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Citations sur Le soldat chamane, Tome 1 : La déchirure (21)

J'avais entr'aperçu un monde immense et merveilleux pour le voir aussitôt détruit. Je me sentais comme un enfant à qui l'on présente le jouet le plus désirable avant de le lui confisquer, et je ne pouvais me départir de l'impression d'avoir été dupé. La réalité dans laquelle j'avais toujours cru vivre un jour s'effaçait avant que j'eusse le temps de l'explorer.
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- Il paraît que tout le monde rêve la nuit, mais que seules certaines personnes s'en souviennent."
Je souris. " Et si tout le monde oubliait ses songes le matin venu, comment pourrait-on le prouver? Non. Quand je pose la tête sur l'oreiller et que je ferme les yeux, plus rien ne se passe dans mon esprit jusqu'à mon réveil, contrairement à toi; on dirait que tu remplis tes heures de sommeil d'aventures et de fantaisies."
Elle détourna le visage. " Je me réfugie peut-être dans mon imagination parce que je n'ai pas grand chose d'autre pour me distraire de la réalité.
- Allons! Je n'ai pas l'impression que tu mènes une existence si dure que ça.
- Non; je mène une existence sans intérêt." répliqua-t-elle avec une sorte d'amertume. Comme je la regardais, interdit, elle secoua la tête puis demanda: "Tu n'as donc jamais fait de rêve si bizarre que tu te réveilles le coeur battant, en ne sachant plus ce qui est réel, notre monde ou celui d'où tu émerges, Jamère?"
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Alors viens, dit-il. je t'ouvre le chemin
Puis il franchit le bord du précipice...
Ce que j'aurais jugé dément et inconcevable un mois plus tôt m'apparaissait désormais comme la seule voie possible. Mieux valait mourir en me jetant dans le vide que passer pour un couard. Je franchis à mon tour le bord de la falaise.
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"Si tu te plains, je te renvoie chez ta mère. Si tu refuses un ordre ou désobéis, je te renvoie chez ta mère avec une entaille à l'oreille. Si tu hésites ou recules, je te renvoie chez ta mère avec une entaille au nez. Je ne t'enseigne plus et je garde le tabac, le sel, le sucre, les couteaux et les billes. Tel est ton engagement à toi, enfant.'
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L’épée dans mon poing ne parut lui faire ni chaud ni froid. Elle s’inclina vers moi, ce qui me permet de constater que ses longs cheveux restaient accrochés au tronc de l’arbre, comme s’ils l’y enchaînaient. Elle m’examina d’un oeil perçant et j’eus l’impression qu’elle me scrutait jusqu’aux tréfonds. A mi-voix, sur le ton de la confidence, elle me dit : “Je vois ta difficulté ; il t’utilise pour m’écarter de sa route. Il t’a fait croire que tu devais me tuer pour acquérir le statut d’homme respecté. Il te trompe. Tuer, c’est tuer, rien de plus. L’estime que le Kidona t’accordera ensuite n’a de réalité que pour lui ; nul n’y attache de prix, toi moins que quiconque. Et tu n’as pas à m’ôter la vie pour atteindre à la véritable considération. Mon sang ne te vaudra que celle de ce dadais ; je devrais payer cher pour que tu jouisses de la déférence d’un rustre. Rien de valable ne s’obtient par le sang, jeune homme.”
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On peut déléguer l'autorité mais non la responsabilité.
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Certains ne comprennent pas pourquoi ils ne s’installaient nulle part pour cultiver la terre, pourquoi ils ne bâtissaient pas de villes, de fermes, pourquoi ils n’apprivoisaient pas la nature ; mais si on pose la question à un Nomade, et je l’ai posée à plus d’un, ils la retournent tous : « Pourquoi ? Pourquoi passer sa vie toujours sur la même terre, voir le même horizon chaque matin, dormir chaque nuit au même endroit ? Pourquoi travailler pour obliger le sol à fournir de la nourriture alors qu’elle pousse partout et qu’il suffit de la trouver ? » Ils nous regardent comme des fous avec nos jardins, nos vergers, nos volailles et nos troupeaux ; ils ne nous comprennent pas plus que nous ne les comprenons.
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Je m’éveillai par deux fois ; la première parce que j’avais rêvé de viande fumée de façon si intense que, même les yeux ouverts, j’en sentais encore l’odeur, la seconde à cause des tremblements de froid qui m’agitaient. En l’absence d’une autre option, je me renfonçai davantage dans mon trou en me demandant quelle leçon j’étais censé tirer de mon inconfort, puis je me rendormis.
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Un bon commandant regarde en face les privations que supportent ses soldats sans pour autant trouver des excuses à leurs réactions plébéiennes. Le devoir d'un officier lui dicte de hisser à son niveau la moralité de ceux dont il a la charge, non de tolérer leur manquement au point de les priver de tout exemple et de toute édification.
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Comme une vieille chaussure détourne l’attention de chiots débordant d’énergie au point qu’ils en oublient de se battre, les misères inutiles que nous infligeait l’Ecole empêchaient les disputes d’éclater entre nous ;
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