Lorsque je suis tombé sur un exemplaire audio de "Conan" dans les rayons de ma médiathèque, je me suis dit que c'était là une bonne occasion de découvrir ce vieil univers de fantasy. Quelques temps auparavant, j'avais déjà mis la main sur les DVD des films avec
Arnold Schwarzenegger. Pour être honnête, ceux-ci ne m'avaient pas emballé au point de me précipiter sur les livres.
Le point le plus intéressant et peut-être le plus amusant dans mon rapport à Conan en général, est ma tendance à le fuir aussi bien par le sommeil que par l'amnésie, que par d'autres stratégies d'évitement. Je suis incapable de dire ce que raconte les films (y compris celui avec Jason Momoa) et je n'ai jamais réussi à distinguer les deux films avec
Arnold Schwarzenegger voire même je mélange ceux-ci avec "Kalidor/Red Sonja". Bon, probablement que leur qualité déplorable n'est pas étrangère à ce phénomène. Mais si l'on jette un oeil au nombre de fois, cinq ou six, qu'il m'a fallu redémarrer l'audio du début, on peut comprendre que j'ai un réel problème d'attention vis-à-vis de ce personnage et de son univers.
En forçant un peu la concentration, je suis parvenu au bout des 14 textes de ce premier tome aux éditions Bragelonne. Mais je sais que là encore je serai bien embarrassé si l'on me demandait de faire une synthèse de chacune des histoires. Ca veut pas imprimer ! Je retiens tout de même quelques caractéristiques grâce à de petites notes par-ci par-là.
Tout d'abord, la notion de "barbare" qui colle à la peau de ce personnage. Certes, c'est un adjectif qualificatif récurrent mais qui ne consiste pas à le réduire à ses muscles saillants et à une tendance sanglante à taper sur tout ce qui bouge. Conan est un barbare car il reste au plus près d'une nature primordiale, sauvage, quasi-animale.
Robert E. Howard décrit régulièrement le désastre que représente tôt ou tard la civilisation pour l'âme humaine. Ainsi, Conan croise régulièrement des civilisations décadentes voire carrément disparues.
Ensuite, une tendance à donner vie à de femmes potiches voire objets. Une tendance peu surprenante pour les année 1930. Toutefois, des figures féminines plus élaborées et consistantes croisent de temps en temps le chemin de Conan au point de ne pas désespérer.
Enfin, une régulière aura de racisme imprègne les textes. Là aussi, peu surprenant pour l'époque mais qui aujourd'hui tend à nous faire déprécier les textes.
Malgré une impression de répétitivité dans les intrigues, certaines nouvelles se laissent apprécier notamment quand on les replacent dans leur contexte. de plus, la volonté de l'auteur de décrire un univers de fantasy antérieur à
L Histoire reste, encore à notre époque, un point original majeur.
Challenge PAVÉS 2019