Petit frère n'a qu'un souhait protéger les défaillants
C'est pourquoi il combine à venger les plus sages contre les méchants
Assaillir pour amplifier façon transistor
C'est rusé et moins moche que de balancer des marrons sur les corps
A l'époque où grand frère était Benjamin
On respectait ses dire et suivait son chemin
Maintenant les poussins n'ont plus de respect, ils chahutent et insultent
Les rix éclatent chez les Bondynois
A 17ans il intègre la première de science et de raisonnement
On l'intimide mais il ne compte pas rester placide
Alors il devient un guide pour ces mathématiciens
Qui sont désormais protégés de jet de pierre
Petit frère veut un bon bulletin scolaire
Je ne crois pas qu'ils voulaient mal faire
Les profs c'est certain en convoquant la maman ont pensé que ça lui ferait du bien
Dehors devant ses copains il assure
Petit frère est l'élu de ces 4 murs
✂️Petit frère m'en a mis plein les yeux
Son combat vaut la peine, il est très glorieux
Petit frère je me suis lassée trop vite
Mais je me souviendrai de ce gamin de cité Idir, Petit frère
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Le petit Nicolas façon Bondy
Dans ce récit (autobiographique ?), on suit Idir, un adolescent d'origine kabyle qui a grandi dans les années 90 à Bondy. Idir, c'est un gamin qui rêve des Etats-Unis, il adore les mangas du club Dorothée et jouer à la console avec ses potes. Il rêve d'être populaire mais ne l'est pas vraiment. Il est plutôt timide et gentil et se retrouve classé dans le camp des "bouffons" càd ceux qu'on martyrise à la cour de récré. Qu'à cela ne tienne, Idir décide de renverser le rapport de force et de faire la révolution.
On est ici dans un roman d'ambiance qui mélange à la fois l'univers du Seigneur des Anneaux et du petit Nicolas. Sauf que les bêtises du petit Nicolas sont franchement beaucoup plus sages à côté de celles d'Idir et de ses camarades !
Ce que l'on retient inévitablement de ce roman c'est l'écriture de l'auteur : elle est avant tout très dôle et plutôt spontanée. J'ai apprécié retrouver les références des années 80/90 qui sont aussi les années où j'ai grandi.
On se retrouve plongé à Bondy, dans un univers où règne la mixite sociale, avec tout ce qu'elle apporte comme richesse. La ville de Bondy est divisé en territoires comme le Mordor du Seigneur des Anneaux. Chaque territoire est occupé par une bande différente (les caïds, les bouffons etc...) qui s'affrontera à coup de " à qui fera la plus grosse c*nnerie" pour reprendre le pouvoir et siéger sur le trône du Mordor.
Dans cette guerre, Idir se voit comme le chevalier servant les causes perdues et les plus faibles, ce qui en fait un personnage plutôt attachant.
J'ai passé un bon moment de lecture dans ce roman original et qui parlera sûrement aux amateurs du "Bondy blog".
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Ce récit autobiographique nous fait remonter à l'ambiance des années 90, notamment avec toutes les références aux séries japonaises, américaines… Il s'agit surtout du vécu d'écolier puis de collégien et lycéen de l'auteur qui écrit dans une langue explosive pleine de métaphores.
Il rend bien la subtilité des conflits de classe sociale, le ressenti des enfants d'immigrés, des enfants de cité qui se retrouvent tous ensemble à l'école.
Les années lycée décrites m'ont choquée. J'ai moi aussi étudié du 93 dans ces années-là mais jamais on ne manquait de respect aux profs à un tel degré : chahut, insultes, dégradation du mobilier, explosions… C'était l'anarchie totale dans ce lycée. La lecture de ces passages m'a mise plutôt mal à l'aise.
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