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Critique de RosenDero


Jamère, héros et narrateur, fils militaire d'un nouveau noble, retrace son existence (de manière chronologique) et évoque plusieurs points clés de son enfance : sa rencontre avec la magie des plaines, les premières évocations de la peste de l'est, son apprentissage auprès d'un guerrier nomade et le changement insidieux qu'il entraine en lui, sa majorité, sa situation "amoureuse", son entrée et ses premiers temps dans l'école d'officiers qu'il fréquente.

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Mon premier Hobb, et j'ai trouvé ça très fluide, très facilement lisible, avec un vocabulaire parfois recherché, assez plaisant. On rentre bien dans ce monde imaginaire où certains métaux ont le pouvoir de détruire la magie, où la ségrégation se fait entre gens "civilisés" et "nomades" voire, de manière plus sournoise, entre nouveaux nobles et nobles de souche, où le libre arbitre est muselé par un dogme religieux et le poids des traditions (tiens, que se passe-t-il lorsqu'un N-ième fils meurt dans son jeune âge? prive-t-on la famille d'un prêtre, d'un soldat ou d'un héritier ?), où la nature paie un lourd tribut face aux actions de certains hommes qui ont cessé de la révérer.

Les thèmes évoqués sont forts et on ne peut s'empêcher de voir des parallèles directs avec notre monde, hors de la fantasy (écologie et colonialisme, communautarisme et sectarisme, sans parler de l'autorité parentale, du poids des traditions, du libre-arbitre, etc.).

J'ai dévoré le bouquin dans sa totalité, mais je dois avouer que j'ai largement préféré le contenu des sept premiers chapitres que celui des cinq derniers. La faute à mes attentes, car si Robin Hobb met l'eau à la bouche en parlant de l'est, des terres lointaines, des vastes plaines, de barrière de montagnes, de pestes énigmatiques et d'escarmouches multiples qu'on y trouve, dans la première partie du roman, la seconde en manque cruellement puisqu'elle se focalise sur les années d'étude de Jamère dans une école d'officiers d'une grande ville de l'ouest (sorte de Poudlard pour garçons militaires). Les chapitres relatifs à cette école ne sont pas dénués d'intérêt, ne sont pas mal écrits ni longuets, je les trouve simplement en trop dans l'histoire de ce premier (demi) tome, ils apportent une cassure frustrante. En effet, j'espérais un volte-face quelconque, une influence plus perceptible du côté "chamane-écologiste" de Jamère, un enrôlement chez les éclaireurs (comme évoqué par Hure), une fuite, un renvoi, quelque chose.
Mais il faudra certainement attendre le tome 2.
J'espère ne pas y être déçu car le potentiel est bien là.
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