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Citations sur Nés à minuit, tome 4 : Frémissements (34)

Quand elle sauta par-dessus le portail pour renter a Shadow Falls, elle ne se rendit pas dans son bungalow, mais chez Hayden.
-Que s'est-il passé? Demanda-t-il d'un air insistant
-Demain, demain je partirai. Elle fit sortir ces mots de sa gorge serrer
-Nous pourrions y aller tout de suite, ce serait plus simple.
-Non. Il faut que je dises au revoir.
Il fronça les sourcils
-Ils ne te laisseront pas partir.
Elle respira un bon coup, déterminé
-Personne ne peut m'arrêter.

Quand elle arriva à son bungalow et qu'elle vit qui l'attendait sur la terrasse, son coeur s'arrêta.
[...]
Elle allait s'enfuir, mais se rendis compte que cela n servirai a rien. Elle gravit les marches, et il scruta chacun de ses mouvements. Il pouvait surement deviné qu'elle avait pleuré, mais elle refusé de le faire devant lui.
-Va-t'en Lucas, dit-elle. Tu loupe ta petite fête.
-Ne dit pas ça je t'ai expliqué que je n'avais pas le choix, que ça ne voulait rien dire. Ça ne veut rien dire.
-Eh bien ça aurait du avoir de l'importance.
Tu lui a donné ton âme pensa-t-elle
-J'en ai assez de tout ça tu comprends ?
-Kylie, dès que j'aurai intégré le conseil, j'annulerai les fiançailles. Il fallait juste que je fasse ça pour que mon père me donne son aval pour le poste. Tu as dis que tu me comprenais.
Elle se mordit la lèvre
6depuis combien de temps la vois-tu ?
-Papa a planifié cela depuis quelques mois. Il l'a amenée ici,mais je n'ai pas...
-Arrête! (Elle secoua la tête.) De tout ce que tu pouvais me cacher, je n'aurais jamais imaginé ça.
-Essaie de te mettre à ma place, l'implora-t-il.
-C'est bien ce que je fais, dit-elle, et il y avait même une certaine vérité dans ses propos. Tu a fait ce que tu devais. Même si c'est difficile, je le comprends.
Lucas était a sa place au milieu de sa meute, des gens comme lui. Et elle aussi, des gens comme elle.
Il essaya de la toucher. Elle recula. Elle ne pouvais pas le laisser l'effleurer. Cela faisait trop mal. Elle tendit la main.
-Non.
Il secoua la tête
-Je t'en pris pas ça ! Merde alors !(Il donna un coup de point dans le vie, ferma les yeux, et quand il les rouvrit, il la regarda. Sans détour.)Je t'aime.
Voila il lui disait. Maintenant !
-Je crois que tu a juré ton amour et donné ton âme a Monique ce soir.
Elle le contourna comme une flèche, entra dans le bungalow et lui ferma la porte au nez. Puis adossez au battant froid elle s'entoura de ses bras. Son coeur était gonflé, irrité. Les paroles de son beau-père chuchotèrent a son coeur brisé : Ne tombe jamais amoureuse princesse ça fait tellement mal. Comme il avait raison.
Elle entendit Lucas partir.
-Ce n'est qu'un pauvre loup pourri, lança Della voix tonitruante.
Kylie leva les yeux, Miranda se tenait a côté de Della dans la cuisine. Avaient-elles tout entendu ? D'autres larmes emplirent ses yeux.
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N'oublie pas ma belle, parfois nous ne pouvons pas changer les évènements, seulement la façon nous laissons les choses nous toucher.
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L'étreinte de Dereck se resserra, comme pour lui montrer qu'il ne voulait pas la laisser partir. Si elle détestait le reconaître, une infime partie d'elle ne tenait pas non plus à le lâcher.Mais sachant qu'il fallait s'y résoudre, elle s'éloigna de lui. Puis elle croisa ses yeux verts.
-Je suis désolé,dit-elle.
-De quoi?
De tout.De ressentir des choses que je ne devrais pas.
-D'avoir besoin que l'on vienne à mon secours. C'est fou, je devrais être capable de me débrouiller toute seul.
C'est juste que l'on me regarde comme si j'étais...
-Exceptionnelles?
Il se fendit d'un grand sourire
-Non, un monstre.
Il secoua la tête.
-Non ,ils ne pensent pas cela.Ils sont curieux.Et ce vampire était raide dingue de toi.Mais je comprends que ce soit difficile.
-Peut-être que lorsque je serai sûre de ce que je suis , ce ne sera plus aussi dur
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Son regard, par sa propre volonté, se posa sur son torse nu. Se réprimandant, elle descendit du canapé.

- Je crois que je vais aller tout de suite parler à Holiday de cette histoire de sorcière.

- Comptes-tu évoquer ta vision ?

Elle y songea, mais son cœur lui dit que non. Le message arriva avec une telle certitude qu'elle se demanda si elle ne venait pas de recevoir un conseil divin.

- Pas encore. Si je ne trouve rien dans un jour ou deux, je pense que oui.

Il hocha la tête.

- J'essaierai de dénicher ce que je peux un peu plus tard. (Il se leva.) Allons-y.

Le soleil qui entrait à lots par la fenêtre toucha sa poitrine, rendant sa peau nue encore plus dorée.

- C'est bon, bafouilla-t-elle. Tu n'es pas forcé de me suivre.

La déception étincela dans les yeux verts de Derek.

- Si. Je suis ton escorte jusqu'à la fin du petit déjeuner.

Oh super. Son regard glissa de nouveau sur sa chemise ouverte. Serait-elle obligée de regarder, ou d'essayer de ne pas regarder son torse nue toute la matinée ?

- Alors, boutonne au moins ta chemise.

Cela sortit avant même qu'elle ne s'en rende compte.

La déception disparut de ses yeux, remplacée par une étincelle sexy. Celle-ci mit en valeur les mouchetures or dans ses iris, qu'elle admirait tant.

- Pourquoi ? demanda-t-il. Cela te gêne ?

Elle le foudroya du regard.

- N'essaie même pas ! (Puis, pour se faire un peu mieux comprendre, elle le menaça du petit doigt.) Si ça se trouve, j'ai des pouvoirs auxquels tu ne voudrais pas te frotter. Et comme je ne sais pas comment m'en servir, je pourrais vraiment faire n'importe quoi, pas exprès, bien sûr.

Il leva les mains en geste de soumission totale.

- OK, je n'essaierai pas. Promis.

Mais le sourire sexy ne quitta pas ses lèvres pendant qu'il boutonnait sa chemise.

Génial, songea Kylie. Il allait probablement lire ses émotions et supposer qu'elle le trouvait encore séduisant. Ce qui était le cas, mais pas comme il le pensait. D'accord, c'était bien comme il le pensait, mais cela ne voulait rien dire. Ou du moins, elle tâcha de s'en convaincre, lorsqu'elle fila en direction de la porte d'entrée.

Derek la suivit de près.
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Il l'embrassa de nouveau. Cette fois, le baiser n'était pas innocent. Elle ne s'en plaignit pas, au contraire. Il avait le goût de la passion brute et douce. Son poids reposa sur elle, partout où il fallait, et elle sentit les différences entre ce qui faisait de lui un homme, et d'elle une femme.
Elle répondit à son baiser avec désespoir, voulut le sentir, voulut apprécier les sensations que cela lui donnait. Sa main sur sa taille, chaude sur sa peau nue, glissa un peu plus loin sous son chemisier, et il prit son sein dans sa main en coupe. La douceur de son contact la fit gémir ; elle avait très envie de plus.
Son baiser descendit de ses lèvres dans son cou. La sensation de ses baiser brûlants lui donna l'impression d'être toute liquide à l'intérieur. Besoin, envie, désir : elle ressentait tout cela.
Lorsque sa main se posa dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge, elle se releva pour lui faciliter la tâche. Quand sa paume vint se reposer sur son sein nu, elle trembla de plaisir.
Il enleva son débardeur, se débarrassa en même temps du soutien-gorge, et ses yeux se posèrent d'un coup sur ce qu'il venait de découvrir. Elle aurait cru être gênée. Mais ce n'était pas de la gêne qui s'agitait en elle. C'était...
- Tu es si belle, déclara-t-il d'un voix rauque.
C'était cela. C'était ce qu'il lui faisait ressentir. Il lui donnait l'impression d'être belle. Chérie, aimée.
Il inspira brusquement.
- Nous ne devrions probablement pas...
Elle colla un doigt sur ses lèvres.
- Je le veux.
Elle passa sa main dans son cou, entrelaça ses doigts dans ses épais cheveux bruns et rapprocha sa bouche de la sienne. Et en quelques secondes, ils se perdirent l'un dans l'autre.

En un battement de cœur de vampire, son baiser devint torride. Elle n'était même pas consciente qu'il avait enlevé sa chemise jusqu'à ce qu'elle sente son torse nu contre ses seins. Elle frissonna de plaisir. Ses baisers descendirent dans son cou, puis plus bas. Cette sensation lui fit cambrer le dos et prononcer son nom.
Puis son téléphone sonna.
Son grondement, grave et bas, résonna contre son épaule nue. Il leva la tête. Ses yeux étaient brillants, les iris bleus brûlaient de désir.
- Je déteste la technologie moderne.
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– Tu… vas… bien ?
Pas la voix de Mario. Celle de Derek.
Le ton familier avait chassé sa panique initiale, mais
seulement une seconde. Je t’aime, Kylie. L’aveu que le jeune
homme lui avait fait moins d’un quart d’heure plus tôt
ressurgit brusquement dans son cerveau, accompagné
d’une nouvelle tempête affective, qui tournoya dans sa tête
et son coeur. Derek l’aimait. Mais elle, que ressentait-elle ?
Elle se déplaça légèrement, et son talon droit se détacha,
lui faisant perdre l’équilibre. Voilà comment était sa vie :
comme si elle avait perdu un talon et que son seul choix
était d’avancer en boitant.
– Qu’est-ce qui ne va pas ?
La voix du demi-Fae était teintée d’inquiétude.
Je vais bien. Les mots étaient perchés sur le bout de sa
langue, mais Kylie les avala. Derek pouvait lire en elle. Lui
mentir sur son état émotionnel ne servirait à rien. Alors,
elle se tourna pour lui faire face.
– Que fais-tu ici sans escorte ? lui demanda-t-il. Tu n’es
pas censée te balader toute seule, au cas où ce vampire
bizarre reviendrait.
Lorsqu’elle croisa le regard de Derek, elle constata que
l’anxiété faisait briller ses yeux. Elle savait que l’agitation
qu’elle y décelait était également la sienne. Quand elle
souffrait, lui aussi. Quand elle éprouvait de la joie, lui aussi.
Quand elle redoutait quelque chose, lui aussi. Vu son état
affectif de ces dernières minutes, il devait vivre un enfer.
Son torse se gonfla sous le T-shirt vert cendré. Il mit une
main sur son ventre musclé, aspirant de l’air dans ses
poumons. Ses cheveux châtain foncé étaient ébouriffés par
le vent et sa frange collait à son front, où perlait de la sueur.
L’espace d’une seconde, elle n’eut qu’une seule envie : tomber
dans ses bras et laisser son contact apaisant chasser
l’appréhension en elle.
– Est-ce… ce que j’ai dit ? demanda-t-il. Si oui… je le
retire. Je n’ai pas voulu te déchirer.
On ne pouvait pas retirer une déclaration d’amour,
pensa-t-elle. Pas si elle était sincère. Mais elle n’en dit rien.
– Ce n’est pas ce que tu as dit. (Puis elle s’aperçut que
cela aussi était un mensonge. Cet aveu semait la pagaille
dans ses sentiments.) Enfin, ce sont aussi d’autres choses.
– Lesquelles ? (Il haletait en parlant. Il la chercha du
regard, et elle vit les mouchetures or s’éclairer dans ses iris.)
Je sens que tu es terrifiée, et perdue, et…
– Mais je vais bien.
Elle remarqua de nouveau qu’il était à bout de souffle,
comme s’il avait parcouru deux kilomètres à la course pour
la rejoindre. Était-ce le cas ?
– Où étais-tu passé ?
Il aspira profondément une nouvelle bouffée d’oxygène.
– Dans mon bungalow.
Plus de deux kilomètres.
– Tu as ressenti mes émotions de si loin ?
– Oui.
Il fronça les sourcils, comme s’il espérait qu’elle ne lui
en voudrait pas. Elle n’aimait pas qu’il puisse déchiffrer ses
sentiments, mais elle ne lui en tenait pas rigueur. Il lui avait
confié une fois que s’il pouvait arrêter de les lire, il le ferait.
Elle le croyait.
– Tu n’avais pas dit que cela s’atténuait ? fit-elle. Cela
continue-t-il à te rendre fou ?
Son épaule gauche se releva de quelques centimètres.
– C’est encore très fort, mais pas aussi puissant qu’avant ;
je peux faire avec, maintenant que je…
Maintenant qu’il avait accepté de l’aimer. C’est ce qu’il
lui avait raconté. C’est pour cela que leur lien était devenu
si puissant. Sa poitrine s’alourdit de nouveau d’indécision.
Tant mieux si l’un d’entre eux pouvait le supporter. Parce
qu’elle, elle n’était pas sûre d’en être capable. Pas s’il
l’aimait. Pas avec les révélations qu’on lui avait faites. Du
moins pas en ce moment.
– Qu’est-ce qui ne va pas ?
Il se rapprocha. Si près qu’elle pouvait sentir l’odeur de
sa peau – une odeur de terre, véritable, réelle.
La tentation de se ruer dans ses bras la submergea. Elle
brûlait d’envie de ressentir le mouvement de sa poitrine qui
montait et redescendait quand il respirait, de laisser ce qui
appartenait au passé faire partie de l’avenir. Refermant ses
poings serrés, elle passa devant lui en boitant avec son talon
cassé, se posta devant un arbre et se laissa glisser par terre,
plus fraîche que la chaleur de l’air. Les brins d’herbe lui
chatouillèrent les jambes, mais elle les ignora.
Il n’attendit pas qu’elle l’invite et s’agenouilla à son côté.
Pas assez près pour la toucher, mais suffisamment pour
qu’elle en ressente l’envie.
– Donc, il n’y a pas que ça ? demanda-t-il.
Elle hocha la tête, et la décision de se confier à lui sembla
déjà prise.
– Mon père m’est apparu. (Elle se mordit la lèvre.) Il
m’a expliqué ce que j’étais.
Derek eut l’air perplexe.
– Je croyais que c’était ce que tu attendais ?
– Oui, mais… il a affirmé que j’étais un caméléon.
Comme un lézard.
Ses sourcils s’arquèrent, puis il gloussa.
Elle n’apprécia pas sa candeur. Sa panique ressurgit,
trois fois plus forte. Elle avait voulu découvrir ce qu’elle
était afin que les autres l’acceptent, afin de s’intégrer, mais
si, en fin de compte, elle était quelqu’un d’anormal ?
– Je déteste les lézards ! Ils sont exactement comme les
serpents – des minuscules créatures aux yeux exorbités, qui
rampent sur la terre et qui avalent des petites bestioles.
(Elle contempla de nouveau le bois, imaginant une brigade
de lézards lui rendre son regard.) J’ai vu une émission, un
jour, qui montrait un lézard à longue langue qui s’enfilait
une araignée au ralenti. C’était dégoûtant !
Derek secoua la tête, toute trace d’humour disparaissant
de ses yeux.
– Je n’ai jamais entendu parler de lézards surnaturels.
En es-tu certaine ?
– Je ne suis sûre de rien, voilà ce qui est flippant. Ne
pas savoir. (Elle frissonna.) Sérieusement, il vaut mieux
boire du sang qu’avoir une langue comme ça et manger
des insectes.
– Peut-être qu’il s’est trompé. Tu as bien dit que les
fantômes avaient du mal à communiquer, non ?
– Au début, oui, mais à présent, les propos de mon père
sont tout à fait limpides.
Derek ne sembla pas convaincu.
– Mais d’après toi, qu’est-ce que c’est qu’un surnaturel
caméléon ? Il change de couleur ?
Kylie laissa ses paroles faire le tour de son cerveau.
– C’est peut-être ça ?
– Tu peux changer de couleur ?
Le doute apparut sur son visage.
– Non, mais si ça se trouve, je peux modifier ma configuration.
Comme mon grand-père et ma tante qui avaient
l’air humain. Et moi aussi, à l’instant présent.
– Ou alors ton père fait une rechute et il est tout simplement
confus. Parce que je n’ai jamais entendu parler de
surnaturels qui savaient changer leur configuration cérébrale.
– Et moi ? fit-elle. Et mon grand-père et ma tante ?
Il haussa les épaules.
– Holiday a affirmé que c’était sûrement un sorcier qui
avait jeté un sort sur ton grand-père et sur ta tante.
– Sur moi aussi ? demanda Kylie.
– Non, mais… d’accord, je n’ai pas la réponse. Et je sais
que tu es contrariée. Mais tu m’as dit que ton vrai grandpère
allait te rendre visite, non ? Je suis sûr qu’il t’expliquera
tout.
– Oui.
Elle mordit sa lèvre inférieure.
Derek la dévisagea.
– Autre chose ne va pas, n’est-ce pas ?
Elle soupira.
– Quand j’ai demandé à mon père ce que ça signifiait,
être un caméléon, il m’a répondu que nous le découvririons
ensemble.
– Et pourquoi est-ce que tu n’es pas contente ?
Kylie enfonça une porte ouverte.
– Il est mort, et il est limité dans ses visites terrestres.
Donc, ça signifie que je vais bientôt mourir ?
– Non, pas du tout, répliqua Derek.
Sa conviction rendit son ton plus grave.
Elle allait lui rétorquer qu’il ne pouvait pas en être sûr
à cent pour cent, mais comme elle voulait le croire, elle se
retint. Elle regarda fixement l’herbe et tâcha de s’apaiser,
sachant que son grand-père viendrait dans deux jours,
sachant qu’elle avait vendu la mèche. Et en effet, elle se
sentait légèrement mieux.
– Tu en as parlé à Holiday ?
Il se pencha et son épaule heurta la sienne. Sa chaleur,
son contact apaisant chassèrent une partie de son angoisse.
Elle secoua la tête.
– Pas encore. Burnett est avec elle dans son bureau.
Kylie n’avait toujours pas réfléchi à cette histoire de
fantôme. Si l’esprit de quelqu’un apparaissait devant vous
alors que cette personne n’était pas morte, qu’est-ce que
cela signifiait ? Les réponses éventuelles firent peu à peu
trembler son coeur.
– Je pense que cela a une certaine importance, dit-il.
– Je sais, mais…
– Il y a autre chose, n’est-ce pas ?
Elle leva les yeux. Lisait-il ses sentiments ou son esprit ?
– Problèmes de fantômes.
– Quel genre ?
De tous les résidents, Derek était le seul que le mot
« fantôme » ne faisait pas fuir.
– Cette personne n’est pas morte.
– Donc ce n’est pas un fantôme.
Derek semblait perdu. Kylie se mordit la lèvre.
– Oui… enfin… au début, il avait complètement l’aspect
d’un zombie – la peau qui pendille, des vers – puis il a
changé. Et son visage s’est transformé en celui de quelqu’un
que je connais.
– Comment est-ce possible ? s’enquit-il.
Elle marqua une pause.
– Je ne sais pas, c’est peut-être un tour.
– Ou pas. Tu ne crois pas que quelqu’un va mourir ?
Plus personne, avait-elle envie de hurler.
– Je ne sais pas.
Elle arracha quelques herbes.
– Qui est-ce ? demanda-t-il. Pas quelqu’un d’ici, n’est-ce
pas ?
Un poids pesa sur la poitrine de Kylie. Elle ne voulait
rien dire, de crainte que cela devienne réel.
– Je dois y réfléchir.
Derek blêmit.
– Oh, mince ! C’est moi ?
– Non.
Elle jeta les touffes d’herbe et les regarda tourbillonner
dans le vent. Quand elle reposa les yeux sur lui, elle sentit
qu’il lisait ses émotions, déchiffrait leur signification.
– Cette personne compte beaucoup pour toi. Lucas ?
Une voix grave et irritée se fit brusquement entendre.
– Quoi, Lucas ?
Kylie vit Lucas surgir entre les arbres. Ses yeux étaient
d’un orange furieux. La culpabilité la fit tressaillir une
seconde, puis elle la refoula. Elle ne faisait rien de mal.
– Rien, lâcha Derek, comme elle ne disait pas un mot.
(Il
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- Que se passe-t-il ? demanda Kylie à Derek dès que Lucas fut hors de portée de voix.
Derek regarda fixement le loup-garou partir, puis reposa les yeux sur elle.
- Tu es déçue ? Qu'est-ce qui t'attriste ? s'enquit-il, lisant ses sentiments sans se tromper.
- Rien.
Elle refusait d'en parler avec Derek.
- C'est Lucas ?
- Laisse tomber, insista-t-elle. Je sors avec lui.
Mais pour combien de temps ? La question traversa sa tête dans un murmure.
Une moue boudeuse se dessina sur ses lèvres.
- Je sais, j'ai tout fait foirer et je ne me suis pas rendu compte que je t'aimais avant qu'il ne soit trop tard.
Elle leva la main.
- Ne dis pas...
Il entrelaça ses doigts aux siens. Le contact de sa paume lui procura une douce chaleur, une sensation de calme et de tendresse. Elle eut la tentation de prolonger cet instant, mais ses sentiments étaient complètement en vrac et elle retira sa main. Il était son ami. Rien de plus.
- C'est bon. (Il mit sa main dans sa poche). J'avoue que c'est de ma faute. Et tu n'es pas obligée de me dire que tu m'aimes. (Son regard croisa le sien.) Mais je peux lire en toi, Kylie, et tu ne veux pas le reconnaître, mais toi aussi, tu tiens à moi.
- Arrête. Je tiens à toi comme un ami.
- Non. (Il continua à la fixer.) C'est plus que cela. Mais ne t'inquiète pas, je sais que Lucas compte aussi beaucoup pour toi, et c'est la croix que je dois porter pour t'avoir poussée dans ses bras. Et tant que tu es heureuse, je peux l'accepter. Mais si tu ne l'es pas...
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-Je ne suis pas une petite fille fragile. Je ne suis plus la même gamine que celle que tu espionnais par la fenêtre.

La taquinerie dans son regard était chaud et sexy

-Oh, j'ai remarqué!
-Je ne plaisante pas.
-je sais mais tu reste ma petite chérie et je veux te protéger
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Elle continua à le fixer, et il ne cilla pas. La douleur qui se reflétait dans ses iris bleu foncé lui coupa le souffle.
Il ferma les yeux et inspira avant de parler.
- T'est-il déjà arrivé de savoir ce qu'il fallait faire, mais sans pourvoir le faire ?
Elle recula de quelques centimètres.
-Ça dépend. Quelle est la chose à faire ?
Elle posa la question avec crainte. Mais c'était la réponse qui l'effrayait. Parce que, tout au fond, elle le sentait. Elle l'avait senti depuis que la grand-mère de Lucas lui avait parlé. Trop d'obstacles se dressaient entre Lucas et elle pour que cela puisse fonctionner entre eux.
- Je devrais te laisser partir, déclara-t-il. Je devrais mettre un terme à tout cela. A nous deux. Parce que tant que rien n'aura changé, tout le monde sera contre nous. Et pourtant ...
Il baissa très légèrement la tête, et ses lèvres trouvèrent les siennes.
[...]
Il recula et passa son pouce sur ses lèvres :
- Et pourtant, comment pourrais-je te laisser partir, alors que c'est toi qui me fais avancer ? Alors que tu es la raison pour laquelle je veux changer ?
[...]
- Je t'en prie, ne me laisse pas tomber, Kylie Galen.
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Fredericka ne réagit pas.
Elles arrivèrent au lac, et la fille contempla l'eau.
-J'aime Lucas, avoua-t-elle.
Kylie inspira et essaya de trouver comment jouer ses cartes à présent.
L’honnêteté lui semblait la meilleure solution.
-Moi aussi.
Le loup-garou regarda kylie. une douleur immense emplit les yeux de la fille.
-Je sais, c'est pour ça que je tenais à te parler. Si je ne t'aime pas, je l'aime encore moins, elle. Et au moins, je sais que tu compte beaucoup pour lui. Même avant que tu ne débarques ici, il m'avait parlé de toi. J’étais jalouse déjà à l’époque.
Kylie secoua la tête, tachant de comprendre où Fredericka voulait en venir.
-Je ne te suis pas.
-Je parle de Monique. Je sais qu'il t'a raconté qu'il s'en sortirait sans problème. Mais je n'en suis pas sûr; à mon avis, tu ne devrais pas le laisser faire.
-Je ne te suis toujours pas, déclara Kylie, mais elle avait déjà le sentiment qu'elle n'aimerais pas ce que le lycanthrope avait à déclarer.
Fredericka se contenta de la dévisager.
-Merde ! Il ne t'a rien dit? Il m'a dit qu'il l'avait fait et que tu comprenais. Ce sale type m'a menti !
L’inquiétude monta en Kylie
-Menti à quel sujet ?
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