Le jardin des papillons

Dot Hutchison frappe l'imagination du lecteur dès les premières pages de « le jardin des papillons ». le FBI découvre le repère d'un homme surnommé le jardinier. Il a gardé prisonnières des jeunes filles avec un papillon tatoué dans le dos. Il reste treize victimes encore vivantes. Maya, l'une d'entre elles, pose vraisemblablement un souci aux deux enquêteurs.
" Mais pas cette fille dans la salle d'interrogatoire. Quand ils lui ont posé la question, elle s'est contentée de détourner la tête. Elle agit comme si cela lui était égal qu'on l'ait retrouvée. D'où les interrogations de certains d'entre eux, qui se demandent si oui ou non elle est une victime. "
Elle est interrogée tout au début du roman. A partir de là, on ne cesse d'être malmené par l'auteur et les rebondissements psychologiques. Qu'est-ce qui a motivé ce jardinier ayant élaborer un décor fleuri et luxuriant pour ses pauvres créatures ?

C'est au niveau des personnages que l'intrigue me semble la plus intéressante. Maya n'est pas nette, elle peut inspirer l'empathie mais aussi les soupçons. Les enquêteurs ne se privent pas pour la secouer ; ils représentent à cet égard un couple de flic classique mais pas que...
Dot Hutchison n'hésite pas à nous les rendre antipathiques et les poussent dans leurs retranchements. Leur but est avant tout de faire la lumière sur cette histoire, peu importe la sensibilité de chacune. Les filles sont aussi dépeintes avec intelligence avec leurs peurs et leurs traumatismes. Attention aux âmes sensibles !

Le décor compte beaucoup car l'ensemble est féerique comme une prison de fleurs. Malheureusement les lieux n'offrent aucun répit aux pauvres détenues. L'enfermement qu'elles subissent est peuplé d'un mystère bucolique difficilement compréhensible.

L'auteure sait bien entrer dans la tête des protagonistes. Un style direct qui montre autant le travail des flics que l'esprit des prisonnières. Pourtant, avec de telles qualités, j'ai été un peu déçue par la fin trop mitigée par rapport à une affaire tordue au départ.

« le jardin des papillons » est original grâce aux personnages complexes et à l'environnement des méfaits perpétrés par ce jardinier. L'ambiance est glauque, ce qui convient bien à l'intrigue mettant en scène la monstruosité parmi la pureté des fleurs. Maintenant, un conseil ; choisissez bien le dessin de votre prochain tatouage. On ne sait jamais ! Ce titre fait partie d'une trilogie " du collectionneur " et j'ai hâte de savoir ce que l'auteure va nous proposer par la suite.

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C'est un coup de coeur!
J'ai beaucoup apprécié ce thriller assez original. Il n'y a pas de traque, tout commence par l'arrestation du Jardinier, un psychopathe qui kidnappe et séquestre des jeunes filles. Maya est une rescapée et petit à petit elle va nous raconter son histoire, détricoter fil à fil le cours de sa vie, de son enfance chaotique à sa vie dans le jardin des papillons et l'horreur augmente crescendo.
Est-elle simplement victime? Quel est réellement son rôle?
Je ne peux en dire plus sans dévoiler l'essence du roman.
Les personnages sont extrêmement bien brossés et ont une réelle profondeur, l'héroïne-narratrice a un fort caractère et une volonté à toute épreuve.
Le thème n'est vraiment pas ordinaire, à aucun moment vous n'aurez l'impression d'avoir déjà lu un roman semblable.
J'ai particulièrement aimé le déroulé narratif, son originalité, commencer par la fin et remonter le fil du temps, un peu comme dans un épisode de Colombo. On pourrait croire que de cette façon le roman perdrait en suspense mais il n'est est rien et les pages tournent à toute vitesse.
Je le répète, c'est un coup de coeur que je vous recommande.

Merci à NetGalley et aux éditions Amazon Publishing France de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.
L'agent spécial du FBI Victor Hanoverian et Brandon Eddison prennent la déposition d'une jeune fille séquestrée pendant de nombreuses années avec d'autres filles dans une propriété près de New-York.Toutes étaient tatouées par leur ravisseur qui se fait appeler , le jardinier ,d'un papillon dans le dos et subissaient des agressions sexuelles.Petit à petit,Maya décrit l'horreur qu'elles ont vécues durant ces années de captivité .Un bon polar.

Alors, j'admets avoir eu un peu de difficultés à rentrer dans le roman car la forme est déroutante. Cependant, j'ai rapidement adhéré au rythme et au personnage énigmatique de Maya. A travers son récit, souvent décousu, la vérité fait jour... Les crimes sont atroces mais j'ai aimé la pudeur avec laquelle l'auteure réussit à faire passer la folie du Jardinier sans pour autant verser dans le glauque. Cependant, si j'ai été passionnée par Maya et Desmond, j'avoue avoir moins d'intérêt pour Victor et ses collègues. La rencontre avec chacune des filles à travers les yeux de Maya est une bonne idée (même si certaines arrivent trop tardivement, j'aurais apprécié un roman plus long) et j'aime la surprise finale (même si un lecteur attentif peut soupçonner les choses : ce fut le cas partiellement pour moi, sans pour autant deviner l'intégralité de l'intrigue). L'histoire est bien menée et j'ai apprécié les ressorts psychologiques de l'auteur ainsi que l'illustration du syndrome de Stockholm qu'elle propose


Ce que j'aime : la manière dont l'auteure amène l'histoire et le traitement psychologique des personnages, le traitement du Jardinier, de Desmond et de Avery. le personnage de Maya


Ce que j'aime moins : j'aurais aimé mieux connaitre toutes les filles, j'ai eu du mal à m'intéresser aux membres du FBI, le style de l'auteure auquel j'ai mis un petit temps à me faire (il faut s'accrocher, ça vaut le coup), la fin un peu bancale (car facilement amenée)


En bref : Un bon thriller, qui réussit parfaitement à équilibrer psychologie et horreur sans verser dans le glauque


Ma note


8/10
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Bon page-turner oppressant. Beaucoup d'empathie pour certains personnages surtout celui de Maya. L'auteure aborde différents sujets comme la parentalité, l'évolution d'un enfant issu d'une famille disfonctionnelle ou pas, les apparences pouvant être parfois trompeuses, la lâcheté. La construction du récit sort un peu de l'ordinaire.

Quelle surprise ! Ce roman se lit d'une traite tellement l'intrigue est glaçante et le fait que ce soit l'une des survivantes qui raconte ses souvenirs par le biais d'un interrogatoire de la police est captivant. Je l'ai ressenti comme un conte... macabre, angoissant mais aussi très fascinant. J'ai versé 2 petites larmes. le seul bémol est peut être une fin trop rapide à mon goût. Belle découverte
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Un huis clos psychologique bien ficelé, efficace. Je le recommande.
On s attache aux personnages, même aux kidnappeurs qui n ont pas le profil psychologique des tueurs en série lambda. J aurais aimé que l aspect psychologique du tueur, son passé, son enfance soit plus développé .

Je ne sais pas trop par quoi commencer. J'ai pris le temps de le digérer, j'en ai même un peu rêvé ahah

C'est un thriller psychologique, clairement. Ce qui change de nombreux romans, même si ce n'est pas inédit, c'est que l'on commence par la fin. Les filles ont été retrouvées et l'une d'elles est interrogée pour comprendre comment c'est arrivé. L'autrice alterne donc les passages où Maya et le FBI discutent (écrits à la 3e personne) et ceux où elle raconte sa vie et celles des filles dans le jardin (à la première personne). D'ailleurs il n'y a pas de chapitres, mais un signe pour indiquer qu'on change. Ainsi, on a bien l'impression d'un interrogatoire, j'aime l'idée.

Maya, qui s'apparente à une final girl, est particulière, très pragmatique, quasi détachée. Et même si je savais qu'elle avait vécu beaucoup de choses, je dois avouer qu'au début j'avais beaucoup de mal avec elle. Comme Edison qui endosse le rôle du mauvais flic j'avais envie de la secouer pour qu'elle crache sa pastille. (Moi, impatiente ? ^^)
Peu à peu, on découvre qu'elle-même est capable d'empathie et finalement pas si « vide » que ça. En fermant le livre, je l'appréciais. Son lien avec les autres filles est très touchant et, surtout, très logique.

En parlant de logique, au début je trouvais que la relation entre le Jardinier et un autre homme qui avait le droit de toucher à sa collection était absolument improbable ! Aucun tueur en série collectionneur ne permettrait qu'on abime les objets de son attention. Mais en développant, l'autrice permet que ce soit plausible.

Au début, je me suis franchement dit que c'était un thriller pour ado car il y avait comme une retenue. le mot viol n'est même pas utilisé avant au moins la moitié du livre. Mais tout compte fait : non.
C'est loin des thrillers glauques avec de l'hémoglobine et cie, ici c'est plus… « insidieux ». Je me suis retrouvée peu à peu plongée dans ce jardin malsain, à l'ambiance magnifiquement morbide.
Juste dommage qu'il y ai quelques longueurs qui plombaient un peu ma lecture. J'attendais un peu que ça bouge aussi.

A lire si vous aimez ce genre bien sur et, pourquoi pas, si vous avez envie de vous lancer dans les thrillers.
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Ce thriller est le début d'une trilogie où l'on va suivre les 2 agents du FBI qui mènent ici l'enquête sur le Jardin des papillons. J'ai beaucoup aimé ce premier tome dont la construction est très sympa et rend la lecture très vite addictive.

On va en effet commencer la lecture par les 2 bouts d'une pelote de laine : d'une part l'enquête menée par les 2 policiers qui viennent de découvrir ce jardin, les filles sauvées et les terribles agissements du Jardinier. Et, via l'interrogatoire de Maya, l'une d'elles, on plonge dans l'horreur que les jeunes femmes ont vécu, de l'enlèvement jusqu'à cette libération miraculeuse.

J'ai vraiment aimé cette lecture car l'auteure nous présente un serial killer très organisé, qui a une vie monstrueuse et si spéciale dans les actions qu'il commet, on sait que cet homme est mauvais et en même temps il semble témoigner de l'amour aux jeunes filles, c'est un homme paradoxal et on lit le roman avec ce paradoxe, partagés entre l'horreur et la fascination…

Les 2 agents du FBI sont en plein doute à travers l'interrogatoire de Maya car ils ne savent pas très bien si cette jeune fille si forte en apparence n'est bien qu'une victime. Et c'est vrai que Maya est étonnamment forte, elle a un recul énorme sur ce qu'elle a vécu, elle fait preuve d'une grande dérision dans ses propos, d'où cela lui vient-il ? Et puis, elle ne veut pas révéler sa vraie identité, le nom qu'elle a porté avant que le Jardinier ne la renomme Maya. Pourquoi ? On se rend vite compte que c'est une petite fille qui n'a connu que la maltraitance toute sa vie durant. Je me suis attachée à elle, à sa force, au recul qu'elle a face à toutes les interactions sociales, aussi bien celles vécues dans le Jardin que dans la vraie vie. Et puis à la fin de son parcours on est aussi très admiratifs de l'intelligence qui va lui permettre de tenter de retourner la situation.

Et ce Jardinier alors que fait-il ? Il enlève des jeunes filles qu'il transforme en papillons, elle sont sa collection, il leur tatouera des ailes sublimes mais dérangeantes dans le dos, en fera des jeunes femmes à sa merci, qui devront bien agir pour obtenir des récompenses de confort dans leur quotidien (on se croirait dans Koh Lanta !). Et jusqu'au bout de l'horreur, cette collection de papillons sera figée dans la résine car un vrai papillon a une durée de vie limitée au 21ème printemps de chaque jeune fille. Au sein du Jardin dont le moindre élément est extrêmement bien pensé pour qu'il n'y ait aucun risque d'évasion, les jeunes filles n'ont qu'un réconfort c'est d'être ensemble.

Ce thriller est un vrai page turner et s'il m'a manqué quelques détails que j'aurais aimé connaitre pour mieux comprendre comment ce serial killer a pu construire cet endroit, j'ai néanmoins vraiment apprécié ma lecture et me plongerait dans la suite de la trilogie sans hésitation.
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Merci à NetGalley et à la maison d'éditons Thomas&Mercer de m'avoir permis de lire ce roman, je l'ai dévoré !

C'est par un huis-clos au sein d'une salle d'interrogatoire du FBI que l'on découvre l'horreur vécu par des dizaines de jeunes filles. L'agent Victor Hanoverian interroge l'une d'entre elles. A travers son témoignage, elle replonge et nous raconte les dernières années de sa vie.

L'histoire relate la folie d'un homme prêt à tout pour assouvir ses fantasmes. Il se convainc lui-même du bien fondé de ses actions en transformant ou en niant la vérité et le versant abjecte de ses actes. de plus, il cherche à transmettre sa folie à ses descendants, ce qui prouve le sentiment de légitimité qu'il ressent à accomplir son oeuvre.

Je suis toujours surprise par l'imagination macabre des auteurs de romans noirs qui décrivent avec une telle minutie l'enfer et la douleur vécue par les victimes. Je suis toujours mitigée entre, d'un côté, l'expression d'une certaine perversion qui est toujours préférable à travers un roman que mise en scène dans la vraie vie, mais d'un autre côté, où trouvent-ils leur inspiration, dans les méandres de leur imagination ou dans la lecture de faits divers ? Sont-ils des sociopathes en sommeil ou des êtres lucides sur la méchanceté latente en chacun des humains ?