. Toutefois, une fois que l'on a renoncé à de trépidantes aventures et qu'on se glisse tranquillement dans cette succession cocasse de micro événements, on savoure avec grand plaisir l'indolence des personnages, leur caractère bien trempé et tous les petits faits vrais qui donnent aux scènes évoquées une indéniable couleur locale.
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Oui l'arbre à pain ça existe. Imaginez-vous un arbre. et dessinez-le. Avec un tronc, des branches, des feuilles. Avec des baguettes et des flûtes dedans, au bout des branches.
Okay, l'arbre à pain c'est pas ça. Mais Loana raconte à sa fille Materena et à Moana son petit-fils, l'histoire de la noix de coco. Alors laissez-moi vous raconter à ma façon l'histoire de l'arbre à pain.
L'arbre à pain, donc, de Lauriana, il est comme j'ai dit, avec des baguettes et des flûtes. Ce qui fait que Lauriana, elle n'a pas besoin de prendre le truck pour aller acheter son pain à la boulangerie. Elle n'a qu'à tendre la main dans son jardin. Et si elle veut, allez disons, un hot-dog, pas besoin d'aller au snack, il suffit de tendre la main vers l'arbre à saucisse, le saucissier, dit aussi : salcissianus canis. Et si elle veut une flûte pour souffler dedans, et des baguettes pour jouer de la batterie, elle peut aussi, grâce à l'arbre à pain.
Non vraiment, c'est très pratique quand on trouve ce qu'on aime dans son jardin, des hibiscus pour mettre dans les cheveux, des papillons aussi ( comestibles paraît-il). du manioc aussi beaucoup, des papayes vertes ...
Pardon, je m'égare là, je ne suis plus à Tahiti je crois bien ni même dans ma tête mais je suis en Nouvelle-Calédonie. Des fois, j'oublie où je suis puis je me rappelle. Mais c'est facile de se perdre et de se confondre car il y a beaucoup de polynésiens et de wallisiens en Nouvelle-Calédonie, alors on a l'impression de déjà les connaître un peu... Et puis, il faut dire que Lauriana, elle a déjà rencontré des femmes comme Loana et Materena même si elle n'est pas encore allée à Tahiti. En plus, en tribu, la vie quotidienne, c'est la même que dans ce livre en fait ... Tout pareil, les mamans sont femmes de ménage professionnelles, assez souvent, et les hommes sont souvent à la station-essence en train de boire de la bière, de la Hinano des fois, ou de la bière locale, la Manta. Ou ils travaillent dur, jusqu'à la paye et après ils retournent boire de la bière.
Et les femmes adorent les chansons d'amour, et les hommes adorent le reggae. Moi je suis une femme qui adore le reggaee, mais les clichés dans ce livre ne m'ont pas dérangée.
Et puis, je dois bien reconnaître même si je fais ma dure des fois, qu'il m'arrive d'écouter sur un malentendu des chansons d'amour ou de tomber par inadvertance pour la dixième fois sur des films d'amour, comme Dirty Dancing par exemple. Sans faire exprès, bien évidemment, même si c'est moi qui lance le film dans l'espoir qu'un jour, mon Pito à moi regarde le film avec moi. Mais il s'endort à chaque fois. GROUMPH ! Il croit que je mets le film pour moi mais c'est pour lui que je le mets en fait ... Mais beaucoup pour moi aussi. Okay. Par contre, il m'arrive jamais de lire de la chick-litt. Ce livre-là, je me disais que ça n'allait peut-être pas me plaire du coup mais je dois bien reconnaître qu'il n'est pas mal du tout, que ce n'est pas une romance à la sauce commerciale, qu'il est amusant, très dépaysant (même d'ici), très local, très sympa. le glossaire à la fin il est top d'ailleurs, ça permet d'avoir pas mal d'expressions typiquement tahitiennes, à ressortir à l'occaz' ! Même dans un dîner parisien, ça peut le faire ( sisi).

Bref, laissez-vous séduire par Materena, même si vous ne comptez pas vous marier avec elle ( moi je vais me marier avec elle je crois bien, en tout cas repartir sur un deuxième tome un de ces jours). Car Materena porte à merveille son prénom. Car elle est l'alma mater, la mère nourricière, qui saura vous sustenter de l''uru, le fruit de l'arbre à pain, dès que vous tendrez la main vers ce livre.
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"Materena ! gueule Pito en vacillant sur le seuil. Ahhh, Materena, bafouille-t-il maintenant, les yeux rouges, les jambes molles. Épou-pouse-moi, Materena."
Ça, c'est stylé comme demande en mariage, vous avouerez.
Un peu de contexte : nous sommes dans la banlieue de Papeete, Pito rentre à la maison bourré (vous l'aviez deviné). Materena et lui vivent ensemble depuis 13 ans et ont trois enfants déjà grands.
Et pourtant, ça va la faire rêver, Materena : moitié pour la respectabilité (l'alliance, le "Madame Tehana"), moitié pour la preuve d'amour... C'est une grande sentimentale.
Le fil conducteur de ces chroniques polynésiennes, c'est donc la préparation du mariage par la seule Materena et dans le plus grand secret ; parce que sinon, "Radio-Cocotier"... tout le monde va en parler, alors que le futur époux, lui, a déjà oublié sa promesse d'ivrogne.
Dans chacun de ces courts chapitres on la voit donc rencontrer dans le quartier de nombreux membres de la famille élargie. Dans des conversations savoureuses, pleines d'humour et joliment ponctuées de mots polynésiens, elle tâte le terrain pour connaître le prix d'un lit king size, d'un gâteau de mariage, d'une DJ pour la soirée... et savoir qui pourrait l'aider à financer tout cela. Car la solidarité familiale, c'est la seule chose qui permet de tenir.
Et ce faisant, l'autrice nous dépeint un tableau, loin d'être idyllique, de la vie à Papeete : pauvreté, électricité coupée et courses minimum ; hommes oisifs buvant des bières toute la journée tandis que les femmes s'échinent à maintenir la maison propre, des repas sur la table, leur dignité.
J'ai été étonnée de lire que L'arbre à pain serait un "feel-good book". Certes, il est écrit avec drôlerie et légèreté, mais pour ma part, en tant que métropolitaine, il m'a plutôt fait sentir mal en décrivant l'injustice sociale et la déculturation qui règnent... grâce à la France.
Traduction réussie d'Henri Theureau.
Challenge Globe-Trotter (COM : Polynésie)
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