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EAN : 9782081246331
450 pages
Flammarion (08/09/2010)
3.71/5   3776 notes
Résumé :
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait peut-être par vous parler d'une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël.
Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Mi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (354) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 3776 notes
Salut Michel ,

J'espère que tu ne m'en voudras pas d'écrire une "bafouille" plus perso qu'une critique , mais avec 205 avis sur babélio + une carrière internationale , je pense que tu n'es plus à ça près...

D'autant que j'ai un truc à te demander...Euh, comment dire, c'est pour mon fils ...
Vu que cette année , "il/Nous" passons le bac de français .
[Je dis : "il/ nous" parce que vois-tu ,psychologiquement je le passe aussi , même que c'est pas la première fois ... Tous les parents me comprendront...Tu as des enfants Michel ?]

Et "mon fils/ Ma bataille ", a 4 textes signés par ton auguste personne , au programme de son oral . Avec comme thèmes: La création, les relations père/fils, les putes thaïlandaise etc...
[Euh, ... Et c'est là , que je m'interroge sur la pertinence des programmes de l'éducation nationale... ]
Mais, bon, je ne t'en veux pas Michel, parce que tu as réussi à faire lire mon fils ; lui qui a un mur entier de mangas dans sa chambre , lui qui ne connait que HP, "Le Seigneur des anneaux" et "Game of thrones".
Et bien ,non seulement il a lu "La Carte..." ,mais il le relit . Et sur sa table de nuit "dorment" , "La possibilité d'une île "et "Les particules élémentaires" .
[ Moi, je dis que tu es en train de devenir une idole des jeunes ", Michel...]
Mais bon , te réjouis pas trop vite... , c'est pas gagné pour son oral...

Extrait d'un dialogue entre "mon-fils/qu'il-est-beau" et moi:
MOi : Ah , tu lis Houellebecq ?
LUI : C'est pour le bac [ sous-entendu: hey, ça va , t'enflammes pas , j'vais pas faire l'ENS !]
MOI: Et t'en penses quoi?
LUI: En vrai, c'est pas mal , c'est marrant .
MOI: (!!!) Tu peux développer?
LUI: Je pense que j'aimerai mieux quand j'aurai trente ans , là y'a pleins de trucs qui m'passent à coté et puis il est trop pessimiste, en vrai .

Voilà.Tu comprends pourquoi je m'inquiète , (en vrai! LOL)... .
Alors si tu te demandes pourquoi, je t'écris à toi et pas aux 15 autres auteurs qui font partie de sa liste au programme , et bien c'est parce qu'ils sont tous morts !!!
Alors voilà , si tu pouvais faire quelque chose pour mon fils, genre une photo dédicacée qu'il pourrait donner à l'examinateur (!!) , ou faire une apparition divine dans la salle n°xxx du Bât xxx, dés fois que tu sois l'idole de l'agrégé(e) qui "auditionnera" mon fils dans quelques jours...
Je sais pas moi, c'est toi qui a de l'imagination...
Dans quelques jours , "demain à l'heure où blanchit la campagne , il partira , vois-tu "il sait ce qui l'attend... Il s'en ira seul ," les poings dans ses poches crevées" , il tombera sur toi ...ou pas !
Mais en attendant je te remercie du fond du coeur , parce que faire lire un ado par les temps qui courent , c'est pas facile... Tu peux demander aux autres parents .

PS: Spéciale dédicace à tous ceux dont les gamins passent le bac ( et autres examens ou concours) .
[Ça passe vite, hein?..]

RE -PS: Au cas Michel , où tu aurais l'idée d'écrire un roman sur une lectrice un peu barge , comme Delphine de Vigan , moi c'est C et pas L .
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Je viens de relire ‘'la carte et le territoire'' de Michel Houellebecq et je dois dire que je suis confortée dans ma première impression, à savoir que c'est un écrivain qui possède indéniablement, une écriture agréable et unique. Tandis qu'il utilise un mode d'expression qui n'est pas linéaire, oscillant entre un phrasé classique et moderne, ses détracteurs lui prêtent de la platitude et ses admirateurs du brio. En ce qui me concerne, je me rangerais plutôt à sa propre définition, soit que : « la meilleure condition pour exercer un bon style, c'est d'avoir quelque chose à dire » et pour le moins, le texte est riche.
Donc, à tout prendre, je me garderais bien de remettre en question le talent de cet écrivain dont la prose me porte, au risque de le voir s'exporter ailleurs, un ailleurs où du reste, sa renommée mondiale est déjà faite. Je remarque que sa plume est savante, libre et souvent ironique, mais rarement agressive. J'irais même jusqu'à lui trouver une certaine sensibilité. Houellebecq nous conduit à la carte et nous guide sur le territoire, d'une marche à la fois souple et soutenue. Il nous dépeint un univers social des plus appauvri en ce qui concerne les rapports humains à travers la réalisation professionnelle de Jed Martin qui n'en est pas moins à son troisième essai. Touchant d'abord à la peinture, puis à la photographie, pour finalement revenir à son aspiration initiale, la peinture. Il vit dans le dénuement affectif le plus complet bien qu'ayant connu une brève expérience amoureuse avec Olga. Sa vie s'apparente trait pour trait à celle de son père dont il reconstitue à l'identique, l'existence, lequel père se meut uniquement entre son cabinet d'architecte et ses appartements. Soit que nos deux protagonistes connaissent tour à tour, le succès, dans leur travail à l'exclusion de toute harmonie ou implication dans le domaine de leur vie privée.
Le roman se constitue de trois parties. Une primo immersion dans une sphère sociale bien spécifique, une intrusion dans la structure mentale des profils avec une lecture sur l'intégrité des personnages et enfin, un basculement tout à fait inattendu dans une atmosphère glaciale, jusqu'à ce que la suprématie de la nature sur l'homme reconquière son territoire. Un tout qui confère à l'auteur une écriture dont la caractéristique est unique. Il eut tenté de m'attendrir à l'annonce funeste de son rapprochement vers Emmanuel Bove qu'il y serait parvenu. Mais, je vous laisse au plaisir de dénouer vous-même, le ruban de moebius.
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La mauvaise foi de Michel Houellebecq me ravit.

Vous savez, la mauvaise foi telle que l'entend Sartre avec son garçon de café qui joue à être un garçon de café et rien que cela, sa fonction l'emportant sur son humanité. Houellebecq, lui, se complaît dans son rôle de provocateur, toujours prêt à dénigrer la société ou ses semblables, à appuyer là où ça fait mal, avec son air revenu de tout. Une sorte de Gainsbarre de la littérature, la provocation n'excluant pas le talent.

On sait donc à quoi s'attendre en lisant ses romans : il va chercher à nous choquer d'une manière ou d'une autre. Or en forçant le trait, il nous oblige à voir les choses sous un autre angle, souvent visionnaire, tout en réveillant nos consciences.

"La carte et le territoire" est en apparence son ouvrage le plus consensuel. Son héros, Jed Martin, a une vie d'artiste presque rangée. Il fréquente encore son père, arrive à séduire des femmes, et n'est pas affligé d'une sexualité compulsive. L'action se déroule dans un futur proche, alors que la France, redevenue rurale, tire ses revenus du tourisme. Jed va connaître la notoriété en commençant à photographier en gros plan des cartes Michelin, avant de se spécialiser dans la peinture. Fortement axée sur le monde de l'art, l'intrigue est un mélange d'enquête policière (suite à un meurtre spectaculaire) et de roman d'anticipation, avec de truculents passages sur les figures médiatiques de notre époque et des noms de marques à foison.

En réalité, ce semblant de normalité est un cheval de Troie qui dissimule une critique acerbe et pessimiste de notre société, promise à la déliquescence. Critique d'autant plus insidieuse qu'elle touche notre vie quotidienne, comme la structure familiale, l'amour, la mort, le travail... le territoire est le monde réel (imparfait et voué à la mort), la carte la représentation qu'on s'en fait (idéale et intemporelle), et Jed affiche en lettres capitales que « LA CARTE EST PLUS INTERESSANTE QUE LE TERRITOIRE ». Ainsi, l'indifférence de Jed au monde qui l'entoure est frappante. Il passe Noël avec son père parce que cela se fait, mais ils n'ont rien à se dire. le succès qu'il rencontre sans effort, sans vraiment le mériter, caricature les dérives d'une société qui encourage la réussite facile par le biais du spectacle ou de la télé-réalité. Sa relation détachée avec la brillante Olga en dit long sur son égoïsme et sur l'amour/le sexe vus comme un mode de consommation parmi d'autres – un thème récurrent dans l'oeuvre de l'auteur.

Mention spéciale pour la mise en scène de Houellebecq par lui-même. le comique prime sur la mégalomanie et l'on découvre un repoussant spécimen d'écrivain asocial, assidu des bordels thaïlandais et accro à... la charcuterie (!). C'est pathétique, mais conforme à l'image qu'il veut donner de lui : suffisamment antipathique pour qu'on le laisse tranquille. Toutefois, derrière ce leurre burlesque, c'est sans doute chez Jed Martin qu'affleure sa véritable personnalité. Par sa réussite et ses choix de vie, Jed réalise son fantasme de vivre à l'écart d'un monde qui le déçoit. L'exergue poétique de Charles d'Orléans prend alors tout son sens :
« le monde est ennuyé de moy,
Et moy pareillement de luy. »

Or à jouer les dédaigneux, Houellebecq n'en est que davantage courtisé, jusqu'à obtenir le Goncourt. Preuve que son rôle de misanthrope désabusé lui réussit à merveille ! CQFD
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La carte et le territoire est inconstant. Cela fait longtemps que je voulais lire ce Goncourt mais étrangement j'ai eût beaucoup de mal à le trouver, que ce soit dans des libraires, dans les grandes enseignes à dimensions culturelles, il y avait tous les romans de Houellebecq sauf celui là !
Après l'avoir lu, la raison est peut être assez simple : ce livre est finalement assez banal. Loin, très loin de l'image du sulfureux écrivain avec un regard sombre sur la société. Certes par de rares phrases, l'auteur ponctue son récit sur des interrogations comme la place du travail dans nos vies, de l'argent moteur de toutes les atrocités, décrit une société apaisée post crise à la fin du récit. La question de l'euthanasie est aussi effleurée avec le père du héros. Oui voila le problème de ce Goncourt : à vouloir traiter beaucoup de sujet de la vie, il n'y a pas de réel approfondissement. Les réflexions "philosophiques" sur ces sujets sont consensuelles, du déjà lu, vu.
Mais la majorité du temps, le lecteur doit supporter de longues descriptions sans intérêt, en particulier du matériel utilisé par Jed Martin, artiste devenu riche ou encore de son chauffe eau tombé en panne et sa difficulté à contacter un plombier !
Ce Jed Martin va rencontrer Olga et hop en à peine 2 pages ils vont finir dans le même lit !
Jed Martin va rencontrer ... Michel Houellebecq. Au début j'ai eût peur de ce procédé, Houellebecq parlant de Houellebcq bonjour la mégalomanie. Puis finalement il s'en sort assez bien avec ce personnage de Houellebecq en fin de compte pathétique dans la gestion de sa vie quotidienne.
La troisième partie s'ouvre par un événement inattendu mais la suite, elle est beaucoup plus classique avec une enquête policière guère captivante. La description de la scène du crime est là aussi interminable, avec tout ce sang cette scène me fait penser à la série Dexter. L'auteur va même tomber dans le vice d'utiliser la fameuse phrase toujours employé par un enquêteur " je sens qu'on passe à coté de quelque chose mais je sais pas quoi" ! Super on est ravi par une telle prouesse littéraire, une telle audace narrative. Recourir à une telle banalité devrait conduire à l'élimination automatique d'un Goncourt !
Par contre il convient aussi de dire que ce livre ne m'a pas entièrement passionné en raison des nombreuses références artistiques. Or je n'ai pas la culture suffisante sur ce domaine pour apprécier la pertinence ou non de ces réflexions sur les arts.
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C'était le 21 mars 1996, dans la salle d'un théâtre parisien renommé, nous n'étions pourtant que quelques happy few à découvrir le printemps d'un poète.
Il 'agissait de Michel Houellebecq qui, nonobstant ce public clairsemé, impeccablement, récitait une sélection de ses poèmes (Le sens du combat - Rester vivant - La poursuite du bonheur - Renaissance), à fin d'enregistrement pour France Culture.

J'avais découvert ce drôle de type deux années plus tôt, à la lecture d'un curieux livre : Extension du domaine de la lutte. J'y trouvais (enfin) un ton singulier, fait d'humour et de tristesse, de tendresse et de cynisme, un style léger, authentique, le talent de la simplicité, une sorte d'évidence qui induirait à dire, comme pour certaines oeuvres d'art contemporain : "c'est facile et sans avenir, je peux faire tout pareil."

A la réflexion, ce ton désabusé, ce regard sans complaisance posé sur la déréliction humaine m'auraient rappelé un autre écrivain rencontré en 1992 : Jean-Paul Dubois avec : Une Année sous silence, n'eût été le cynisme de l'un le disputant à l'ironie de l'autre.

Aujourd'hui, ces deux auteurs inconnus au bataillon des lecteurs d'alors sont célébrés et récompensés. Michel Houellebecq s'est offert quelques implants capillaires, son visage s'est étrangement émacié mais la cigarette demeure sa compagne. Tout comme Jed il est devenu riche et j'imagine qu'à ce jour, il n'aurait point de mal à remplir le Théâtre du Rond Point.

Tout de même, égoïstement, je me prends parfois à regretter l'intimité de cette soirée de printemps lorsque aucun Territoire ne figurait encore sur la Carte et avant, bien avant que l'écrivain n'ait été assassiné.
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critiques presse (2)
Lexpress
21 mars 2012
"Houellebecq ? s'interroge un personnage du roman. [...] C'est agréable à lire et il a une vision juste de la société." Rien à redire. Si ce n'est que l'auteur a perdu le punch et le mordant des origines.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
14 mars 2012
Dans ce roman exigeant piqueté d'humour, l'auteur réussit un tableau contemporain qui propose sa vision du monde, singulière et cynique, déroutante et pessimiste. Et passionnante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (356) Voir plus Ajouter une citation
Vous savez, ce sont les journalistes qui m'ont fait la réputation d'un ivrogne; ce qui est curieux, c'est qu'aucun d'entre eux n'ait jamais réalisé que si je buvais beaucoup en leur présence, c'était uniquement pour parvenir à les supporter. Comment est-ce que vous voudriez soutenir une conversation avec une fiotte comme Jean-Paul Marsouin sans être à peu près ivre mort? Comment est-ce que vous voudriez rencontrer quelqu'un qui travaille pour Marianne ou Le Parisien libéré sans être pris d'une envie de dégueuler immédiate? La presse est quand même d'une stupidité et d'un conformisme insupportables, vous ne trouvez pas?
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Ce que je préfère, maintenant, c'est la fin du mois de décembre ; la nuit tombe à quatre heures. Alors je peux me mettre en pyjama, prendre mes somnifères et aller au lit avec une bouteille de vin et un livre. C'est comme ça que je vis, depuis des années. [...] Mais au printemps c'est insupportable, les couchers de soleil sont interminables et magnifiques, c'est comme une espèce de putain d'opéra il y a sans arrêt de nouvelles couleurs, de nouvelles lueurs, j'ai essayé une fois de rester ici tout le printemps et l'été et j'ai cru mourir, chaque soir j'étais au bord du suicide, avec cette nuit qui ne tombait jamais. Depuis, début avril, je vais en Thaïlande et j'y reste jusqu'à la fin août, début de journée six heures fin de journée six heures, c'est plus simple, équatorial, administratif, il fait une chaleur à crever mais la climatisation marche bien, c'est la morte-saison touristique, les bordels tournent au ralenti mais ils sont quand même ouverts et ça me va, ça me convient, les prestations restent excellentes ou très bonnes.
– Là, j'ai l'impression que vous jouez un peu votre propre rôle...
– Oui, c'est vrai » convint Houellebecq avec une spontanéité surprenante [...]

Il conduisait rapidement, souplement sa Lexus avec un plaisir visible. « Quand même elles sucent sans capote, ça c'est bien... » marmonna encore vaguement, comme le souvenir d'un rêve défunt, l'auteur des Particules élémentaires, avant de se garer sur le parking de l'hôtel ;
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J'ai connu plusieurs types, dans ma vie, qui voulaient devenir artistes, et qui étaient soutenus par leurs parents ; aucun n'a réussi à percer. C'est curieux, on pourrait croire que le besoin de s'exprimer, de laisser une trace dans le monde, est une force puissante ; et pourtant en général ça ne suffit pas. Ce qui marche le mieux, ce qui pousse avec la plus grande violence les gens à se dépasser, c'est encore le pur et simple besoin d'argent.
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Pour ce qu'il avait pu en observer l'existence des hommes s'organisait autour du travail, qui occupait la plus grande partie de la vie, et s'accomplissait dans des organisations de dimension variable. A l'issue des années de travail s'ouvrait une période plus brève, marquée par le developpement de différentes pathologies. Certains êtres humains, pendant la période la plus active de leur vie, tentaient en outre de s'associer dans des micro-regroupements, qualifiés de famille, ayant pour but la reproduction de l' espèce ; mais ces tentatives, le plus souvent, tournaient court, pour des raisons liées à la " nature des temps" se disait-il vaguement en partageant un expresso avec son amante. p.105
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Jed trébucha dans une poussette, se rattrapa de justesse au portique de détection d'objets métalliques, se recula pour reprendre sa place dans la file. Il n'y avait à part lui que des familles, chacune de deux ou trois enfants. Devant lui, un blondinet d'environ quatre ans geignait, réclamant on ne savait trop quoi, puis d'un seul coup il se jeta à terre en hurlant, tremblant de rage ; sa mère échangea un regard épuisé avec son mari, qui tenta de relever la vicieuse petite charogne. Il est impossible d'écrire un roman, lui avait dit Houellebecq la veille, pour la même raison qu'il est impossible de vivre : en raison des pesanteurs qui s'accumulent. Et toutes les théories de la liberté, de Gide à Sartre, ne sont que des immoralismes conçus par des célibataires irresponsables.
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