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Citations sur Satires (14)

Quel plaisir prends-tu à enterrer dans un trou creusé en cachette, tremblant de peur, une énorme quantité d’or et d’argent ?

quid iuuat inmensum te argenti pondus et auri
furtim defossa timidum deponere terra ?
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Mon rat de ville installe aussitôt son rustique ami sur la pourpre, et courant çà et là, comme un maître d'hôtel, en habit de combat, il offre à son hôte en suivant l'ordre des services, les morceaux les plus délicats !

«Tâtez-moi de ceci, j'y ai goûté !» disait-il.

Cependant mon rustre, à demi vautré sur le meilleur coussin, se réjouit de sa fortune, et fait chère lie en signe de contentement, quand tout à coup le fracas des portes brutales envahit cette quiétude, et nos deux rats, hors des lits sur lesquels ils se carraient, de courir par toute la salle, éperdus et morts de peur, au relancé des dogues affreux qui remplissent la maison de leurs aboiements.

«Décidément, s'écria le rat des champs, voilà une vie étrange et qui ne me va guère. Adieu ! J'habite un mauvais gîte, au fond d'un vieux bois, j'en conviens ; j'y vis de peu, c'est vrai, mais je vis en sûreté !»
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(...) Les hommes, dans leur déraison, quand ils veulent éviter un défaut, se jettent dans le défaut contraire. [ Livre I, II ]
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DAVE
Vous êtes toujours à nous vanter les vertus de l'âge d'or ; pourtant, si quelque dieu nous voulait ramener à ces beaux jours... feriez-vous de beaux cris ! De deux choses l'une : ou vous n'êtes pas très persuadé que l'objet de vos regrets soit regrettable ; ou, si vous le regrettez vraiment, vous le défendez mal ; vous voilà bien les deux pieds plantés dans le bourbier !

A Rome : «Ah ! dites-vous, la campagne !» A la campagne : «O Rome égale au soleil !» Si, par hasard, faute d'invitation au dehors, monsieur dîne enfin à sa propre table, et sous son toit : «Quelle fête et quel bonheur de rester chez soi, à manger tranquillement ses fruits et ses légumes !...» Comme si l'habitude était de prendre les gens à la gorge et de les traîner de force aux réunions de la bonne chère et du bon vin ! Cependant, que Mécène écrive.... un peu tard : Je vous attends à souper. «Holà ! vite, un flambeau ! est-ce qu'on ne m'entend pas quand j'appelle ? Holà ! Parez-moi, je vais chez Mécène !» Vous criez, on vous habille, et vous voilà parti. Vos chers parasites, Mulvius et compagnie, qui croyaient s'emplir à vos frais, vous envoient à tous les diables.
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Tous mes voeux... je vais les dire : un domaine assez grand pour me nourrir, un jardin, et, non loin de mon humble logis, une source d'eau vive... ajoutons un bouquet de beaux arbres, et je n'ai plus rien à demander... Soient bénis les dieux ! ils m'ont accordé beaucoup plus, et beaucoup mieux.
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Lui, cependant, il va sautillant et gazouillant :

« Il faut convenir, disait-il, que Rome est une belle ville, et que nos rues sont de belles rues... Vous vous taisez... je vois bien que vous voulez m'échapper ; mais halte-là ! Où vous allez, j'irai. Au fait, où donc allez-vous ?

- Fort loin d'ici, chez un malade, un mien ami, que vous ne connaissez pas, au delà du Tibre et non loin du jardin de César ! Pourquoi prendre un si grand détour ?

- Bon ! je n'ai rien à faire et ne demande qu'à marcher. Allons ! je vous suis ».

Vous avez vu, parfois, un pauvre âne accablé sous le faix et la tête basse ? ainsi j'allais.
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Ici, donc, la conversation s’engage, et pas sur les propriétés ou les maisons des autres, ni pour savoir si Lépos danse bien ou s’il danse mal, mais nous discutons ensemble de choses qui nous touchent au plus près, et qu’il est grave d’ignorer. Le bonheur des hommes tient-il à la richesse, ou à la vertu ? Qu’est-ce qui nous pousse à l’amitié, l’utilité de nos amis, ou leur droiture ? Mais le bien, quelle est sa nature, quel est son plus haut degré ?
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Comment se fait-il, Mécène, que l’homme ne vit jamais content de son sort, qu’il le doive à un choix motivé ou au hasard des circonstances ? Pourquoi juge-t-il heureux les gens qui vivent une nuit opposée à la sienne ? »
« Mais beaucoup d’hommes sont la proie de désirs trompeurs. “On n’a jamais assez, dit l’un, puisque l’on est estimé en proportion de ce que l’on possède.” »
« Je reviens à mon point de départ : comment se fait-il que personne, comme l'avare, ne s'applaudisse de son sort, que chacun juge heureux ceux qui suivent une voie opposée à la sienne ? qu'il se consume de jalousie si sa chèvre a les pis moins gonflés que celle du voisin ? qu'il ne se compare jamais à de plus pauvres, qui sont la majorité ? qu'il se tue à surpasser l'un et l'autre, trou­vant toujours sur sa route, malgré sa hâte, un plus riche que lui ? Ainsi, quand, au sortir des barrières, les chars partent, tirés par les chevaux aux sabots rapides, le cocher tâche de rattraper les bêtes qui sont devant les siennes, sans regarder celle qu'il a dépassée et qui reste parmi les dernières. C'est pourquoi nous trouverons rarement un homme qui se vante d'avoir vécu heureux et qui, son temps fini, parte, content de son existence, comme un convive qui a bien dîné.
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Mais que de temps perdu : recevoir le prix des places, atteler la mule au bateau !... plus d'une heure ; et puis, essayez de dormir sous l'aiguillon des cousins, au chant rauque des grenouilles, aux épithalames du batelier et de certain voyageur, gris de piquette l'un et l'autre, et roucoulant en l'honneur de leur maîtresse absente. - A la fin, tout s'endort. Le muletier du coche, à travers le gazon lâche sa mule, et, la corde ancrée à quelque pierre du rivage, il s'étend sur le dos et ronfle.
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Un jour, par exemple, une grosse affaire ou une petite, sera en débat au forum. L’une des deux parties vivra dans l’aisance, sans enfants. Ce ne sera pas un homme honnête. Il n’aura pas hésité à prendre lui-même l’initiative d’appeler en justice son adversaire, pourtant plus dans son droit. Fais-toi le défenseur du premier et détourne-toi de ce concitoyen qui serait préférable eu égard à sa réputation et à sa cause, mais qui a chez lui un fils, ou une femme en âge de lui en donner.
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