Les bons livres en français sur le thème du café sont très rares, voire inexistants. Ce livre, je le dois à mon Ami Damien qui me l'a conseillé à juste titre. Vous me direz que je suis ignare en langue anglaise alors comment puis-je faire pour comprendre une encyclopédie. Hé bien, je le feuillette, j'y lis deux ou trois passages et je laisse mon cerveau fumer dans une traduction hasardeuse. Cela fait un peu plus d'un an que je l'ai et je me décide aujourd'hui à y élaborer quelques notes.
J'ai longtemps détesté le café. Je ne comprenais pas comment ce breuvage pouvait être consommé tous les jours par mes parents. Ce nectar noir que je le trouvais amer (merci le Coffea canephora plus connus sous le nom de Robusta) et souvent au parfum brûlé. Tout cela c'était avant. Avant que je ne découvre de vrais torréfacteurs et non ces choses infâmes du commerce de masses. Et le café à du goût, je dirais même des goûts, puisque selon l'origine, mais bien évidemment la variété, nos papilles gustatives décèlent des arômes et des textures différents. le plus connu étant le ‘Bourbon' qui, par expérience, est liquoreux et on y ressent des notes de myrtille. C'est un avis personnel et plutôt généraliste, car des ‘Bourbons', y'en a un paquet (‘Bourbon Pointu', ‘Bourbon Jaune', ‘Bourbon Rouge'…). le café Brésilien est très souvent du ‘Caturra' et là, on y ressent des notes de chocolat. D'autres seront floral, thé noir, caramel, agrumes, acide, même céréale et riz (ces deux derniers sont des défauts de torréfactions, j'en ai déjà goûté et c'est surprenant). Mais, mon préféré reste le ‘Geisha' (café sauvage d'Afrique) avec son étonnante saveur de pêche et sa délicatesse en bouche. Excusez pour ce paragraphe égocentrique. Il est temps de détailler ce livre.
Cette encyclopédie est découpée en deux parties. La première étant technique. Après quelques généralités botaniques (origine, variétés principales, maladies, culture, processus de récolte),
James Hoffmann nous parle très brièvement de la torréfaction. Viennent ensuite, la conservation, les différents procédés d'extractions (slow coffee, french press, café filtre, expresso, latte, cappuccino, américain…). C'est très instructif.
La seconde partie, elle-même divisée par continent, est bien évidemment l'atlas du café. Je prends au pif une page : la Bolivie. On a la carte du pays, avec en orange les zones où se trouvent les cafés arabica (ici pas de bleu qui représente le robusta). Un beau paragraphe où on y apprend que les variétés ‘Heirloom', ‘Typica' et ‘Caturra' y sont cultivés, le nombre d'habitants, de sacs (60Kg) vendus en 2016. On a un encadré avec le profil du café. Enfin, sur la dernière page, on a les différentes régions, avec leur nom, l'attitude, la période de récolte (ici de juillet à novembre).
Le seul hic, c'est que l'île de la Réunion n'y soit pas présente. Certes, c'est marginal, mais quand on sait que c'est là-bas qu'a donné l'une des plus grandes variétés de café (‘Bourbon').
Cet ouvrage est magnifique par son contenu que ce soit les informations, mais aussi avec ses sublimes photos. Je le consulte très souvent. L'auteur,
James Hoffmann, barista, est aussi un youtubeur où il nous y expose sa passion pour le café.