Le monde des Contes nous raconte des histoires, on le sait et on aime ça.
Il apporte sa contribution au pouvoir de l'imagination, rééquilibrant parfois ce qui nous semble inégal, injuste, voire triste, d'un peu de justice et d'espoir.
De ce fait, nous n'avons pas le sentiment de mentir en lisant aux petits, l'espoir et la justice existent bel et bien.
Finalement, on peut de là imaginer, que tout est possible dans un drôle de monde où le meilleur reste toujours à faire.
Ainsi à notre convenance, suivant nos attentes, dans nos plus belles histoires qui rassurent, les contes protégeront les petits, les plus faibles, les sans toits, les laids, ceux frappés d'une maladie à priori incurable, contrecarrant le mauvais sort d'un peu de magie, faisant palpiter les coeurs d'une nouvelle énergie, rendant courage à ceux qui sont animés de cette même foi, les faisant ironiquement grandir.
Mais attention, les Contes n'accordent pas leurs voeux qu'aux enfants, ils n'oublient pas les personnes âgées et elles sont parfois les héroïnes d'aventures fabuleuses.
Il était une fois des vieux couples qui s'aimaient d'un amour tendre mais qui n'avaient jamais pu avoir d'enfant, personne pour s'occuper d'eux lorsqu'ils ne sauraient plus le faire.
À l'identique d'un génie de la lampe, le Conte offrira à ceux-là une petite fille des neiges, une petite fille et un petit garçon pas plus grands qu'un pouce ou comme ici, un
petit renardeau en guise de petit-fils adoptif.
Ces parents étaient tellement heureux de la seconde chance qu'ils avaient qu'ils ne voyaient pas de différence entre ses enfants magiques et d'autres ordinaires.
La nature viendra toutefois contrarier la bonne volonté, il y a toujours un prix à payer avec un voeu magique et les trop petits risqueront quand même de se faire manger par les animaux des fermes, la fille des neiges risquera de fondre aux beaux jours et le renardeau craindra de se trouver moins capable qu'un vrai petit garçon pour veiller sur ses nouveaux parents.
C'est de lui que nous parlerons.
Ainsi, le renardeau décidera d'aller quérir l'aide d'une magie supplémentaire à travers la Sibérie, celle de la déesse Ni-Sang, Mère de toutes choses, pour devenir un vrai petit garçon.
L'intention est touchante et excitante, la lecture tiendra l'attention de son jeune auditoire, curieux de savoir si bien entendu il sera exaucé.
Le personnage du renard est naïf, attachant et plein de bonne volonté, l'auteure collectrice de conte,
Xiang Hua, inversera les rôles et le héros croisera le chemin d'un loup qui se montrera plus fourbe qu'un renard de fable pour lui voler son fusil, son attelage et ses habits.
D'autres rencontres veilleront à récompenser le renardeau pour sa bienveillance, un dieu-arbre, un dieu corbeau et un dieu cerf.
Bref du fabuleux et la fin ne faiblira pas d'effets.
C'est plutôt chouette.
Nous ne connaissions pas les éditions Fei, c'est chose faite.
L'intention éditoriale est intéressante, elle vise à promouvoir la diversité culturelle chinoise par les légendes et contes de leurs différentes ethnies.
Pleins d'autres légendes donc à découvrir.