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Citations sur H.P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie (88)

C’est la haine raciale qui provoque chez Lovecraft cet état de transe poétique où il se dépasse lui-même dans le battement rythmique et fou des phrases maudites ; c’est elle qui illumine ses derniers grands textes d’un éclat hideux et cataclysmique.
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Les écrits de HPL visent à un seul but : amener le lecteur à un état de fascination. Les seuls sentiments humains dont il veut entendre parler sont l’émerveillement et la peur. Il bâtira son univers sur eux, et exclusivement sur eux.
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Ce n’est que progressivement que [Lovecraft] en vient à reconnaître l’inutilité de toute psychologie différenciée. Ses personnages n’en ont guère besoin ; un équipement sensoriel en bon état de marche peut leur suffire. Leur seule fonction réelle, en effet, est de percevoir.
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Une conception classique du récit fantastique pourrait se résumer comme suit. Au commencement, il ne se passe absolument rien. Les personnages baignent dans un bonheur banal et béat, adéquatement symbolisé par la vie de famille d'un agent d'assurance dans une banlieue américaine. Les enfants jouent au base-ball, la femme fait un peu de piano, etc. Tout va bien.
Puis, peu à peu, des incidents presque insignifiant se multiplient et se recoupent de manière dangereuse. Le vernis de la banalité se fissure, laissant le champ libre à d'inquiétante hypothèse. Inexorablement, les forces du mal font leur entrée dans le décor.
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Cependant, peu à peu, le retrait du monde fait son effet. En évitant tout contact visuel avec les races étrangères, il réussit à se calmer légèrement ; et son admiration pour Hitler fléchit. Alors qu’il voyait d’abord en lui une « force élémentaire appelée à régénérer la culture européenne », il en vient à le considérer comme un « honnête clown », puis à reconnaître que « bien que ses objectifs soient fondamentalement sains, l’extrémisme absurde de sa politique actuelle risque de conduire à des résultats désastreux, et en contradiction avec les principes de départ ».
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Ils dansent dans la rue, ils écoutent des musiques rythmées... Ils parlent fort. Ils rient en public. La vie semble les amuser ; ce qui est inquiétant. Car la vie, c'est le mal.
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Aucune nouvelle de Lovecraft n’est close sur elle-même. Chacune d’entre elles est un morceau de peur ouvert, et qui hurle. La nouvelle suivante reprendra la peur du lecteur exactement au même point, pour lui donner de nouveaux aliments. Le grand Ctulhu est indestructible, même si le péril peut être temporairement écarté. (p. 42)
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Une vie réduite au minimum, dont toutes les forces vives ont été transférées vers la littérature et vers le rêve. Une vie exemplaire.
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Quoiqu’il en soit cet anti-érotisme affiché n’arrêtera pas Sonia. Elle se sent capable de venir à bout des réticences de son bizarre amoureux. Il y a dans les relations entre les êtres des éléments parfaitement incompréhensibles; cette évidence se trouve spécialement illustrée dans le cas présent. Sonia semble très bien avoir compris Lovecraft, sa frigidité, son inhibition, son refus et son dégout de la vie. Quant à lui qui se considère comme un vieillard à trente ans, on reste surpris qu’il ait pu envisager l’union avec cette créature dynamique, plantureuse, pleine de vie…. Enfin il faut rappeler que c’est Sonia qui a pris les devants et que Lovecraft, en quelque matière que ce soit, n’a jamais été capable de dire non. Mais c’est encore l’explication la plus invraisemblable qui semble la meilleure : Lovecraft semble bien avoir été, d’une certaine manière amoureux de Sonia., comme Sonia était amoureuse de lui.
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On ne trouve pas dans tout l’œuvre [de Lovecraft] la moindre allusion à deux réalités dont on s’accordé généralement à reconnaître l’importance : le sexe et l’argent. Vraiment pas la moindre. Il écrit exactement comme si ces choses n’existaient pas.
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